Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, a proposé de créer un nouveau bloc international, impliquant des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, qui aurait des relations étroites avec la Russie et la Chine.
Lors de son discours annuel au Parlement vénézuélien, Maduro a déclaré, vendredi 13 janvier, qu’il avait discuté avec ses homologues brésilien, colombien et argentin sur la création d’un bloc régional en présence de la Chine et la Russie.
Selon Nicolás Maduro, le moment est venu « d’unir les efforts en Amérique latine et dans les Caraïbes pour avancer dans la formation d’un puissant bloc de forces politiques, de puissance économique qui parle au monde ».
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Le président vénézuélien a poursuivi en déclarant que ce bloc créerait « nouveaux pôles de pouvoir », et serait allié à la Russie et à la Chine, dont Maduro a qualifié les dirigeants de « frères aînés » du Venezuela.
Une telle alliance serait « cette communauté de destin partagé dont parle notre frère aîné, le président Xi Jinping », ou alors « ce monde multipolaire et multicentrique dont parle notre frère aîné, le président Vladimir Poutine » a-t-il ajouté avant de poursuivre :
« Pour que ce monde émerge, il est nécessaire de créer un bloc uni et avancé en Amérique latine et dans les Caraïbes ».
Vladimir Poutine a fustigé à plusieurs reprises le concept d’un « monde unipolaire » dominé par les États-Unis. En septembre 2022, il a affirmé que les tentatives pour parvenir à cette configuration « ont pris une forme absolument laide ».
Pendant ce temps, Pékin a déclaré que la Chine et la Russie développaient ensemble un monde multipolaire et ne reconnaissaient pas l'hégémonie unipolaire.
En 2018, au cours du mandat présidentiel de l’ancien président américain, Donald Trump, les États-Unis ont qualifié l’élection présidentielle vénézuélienne d’invalide.
Pour rappel, Nicolás Maduro a remporté l’élection de 2018. Dans le but de démettre le président vénézuélien de ses fonctions, Washington a exercé une « pression maximale » en imposant des sanctions lourdes à Caracas, qui comprenait un embargo sur le pétrole de ce pays.
Les États-Unis ont également soutenu le chef de l’opposition vénézuélien Juan Guaidó, le reconnaissant comme le « président par intérim » du Venezuela en 2019. À la suite de cette décision, le gouvernement de Maduro a rompu ses relations diplomatiques avec Washington.
Bien que les États-Unis ne reconnaissent toujours pas officiellement Maduro, ils ont engagé des contacts diplomatiques avec Caracas afin de discuter des échanges de prisonniers et ont également levé certaines sanctions.