L'Iran a une fois de plus rejeté, mardi 18 octobre, les accusations de l'Occident et des médias étrangers qui le soupçonnent de fournir des armes et des drones à la Russie pour les utiliser contre l'Ukraine.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanaani, a qualifié ces accusations d’infondées. « De telles propos infondées et basées sur de fausses informations et des hypothèses erronées font partie intégrante d'une campagne médiatique et politique de certains pays contre la République islamique d'Iran... L'Iran est prêt à des pourparlers avec l'Ukraine pour s’acquitter de telles accusations », a-t-il affirmé.
La République islamique d’Iran a opté pour une neutralité active envers la guerre entre la Russie et l'Ukraine. « Depuis le début du conflit, la République islamique d'Iran s’est toujours opposée à la guerre. Elle a exhorté à l'arrêt du conflit et au règlement des différends par des voies pacifiques. D'ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a eu de nombreuses rencontres avec ses homologues russe et ukrainien », a expliqué M. Kanaani.
« La République islamique d’Iran a adopté une position transparente et immuable, elle a toujours mis l’accent sur la nécessité de respecter les principes fondamentaux de souveraineté, d'indépendance et d'intégrité territoriale de tous les pays, y compris l'Ukraine, conformément à la Charte des Nations unies et du droit international. »
Moscou a lancé son opération spéciale afin de défendre la population pro-russe dans les régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk contre les persécutions de Kiev.
En 2014, les deux républiques se séparent de l'Ukraine, refusant de reconnaître un gouvernement ukrainien soutenu par l'Occident qui avait renversé une administration démocratiquement élue, favorable à la Russie.
Les attaques anti-iraniennes commencent en juillet, lorsque le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan affirme que Washington détient des « informations » selon lesquelles l'Iran se préparerait à fournir à la Russie « plusieurs centaines de drones » pour un usage dans la guerre en Ukraine.
La France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne prévoient d'évoquer les transferts présumés d'armements par l'Iran à la Russie lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies mercredi 19 octobre, rapporte Reuters.
« Je n'ai aucune information qui confirme pour le moment ce transfert », a déclaré le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Patrick Ryder, lors d'une conférence de presse mardi.
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté ces allégations, notant que le matériel utilisé dans l'opération spéciale en Ukraine était de fabrication russe.
