Le ministère iranien des AE condamne la résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, donnant le feu vert à une enquête sur les derniers développements en Iran.
Dans une déclaration condamnant et rejetant la résolution du Conseil des droits de l'homme, le ministère des Affaires étrangères a rejeté la résolution anti-iranienne, déclarant dans un communiqué : L'Iran considère que la création de tout nouveau mécanisme pour faire des enquêtes sur les questions des deux derniers mois est inutile et constitue une violation de la souveraineté nationale du pays. Dans ce cadre, l’Iran ne reconnaît pas la décision de cette instance de créer une mission pour enquêter sur les derniers développements en Iran.
Le ministère des Affaires étrangères a réagi à la ratification de la résolution anti-iranienne au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies dans une déclaration, le jeudi 24 novembre.
« Le ministère des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran (RII) condamne fermement la décision de quelques pays occidentaux d'imposer une résolution anti-iranienne au Conseil des droits de l'homme. Il est très regrettable que le Conseil des droits de l'homme ait une fois de plus été abusé dans le sens des intérêts à court terme de quelques pays », indique la déclaration.
Le texte souligne :
« Le ministère des Affaires étrangères, exprimant une fois de plus ses regrets pour la mort tragique de Mahssa Amini, rappelle que suite au décès de Mlle Amini, tous les hauts responsables de la République islamique d'Iran, dans le respect d'une approche humaine [de cette affaire] et dans le cadre des principes des droits de l'homme, lesquels sont tous ancrés dans les enseignements religieux, la Constitution de l'I.R.I., la culture et la civilisation iraniennes, ont adopté une approche responsable face à ce malheureux incident. En ce sens, le gouvernement a mis en place des comités d'enquête multiples et complémentaires en coopération avec les organes judiciaires compétents et a rendu les résultats des enquêtes accessibles au public en toute transparence. »
Le ministère des Affaires étrangères affirme : « Cette approche de la République islamique d'Iran témoigne du souci et de la responsabilité des hauts responsables, des organes compétents et des institutions compétentes du pays. D’ailleurs, une telle approche a été adoptée sur la base de la responsabilité nationale, des lois internes, des principes humanitaires, ainsi que du respect des engagements d'adhésion aux mécanismes internationaux.
La déclaration du ministère des Affaires étrangères précise : « Bien que certains manifestants aient eu recours à des actes violents et provoqué des troubles basés sur des abus, ainsi que des provocations et des interventions organisées par des étrangers ces deux derniers mois, et que certains individus et groupes armés aient eu recours à actions terroristes sous diverses formes, les forces de sécurité du pays a traité les émeutiers avec un maximum de retenue et de cette manière des dizaines de policiers et de forces de sécurité ont été morts en martyre et plusieurs milliers de personnes ont été blessées.
Le gouvernement allemand et certains gouvernements occidentaux, impliqués dans l’élaboration de la résolution [anti-iranienne], basée sur des calculs erronés et sous la pression de certains lobbies politiques et des fausses nouvelles de certains médias anti-iraniens connus, ont commis une erreur stratégique qui sera dévoilée au fil du temps et cette myopie politique finira par nuire à leurs intérêts, selon la déclaration.
Cependant, le représentant de la Russie présent à cette réunion a appelé l’Occident à arrêter ses ingérences dans les affaires intérieures de l'Iran et déstabiliser la situation dans ce pays.
L'ambassadeur et représentant permanent de la Russie à la réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme a déclaré : « De telles actions n'ont rien à voir avec les droits de l'homme et ont en revanche l'effet inverse sur la promotion des droits de l'homme. Cependant, le but principal [de l’Occident] est de faire pression sur les gouvernements indépendants sous prétexte des droits de l'homme ».
Il a souligné : « L'Iran fournit des informations détaillées sur ses actions pour promouvoir et protéger les droits de l'homme et mettre en œuvre les engagements internationaux dans ce domaine. Des collègues iraniens ont distribué une vingtaine de rapports liés aux développements de ces deux derniers mois. »
L'ambassadeur et représentant permanent de la Russie a ajouté : les fondateurs de cette réunion spéciale ont eu pour devoir de perturber la situation intérieure en Iran, en adoptant la récente résolution [anti-iranienne]. L'idée d'établir une commission d'enquête sans le consentement des Autorités iraniennes est par nature illégitime. Le rôle du Conseil des droits de l'homme et de ses mécanismes est d'aider les pays et non de mener des enquêtes.