La Russie est capable d’injecter du gaz naturel pour de longues durées dans les marchés afghan et pakistanais, soit par l’intermédiaire des infrastructures de l’Asie centrale, soit dans le cadre des accords de swap avec l’Iran, a affirmé le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak.
Dans une interview avec l’agence de presse Tass, Alexandre Novak a ajouté que la Russie étudiait une hausse de ses exportations gazières vers le Kazakhstan et l’Ouzbékistan.
En allusion à un accord conclu entre Moscou et Bakou qui devrait permettre à la partie azerbaïdjanaise de pouvoir s’alimenter davantage de gaz naturel en provenance de Russie pour la consommation interne, Novak s’est montré intéressé par des pourparlers sur un accord de swap, « une fois que Bakou aurait augmenté sa production ».
Novak s’est félicité du niveau « considérable » de l’exportation du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la Russie vers des pays européens ; « jusqu’à la fin-novembre ce chiffre a été de 19,4 milliards de mètres cubes et cela devrait atteindre les 21 mmc d’ici fin 2022 », a ajouté le Premier ministre adjoint de la Fédération de Russie.
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L’ancien ministre russe de l’Énergie a également tenu à apprécier le marché européen ; « puisque le marché européen est toujours aux prises avec un manque de gaz naturel, tandis que nous sommes capables de recommencer à y répondre », a indiqué Novak qui a à ce sujet suggéré de reprendre l’exportation du gaz via le gazoduc Yamal-Europe, « resté inutilisable pour des raisons politiques ».
Novak a fait allusion aux « demandes multiples venant des clients européens », ajoutant que Moscou peut dire aujourd’hui avec certitude qu’il existe bel et bien une vaste demande pour le gaz naturel russe.
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« En outre, le gazoduc TurkStream qui relie la Russie à la Turquie en passant par la mer Noire fonctionne actuellement à plein régime et transfère quotidiennement 42 mmc de gaz », a ajouté le vice-Premier ministre russe.
Ceci étant dit, l’on pourrait s’attendre à ce que le projet russo-iranien de swap de gaz soit à l’ordre du jour de la visite dans un proche avenir du président de la Douma en Iran.
Une source bien informée a déclaré lundi 26 décembre à l’agence de presse Sputnik que Viatcheslav Volodine, président de la Douma (chambre basse de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie), serait attendu en janvier 2023 à Téhéran pour des entretiens avec le président iranien Ebrahim Raïssi.
Plus tôt lundi, le parti au pouvoir Russie Unie a fait part des contacts et entretiens établis entre Vladimir Vassiliev, chef de sa faction parlementaire à la Douma, et Hossein Amir-Abdollahian, ministre des Affaires étrangères de la RII, au sujet des questions moyen-orientales et de la coopération parlementaire bilatérale.
« En effet, la visite de Vassiliev à Téhéran et sa rencontre avec M. Amir-Abdollahian s’inscrivaient dans le cadre des préparatifs concernant la prochaine visite du président de la Douma en Iran », ajoute Sputnik.
