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Téhéran a convoqué l’ambassadeur de France pour l’adoption d’une résolution interventionniste

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué, mercredi 30 novembre, l’ambassadeur de France pour l’adoption d’une résolution interventionniste anti-iranienne à l’Assemblée nationale française et les propos inacceptables des responsables de Paris.

Un communiqué publié mercredi par le ministère des Affaires étrangères a indiqué que Nicolas Roche avait été convoqué pour recevoir la protestation officielle de la République islamique d’Iran.

Au cours de la réunion, le ministère a transmis à l’envoyé la « ferme protestation » de l’Iran contre les accusations « sans fondement » des responsables français, en condamnant et en rejetant une telle intervention comme « inacceptable ».

Téhéran a également critiqué les propos inacceptables tenus par la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lors de la session parlementaire de lundi.

La République islamique d’Iran regrette que la France et certains pays européens utilisent la question des droits de l’Homme comme un outil dans le cadre d’une politique de deux poids deux mesures, indique le communiqué.

« Il est nécessaire que ces pays rectifient leur approche erronée qui est en violation flagrante du principe de souveraineté en droit international », a-t-il ajouté.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a également déclaré que ces pays n’avaient « ni légitimité ni compétence » de revendiquer la défense des droits de l’Homme en raison de leur recours à la force et à des approches unilatérales, ce qui constitue une violation des droits des nations.

Les députés français ont voté, lundi, une résolution anti-iranienne condamnant avec « la plus grande fermeté » ce qu’ils appellent la répression à l’égard des « manifestants ».

L’Assemblée nationale a adopté, lundi 28 novembre, une résolution en « soutien au peuple iranien », condamnant notamment la présumée « restriction des libertés et des droits des femmes ». Le député Renaissance Hadrien Ghomi avait appelé à « envoyer un message fort » par le vote de ce texte de la majorité, au menu d’une semaine dédiée aux initiatives parlementaires.

Auparavant, soulignant les déclarations interventionnistes et les actions non constructives de certains pays occidentaux, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Nasser Kanaani, a déclaré que les allégations des Occidentaux sur les développements en Iran sont hypocrites.

La protestation officielle de l’Iran intervient alors que l’Assemblée nationale française a adopté une résolution condamnant la répression présumée contre ce qu’elle a appelé « manifestants non violents ».

Au cours de la session, Colonna a déclaré que l’Union européenne travaillait sur de nouvelles sanctions anti-iraniennes qui seront préparées pour le prochain Conseil des ministres des Affaires étrangères du 12 décembre.

Des émeutes ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort de Mahsa Amini. La jeune femme de 22 ans s’est évanouie dans un poste de police de Téhéran et a été déclaré mort trois jours plus tard à l’hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort d’Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux.

Les émeutiers se sont déchaînés, attaquant brutalement les agents de sécurité et causant des dommages massifs aux biens publics alors que les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, apportaient leur soutien aux émeutiers.

L’Union européenne et certains pays occidentaux ont imposé des sanctions à l’Iran. Téhéran, à son tour, a annoncé des sanctions de représailles contre les institutions et les individus de l’Union européenne en raison de leurs actions délibérées en faveur du terrorisme et des groupes terroristes pendant les émeutes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV