Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur britannique à Téhéran, Simon Shercliff, en raison de l'ingérence du Royaume-Uni dans les affaires intérieures de l'Iran, en particulier dans les questions relatives à la sécurité nationale.
« En réaction aux interventions non conventionnelles de la Grande-Bretagne, notamment dans le domaine de la sécurité nationale de la République islamique d'Iran, l'ambassadeur britannique à Téhéran, Simon Shercliff, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères par le directeur général de l'Europe occidentale », a déclaré le ministère dans un communiqué samedi 14 janvier.
Le responsable iranien a transmis au diplomate britannique la protestation de la République islamique contre les mesures destructrices de Londres qui vont à l'encontre de la sécurité nationale de l'Iran.
Le responsable du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré à Shercliff que l'Iran avait obtenu des informations solides sur la communication non conventionnelle de Londres avec Akbari, affirmant que le gouvernement britannique devrait être tenu responsable pour la violation la sécurité nationale de la République islamique.
Il a souligné que le « soutien injustifié et malicieux » à un espion n’était pas compatible avec la revendication de relations fondées sur le respect mutuel.
Il a déclaré que la RII n'aurait pas besoin de la permission d'autres pays, y compris la Grande-Bretagne, pour prendre des mesures fermes afin de protéger sa sécurité nationale, et a averti que la poursuite de ces mouvements « illégaux » ne serait pas du tout acceptable.
Le gouvernement britannique doit accepter les conséquences de la poursuite d'une telle approche non conventionnelle et interventionniste, a ajouté le diplomate iranien.
Il a noté que le droit civil iranien ne reconnaît pas la double nationalité et que, par conséquent, l'ingérence destructrice et les remarques de Londres sous un tel prétexte n'ont aucune base légale.
Le responsable iranien a condamné toute initiative peu orthodoxe qui menaçait la sécurité nationale et a appelé le diplomate britannique à informer son pays respectif de la protestation de l'Iran.
La convocation de l’ambassadeur britannique est intervenue le jour même où Alireza Akbari, un ancien responsable iranien, a été exécuté après avoir été condamné à mort pour espionnage au profit de l'agence de renseignement britannique.
Le double ressortissant irano-britannique, qui avait été condamné à mort pour « corruption sur terre » et « actions contre la sécurité intérieure et extérieure du pays » par espionnage pour le compte de l’agence d’espionnage de l’Angleterre, a été pendu le samedi 14 janvier.
Dans ce droit fil, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a prétendu qu’il était « consterné » par cet « acte impitoyable et lâche, mené par un régime barbare qui ne respecte pas les droits de l'homme de sa propre population ».
Suite à l’exécution d’Akbari, le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a menacé la RII que l'exécution de l’Irano-Britannique ne resterait pas sans réponse.
Londres a annoncé en conséquence avoir placé sous sanctions le procureur général d'Iran, Mohammad Jafar Montazeri. « En le plaçant sous sanctions aujourd'hui, nous soulignons notre dégoût pour l'exécution d'Alireza Akbari », a tweeté le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly, sans préciser la nature de ces sanctions. « Nous demandons au régime de rendre des comptes pour ses effroyables violations des droits humains », a-t-il prétendu.
La France convoque le haut diplomate iranien pour l'exécution d'Akbari
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a convoqué samedi le chargé d'affaires iranien à Paris suite à l'exécution du ressortissant irano-britannique, Alireza Akbari, a indiqué le ministère dans un communiqué, exprimant son indignation face à cette exécution.
Il a accusé l'Iran de violations répétées du droit international qui « ne peuvent rester sans réponse ».