Les membres de l'UE décident d’isoler la délégation russe au cours du sommet du G20 et examinent la possibilité d'envisager un nouveau paquet de sanctions contre la Russie. En contrepartie, Moscou dit prendre des dispositions.
Le journal britannique The Daily Telegraph a révélé vendredi soir 11 novembre, que les pays européens, ainsi que l'Angleterre, tenteront d'isoler et de sanctionner la délégation russe lors de la réunion du G20 en Indonésie.
Citant l’un des responsables européens, le journal a écrit : « Avec nos alliés, nous essayons de présenter de manière totalement convaincante ce que fait la communauté internationale concernant les actions illégales de la Russie. »
Ce responsable, qui a souhaité garder l'anonymat, a précisé : « Cela signifie faire obstruction aux relations avec Lavrov ou toute autre personne qui est à la tête de la délégation russe, ou nous nous efforçons d’encourager les gens à quitter la réunion, lorsque les responsables russes parlent. »
Les dirigeants européens tentent de forcer la partie russe à négocier une solution politique à la crise ukrainienne aux termes des conditions avancées par le gouvernement de Kiev.
Il est aussi probable que l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne et la France tentent d'isoler la Russie lors du sommet du G20, mais la Chine optera pour une autre attitude.
Le sommet du G20 aura lieu les 15 et 16 novembre à Bali, en Indonésie, et la délégation russe sera dirigée par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Une source diplomatique au sein de l'Union européenne a déclaré à Sputnik que l'UE a convenu d'un neuvième train de sanctions contre la Russie. La raison du retard dans les nouvelles sanctions européennes contre la Russie est due à la « fatigue des sanctions » parmi les pays européens.
Auparavant, un haut responsable de l'UE a déclaré aux journalistes à Bruxelles que l’instance européenne pourrait adopter de nouvelles sanctions contre la Russie d'ici la fin de 2022.
« À l’heure actuelle, il y a un sentiment de lassitude des sanctions parmi les États membres de l’Union et il ne reste plus grand chose pour sanctionner la Russie, puisque la plupart des mesures ont été adoptées par l’Europe », a déclaré la source au sein de l'Union européenne ajoutant que ses membres devront s'entendre sur la structure finale des sanctions.
Selon la source, l'UE examine actuellement la possibilité d’interdire l'importation de certains métaux en provenance de Russie. Ces nouvelles restrictions sont susceptibles d'affecter la Biélorussie. Par ailleurs, l’Europe examine l'ajout d'autres individus et institutions à la liste des sanctions.
« Mais, la question principale est comment les pays européens vont s'accorder sur le nouveau train de sanctions, et la Commission européenne tente dans la foulée d'alléger les préoccupations des États membres sur les conséquences de l'annonce de nouvelles sanctions », toujours selon la source européenne.
Auparavant, le ministre russe des Finances, Anton Siluanov, avait salué la série de mesures prises par son ministère pour neutraliser la pression des sanctions occidentales sur la Russie. « La Russie a su trouver un antidote aux sanctions économiques de l'Occident. La réussite commune, en particulier du ministère des Finances [de la Fédération de Russie], est que nous avons développé toute une série de mesures pour répondre à cette situation difficile. Nous avons déjà un programme d'actions, un programme de décisions sur comment nous devrions construire l'économie, les finances. Nous avons déjà certaines recettes pour travailler avec de telles restrictions », a déclaré Siluanov.
« Nous avions un plan d'action approximatif et pris des décisions sur la manière de construire notre économie et nos finances […] La Russie a été en mesure de faire face aux sanctions. Nous avons appris comment faire front aux restrictions avec lesquelles nous devons vivre, et nous avons trouvé un antidote à ces sanctions », a ajouté le ministre russe des Finances.
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