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Téhéran somme Séoul d'oser dire Non aux USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drapeaux iranien et sud-coréen. ©Tasnim

De hauts diplomates sud-coréen et iranien se sont entretenus ce mercredi 13 juillet par téléphone pour discuter des moyens d'améliorer les relations bilatérales ternies par la question des fonds iraniens gelés par Séoul sous pressions américaines.

Au cours de l'appel téléphonique, le premier vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Hyun-dong et son homologue iranien et négociateur en chef sur le nucléaire, Ali Bagheri-Kani, ont partagé les dernières évolutions liées aux pourparlers visant à relancer l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015, appelé le Plan d'action global conjoint (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais), et d'autres questions bilatérales en suspens, a indiqué le ministère sud-coréen dans un communiqué.

Les relations bilatérales restent effilochées sur plus de 7 milliards de dollars américains de fonds iraniens bloqués dans deux banques coréennes sous les sanctions américaines, qui ont été réimposées après que les États-Unis de Trump ont quitté unilatéralement le PGAC en 2018.

Washington fait pression sur Séoul pour payer la présence militaire US en Corée du Sud

Téhéran demande depuis longtemps à Séoul de débloquer les fonds.

Au cours des pourparlers, le diplomate de haut rang iranien, Bagheri-Kani, a déclaré que « les problèmes bilatéraux urgents » devaient être résolus rapidement. Pour sa part M.Cho a promis que le gouvernement de Séoul ferait des efforts pour débloquer les avoirs iraniens visés par les sanctions extraterritoriales US et reprendre les importations de pétrole une fois l'accord nucléaire iranien rétabli.

Les autorités de Séoul ont déclaré que le sort des avoirs gelés dépendait des résultats des pourparlers nucléaires de l'Iran avec les puissances mondiales.

Corée du Sud: les États-Unis font du chantage

Malgré les promesses faites par les autorités sud-coréennes ces dernières années sur les efforts du pays pour libérer les avoirs bloqués de l'Iran, le nouveau ministre des Affaires étrangères a évoqué l'existence d' « obstacles » devant la libération des fonds iraniens lors d'un déplacement aux États-Unis.

Le mois dernier, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, lors de sa visite officielle à Washington, a fait un commentaire sur les actifs bloqués de l'Iran lors d'une conférence de presse conjointe aux côtés de son homologue américain.

« En ce qui concerne l'Iran, nous voulons avoir une relation mutuellement bénéfique, bien que nous ayons des obstacles concernant les fonds bloqués (ceux de l'Iran en Corée du Sud). Séoul en discutera avec Téhéran également avec Washington », a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les Affaires politiques, Ali Bagheri, réagissant à l’issue de sa conversation téléphonique avec son homologue sud-coréen a écrit dans un tweet : « J'ai souligné que le gouvernement et le peuple iraniens s'attendent à ce que le nouveau gouvernement sud-coréen débloque immédiatement les ressources en devises de l'Iran dans les banques coréennes afin de jeter les bases d'une amélioration des relations entre les deux pays. »

« La partie coréenne a déclaré que Séoul cherchait sérieusement un moyen de résoudre le problème », a-t-il ajouté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV