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La résolution du CDH est une « moquerie » pour imposer la volonté des États-Unis à l'Iran (analyste politique)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Vienne, en Autriche. ©UN

Un analyste politique a qualifié la récente résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (CDH) contre l'Iran de « moquerie » visant à imposer la volonté des États-Unis à l'Iran.

Le journaliste et analyste politique Elijah Magnier a fait ces remarques, vendredi 25 novembre, dans une interview à Press TV à la suite d'une réunion du CDH convoquée à la demande de l'Allemagne et de l'Islande pour discuter des violations présumées des droits de l'homme en Iran lors de la gestion des récentes émeutes soutenues par l'étranger dans le pays.

Au cours de la session de jeudi, les membres du conseil ont adopté une résolution anti-iranienne, appelant à la création d'une mission internationale d'enquête pour enquêter sur la réponse de l'Iran aux émeutes. L'Iran a fermement condamné la résolution comme étant à motivation politique.

Magnier a décrit la résolution du CDH comme « une moquerie et un théâtre », car le régime israélien, qui tue les Palestiniens et viole les droits de l'homme en arrêtant des enfants et condamnant les Palestiniens à la prison sans pour autant les traduire en justice, est au nombre des pays qui ont adopté la résolution.

Les États-Unis sont derrière cette résolution, a-t-il dit, et l'Occident ne fait que les suivre, et le but est « d'imposer leur volonté à l'Iran », ce qui n'arrivera pas. Il a en outre reproché aux Européens de ne pas avoir de volonté et de suivre les États-Unis, qui ont condamné l'Iran pour les soi-disant « violations des droits de l'homme » et qui ont fermé les yeux sur ce qui se passe en Israël, en Arabie saoudite et à Bahreïn.

Les États-Unis envisagent de rassembler une « coalition anti-iranienne » pour ramener l'Iran à la table des négociations à Vienne sans offrir de garantie, a déclaré Magnier, soulignant l'impasse des pourparlers pour lever les sanctions anti-Téhéran à la suite du retrait unilatéral américain en 2018 de l’accord nucléaire de 2015. « Ils veulent un Iran faible et ils veulent imposer leurs conditions à l'Iran », a-t-il déclaré.

« Les médias occidentaux manipulent les informations »

Magnier a également critiqué les médias occidentaux pour avoir ignoré ce qui s'est passé au Yémen, en Libye, en Irak et en Syrie en manipulant les informations.

Les médias occidentaux « manipulent les informations, donc le mieux est de renforcer vos médias pour contrer cette manipulation de l’information et pour exposer leurs mensonges, il faut vraiment avoir une position combative contre les médias mainstream parce que nous devons reconnaître qu'ils sont effectivement puissants et très forts et capables de faire un lavage de cerveau laver le cerveau à la population », a-t-il averti.

Attitude néo-colonialiste de l'ONU

Hafsa Kara-Mustapha, journaliste et commentatrice politique, a également fustigé « l'attitude néocolonialiste de l'ONU » pour avoir imposé sa volonté à des nations souveraines.

« Rappelons-nous alors lorsque les Français ont eu leur mouvement de gilets jaunes au cours duquel d'innombrables manifestants ont été grièvement blessés, aucune commission internationale comme celle-ci n'a été envoyée pour enquêter sur la France », a déclaré Mustapha à Press TV.

Elle a ensuite comparé les manifestations au Royaume-Uni avec les émeutes en Iran en disant que dès qu'une manifestation, et non une émeute, éclate, les manifestants sont systématiquement arrêtés et punis à de longues peines afin de s'assurer que d'autres ne les rejoignent.

« Pourtant, cette violation n'est fondamentalement jamais condamnée par les organisations internationales », a-t-elle ajouté.

Elle a appelé les pays non-occidentaux à condamner le tout dernier « stratagème de l'ONU », affirmant que l'Iran a tout à fait raison de rejeter catégoriquement cette résolution.

« Les médias occidentaux diabolisent l'Iran »

Les grands médias occidentaux mentent sur tout ce qui se passe en Iran, exagèrent et ne se réfèrent qu’à certaines sources manifestement biaisées contre le gouvernement iranien, a-t-elle déclaré. « Ainsi, une fois que les médias occidentaux décident de vous diaboliser, vous ne pouvez plus rien faire », a-t-elle ajouté, soulignant que « tout ce qui sort des médias occidentaux doit être pris avec des pincettes ».

Les mensonges sur l'Iran, a-t-elle dit, ne sont que des opérations de propagande conçues pour affaiblir l'Iran à tout prix, et ceux qui collaborent depuis l'Iran pour aider ces opérations de propagande le font pour faire tomber leur propre pays.

Tous ceux qui prétendent soutenir les droits de l'homme et encouragent les émeutes ont un œil sur l'Iran et ses ressources, a-t-elle dit, ajoutant que l'Occident aime la déstabilisation, la guerre et le sang.

« C'est tout ce qu'il y a à savoir et quiconque tombe dans le piège de cette mascarade des droits de l'homme ferait bien de lire l'histoire », a-t-elle noté.

 « L'Iran est toujours aussi fort »

Mustapha a salué la résilience de l'Iran malgré toutes les opérations de propagande contre le pays.

« Les sanctions ont été en fait très préjudiciables aux Iraniens et à l'économie iranienne. Et pourtant, l'Iran est toujours aussi fort. Il a encore développé de nombreuses industries et a montré au monde qu'il pouvait réellement se relever. »

« Je pense que l'Iran est confronté à une grave crise en ce moment et qu'il est confronté à un certain danger, mais dans l'ensemble, je pense qu'il en sortira plus fort, comme il l'a fait à plusieurs reprises dans le passé », a-t-elle conclu.

Des émeutes ont éclaté en Iran le 16 septembre après la mort d'une jeune iranienne de 22 ans, Mahsa Amini. Elle s'est évanouie dans un poste de police de la capitale, Téhéran, et a ensuite été déclarée morte dans un hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a déclaré que la mort controversée d'Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux du corps.

Les émeutiers se sont déchaînés à travers le pays, attaquant des forces de sécurité, recourant au vandalisme contre des biens publics et profanant des lieux sacrés religieux.

Plus tôt en octobre, le ministère iranien du Renseignement a déclaré que les États-Unis et le Royaume-Uni étaient « directement » impliqués dans les récentes émeutes, ajoutant que des dizaines de terroristes affiliés au régime sioniste et aux groupes anti-révolutionnaires ont également été arrêtés dans les troubles.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV