"Pour éviter les coupures de courant", Elisabeth Borne demande aux Français de réduire leur consommation d'énergie.
Afin d'anticiper et de préparer la population française, les entreprises et les administrations à d'éventuelles coupures de courant en cas de tensions sur le réseau, Matignon a publié une circulaire dédiée à ce sujet. Si le document a suscité quelques inquiétudes, Elisabeth Borne a tenu à rassurer les Français de métropole lors d'un déplacement jeudi à Gaillac (Tarn). "Si nous faisons tous davantage encore pour réduire notre consommation, nous ne serons pas coupés", a déclaré la Première ministre devant un parterre de journalistes, rapporte BFM TV. Elle a également rappelé aux citoyens l'importance de la "sobriété énergétique" en ces temps difficiles.
"Nous avons tous une partie de la réponse entre nos mains. Si on baisse tous notre consommation d'énergie, c'est bon pour le pouvoir d'achat de tout le monde, la compétitivité des entreprises, et du même coup ça évitera d'avoir un moment où on aurait un niveau de production d'électricité insuffisant par rapport à la demande, par exemple lors d'une vague de froid", a martelé la cheffe du gouvernement de ce deuxième quinquennat de Macron.
Dans la circulaire de l'exécutif, relayée par l'Agence France-Presse, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français, RTE, indique que les coupures d'électricité seront "inévitables si la consommation d'électricité ne diminue pas" aux heures de pointe de la journée. C'est-à-dire entre 8 heures et 13 heures, puis entre 18 heures et 20 heures. Janvier serait le mois le plus à risque, a prévenu RTE.
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Dans le pays voisin, les Belges sont plus inquiets que furieux face à l'inflation et à la flambée des factures d'électricité et de gaz.
La Belgique, qui n'a mis en place aucune mesure de soutien pour contrer la flambée des prix, voit également les prix de l'énergie exploser. Alors que plusieurs manifestations ont été organisées, les Belges semblent attendre une augmentation de leurs salaires, qui sont indexés sur l'inflation.
En septembre, les prix de l'électricité ont augmenté de 81,3 % sur un an et ceux du gaz de 134,9 %, selon les chiffres de Statbel, l'agence statistique belge. La flambée des prix, initialement due à la forte reprise économique après la crise sanitaire mais amplifiée par la guerre en Ukraine, alimente une inflation galopante en Belgique, estimée par Eurostat à 13,1% sur un an en octobre, contre 7,1% en France. En conséquence, les ménages belges, comme partout en Europe, ont perdu du pouvoir d'achat depuis le début de l'année.
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L'explosion des prix s'explique également par "la forte proportion de contrats d'énergie variable signés par les consommateurs belges", analyse Thomas Greuse. Les tarifs de nombreux contrats sont révisés "tous les mois ou tous les trois mois", ajoute l'économiste, la transmission des fluctuations de prix sur le marché de gros "est ensuite immédiatement transmise au marché résidentiel".
Le gouvernement belge, qui reste attentif aux critiques, a annoncé de nouvelles mesures en septembre, dont une réduction limitée des prix de l'énergie pour les classes moyennes, rapporte Le Soir. C'est insuffisant", estime Stéphanie. Je n'attends rien du gouvernement fédéral, c'est toujours trop compliqué de faire bouger les choses en Belgique". Résignée, l'enseignante attend "que les gens s'adaptent, en roulant moins, en mangeant moins et en économisant l'énergie comme ils le peuvent".
