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Les manifs anti-OTAN se multiplient

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation anti-OTAN et anti-UE à Paris. ©IRNA

Alors que l'Europe persiste à maintenir sa politique envers la Russie et la guerre en Ukraine, les citoyens européens demandent à leurs dirigeants de quitter l'OTAN.

La conjoncture économique des pays européens n'est pas bonne ces jours-ci. Ce fait est confirmé non seulement par les journaux et les informations, mais aussi par les populations locales dans les rues d'Europe.

L'insistance des autorités européennes à intensifier les sanctions économiques contre la Russie, l'interdiction d'acheter du pétrole et du gaz à Moscou et la poursuite de l'aide militaire massive à l'Ukraine pour lui permettre de faire face à ce conflit militaire sont autant d'éléments négatifs pour les Européens.

Ces derniers jours, les rues d'Angleterre, de France, d'Italie et de nombreux autres pays européens sont envahies de personnes qui protestent contre les politiques de leurs autorités et se plaignent du coût exorbitant de la vie, notamment dans le secteur des carburants et de l'énergie.

Les images qui montrent la police française devant s'assurer que le réservoir d'une voiture est vide pour entrer dans une station-service sont des images réelles de ce que les Européens vivent aujourd'hui.

Les politiques d'austérité concernant l'approvisionnement en énergie et en carburant, qui ont été mises en œuvre dans certains pays européens comme l'Allemagne, la France et l'Angleterre, sont la preuve des difficultés économiques actuelles de l'Europe.

De nombreux économistes estiment que, de nos jours, la situation de la plupart des pays européens devrait être divisée en deux parties : après et avant la guerre en Ukraine. Une guerre dont ils n'auraient peut-être pas imaginé qu'elle aurait un tel impact sur l'économie et la situation sociale de l'Europe.

Les Européens se sont fortement opposés à l'OTAN. Les sommets de l'alliance militaire donnent toujours lieu à des manifestations anti-guerre. En juin de cette année, des manifestants ont défilé lors d'un rassemblement anti-OTAN avant le sommet de Madrid. Les organisateurs ont déclaré que l'alliance militaire dirigée par les États-Unis n'était pas la solution à la guerre en Ukraine. Les fabricants d'armes américains ont tiré des profits lucratifs de cette guerre.

Le mois dernier, environ 70 000 personnes ont manifesté à Prague contre le gouvernement tchèque, demandant à la coalition au pouvoir de faire davantage pour contrôler la flambée des prix de l'énergie et exprimant leur opposition à l'Union européenne et à l'OTAN.

Pendant de nombreuses années, le Kremlin a clairement fait savoir que si l'OTAN continuait à masser des troupes et des armes à la frontière russe, cette expansion se heurterait probablement à une sérieuse résistance russe, voire à une action militaire. Les responsables russes n'étaient pas les seuls à penser ainsi. Plusieurs éminents experts américains en politique étrangère ont également soutenu le même scénario. D'autre part, la décision de l'Europe de céder à la pression des États-Unis et d'imposer des sanctions sans précédent à Moscou a fortement restreint l'approvisionnement en gaz du continent, ce qui a eu pour effet de faire grimper les prix de l'énergie, laissant de nombreuses personnes dans la pauvreté. L'Europe dépendait à 40 % du gaz russe avant que le conflit n'éclate.

Un récent sondage réalisé par Elabe révèle que le soutien aux sanctions anti-russes est en baisse en France. Le sondage montre que seulement 40% de la population française soutient les sanctions anti-russes. Le sondage révèle également que 32% des Français pensent que les sanctions anti-russes devraient être limitées afin d'atténuer leur effet sur les moyens de subsistance des Français.

L'un des objectifs convenus pour les membres européens de l'OTAN est que, d'ici 2024, près de 2 % du PIB soit consacré aux questions de défense, mais en raison de problèmes économiques, surtout ces dernières années, de nombreux membres de l'OTAN n'ont pas atteint cet objectif. Après les États-Unis et l'Allemagne, qui sont les deux pays qui contribuent le plus aux dépenses militaires et de défense de l'OTAN, il y a l'Angleterre, qui contribue à hauteur de 11,29 % aux dépenses de l'OTAN. La France et l'Italie contribuent également à hauteur de 10,50% et 8,79% respectivement. Après ces pays, le Canada est aussi avec une participation de 6,88%.

Or, indépendamment des coûts de défense, la gestion d'une alliance politique intercontinentale coûte environ 3 milliards de dollars par an ; ces frais sont répartis entre ses membres selon des ententes.

Ce sont ces mêmes principes et lois qui ont imposé de sérieux défis à ses membres, à peine quelques mois après le début du conflit militaire en Ukraine.

Cependant, ce n'est pas tout le problème dont souffrent les Européens. Depuis plusieurs années, l'Europe fait face à une fracture interne notable dans le domaine politique et social. L'écart s'est intensifié depuis la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, après quoi tous les pays où la droite régnait, ont exigé la poursuite de la voie de Londres dans ce domaine.

Ce faisant, si les développements politiques, économiques et sociaux se poursuivent de la même manière et à la même vitesse, peut-être que dans un avenir pas si lointain, l'Europe souffrira de divisions et de désunions internes et l'apparence politique de cette zone subira des changements fondamentaux.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV