Le président iranien a discuté de diverses questions réciproques avec son homologue russe, dont la disposition de son pays à contribuer à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Lors d’un entretien téléphonique hier, mercredi 11 janvier, le président iranien, Ebrahim Raïssi a assuré son homologue russe Vladimir Poutine de la volonté de l’Iran de jouer le rôle d’intermédiaire pour mettre fin à la guerre de 11 mois entre la Russie et l’Ukraine.
La République islamique d’Iran est prête à jouer un rôle actif et constructif pour mettre fin aux hostilités et établir la paix dans l’ex-République soviétique, a déclaré le président iranien.
Moscou dit avoir mené une opération militaire spéciale pour défendre la population pro-russe des régions de Louhansk et de Donetsk contre les persécutions de Kiev, et aussi pour dénazifier son voisin ukrainien.
La Russie soutient que les agendas anti-russes de l’Occident, y compris son désir d’inclure l’Ukraine dans l’OTAN — et, par conséquent, l’expansion de l’alliance militaire occidentale jusqu’aux frontières de la Russie — ont forcé Moscou à lancer la guerre contre l’ex-République soviétique.
Depuis le début de la guerre, les alliés occidentaux de l’Ukraine, dirigés par les États-Unis, ont muni Kiev d’une grande quantité d’armes avancées et imposé à la Russie une série de sanctions, des mesures qui, selon Moscou, ne feront pourtant que prolonger le conflit.
Le mois dernier, les États-Unis ont accepté la demande persistante de l’Ukraine de lui fournir des systèmes de missiles antiaériens Patriot. Et mardi, le Pentagone a déclaré que les États-Unis commenceraient bientôt à former des dizaines de soldats ukrainiens sur la manière de déployer et d’entretenir le matériel militaire.
Plus loin dans ses remarques, M. Raïssi a souligné que les problèmes régionaux, y compris ceux concernant la région du Caucase et la Syrie, ne pouvaient être résolus que par la coopération et la coordination.
« La République islamique met invariablement l’accent sur [l’importance du] renforcement de la convergence régionale et [souligne] l’effet néfaste de l’intervention étrangère [dans la région] », a déclaré le président iranien.
Quant à la Syrie, M. Raïssi a souligné que les questions liées à ce pays devaient être traitées dans le cadre de l’accord d’Astana. Afin de mettre fin au conflit syrien, l’Iran et la Russie, en tant qu’alliés du gouvernement syrien, ainsi que la Turquie, qui se range du côté de l’opposition, ont mis en place en janvier 2017 le processus de paix d’Astana visant à mener des négociations entre le gouvernement de Damas et l’opposition.
Le chef de l’exécutif iranien a également mis l’accent sur la nécessité d’un développement constant des liens économiques entre l’Iran et la Russie, en particulier dans les domaines du transit et de l’énergie. Il a déclaré qu’une telle coopération russo-iranienne devrait institutionnaliser des relations fructueuses aussi bien pour les deux pays que pour d’autres États de la région.
Poutine salue la proposition de l’Iran
Le président russe, pour sa part, a salué la proposition de l’Iran d’établir la paix en Ukraine et souligné l’importance de la coordination entre les parties impliquées dans le cadre du processus de paix d’Astana pour mettre un terme à la crise syrienne.
Vladimir Poutine s’est également félicité de la coopération économique globale entre l’Iran et la Russie et l’a qualifiée de « très fructueuse » dans les relations entre les deux pays.
« L’expansion des capacités et de la coopération des pays, y compris dans les domaines du transit et de l’énergie, devrait profiter aux économies de toute la région eurasienne », a conclu le président Poutine.
