Le président russe Vladimir Poutine a critiqué l’assassinat par les États-Unis du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Le chef de l'État russe s’est exprimé, jeudi après-midi 27 octobre, à l'occasion du forum du club Valdaï, un rassemblement annuel de spécialistes russes qui a réuni cette année 111 experts, politiciens, diplomates et économistes de 41 pays, selon l'agence Ria Novosti.
Dans son discours au forum du club Valdaï, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’ordre libéral occidental était la cause d’un désordre croissant.
Dans une partie de ses propos critiquant l’ordre occidental, il a évoqué l’assassinat du général Soleimani : « L’Occident a tué le général Soleimani, alors qu’il était fonctionnaire d’un État souverain. Ils l’ont tué sur le territoire d’un pays tiers, ils ne l’ont pas nié et même en était fier. Dans quel monde vivons-nous ? »
En ce qui concerne l’ordre mondial sous l’égide de l’Occident, le président russe a déclaré : « Personne ne sait qui a fait ces lois mondiales et la seule loi existante est que les puissances vont faire ce qu’elles veulent. »
« Nous nous tenons à une frontière historique : devant nous est probablement la décennie la plus dangereuse, la plus imprévisible et, en même temps, la plus importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », a averti Poutine, ajoutant que la situation est « dans une certaine mesure révolutionnaire ».
Il a également condamné l'Occident pour ce qu'il a qualifié d'incitation à la guerre et de jeu géopolitique "dangereux, sanglant et sale" qui semait le chaos dans le monde entier, soulignant que l'Occident déclinait malgré sa volonté de dominer le monde.
« La période historique de la domination sans partage de l'Occident sur les affaires mondiales touche à sa fin », a prédit Poutine.
Le dirigeant russe a également souligné que l'Occident n'est pas capable de "gouverner à lui seul l'humanité" mais "essaye désespérément de le faire". Il a ajouté que "la plupart des peuples du monde ne veulent plus le supporter".
Le président russe a également souligné : « Tant que les armes nucléaires existent, il y aura toujours un risque qu’on les utilise. La prochaine décennie sera la période la plus dangereuse depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. »