Le cirque n’a duré qu’à peine une semaine : le duo Lapid/Gantz qui promettait il y a peu feu et fer au Liban si le Hezbollah s’en prenait à Karish, vient de se dégonfler, Israël ayant annoncé avoir accepter non pas les proposition de l’Israélien Hochstein qui tout au long des semaines de négociations indirecte n’aura été qu’un pantin à chercher à dicter les intérêts du régime sioniste mais bien ce triple condition du Hezbollah dites les «modifications à apporter au plan américains » que l’entité faisait semblant être à même de rejeter, fût-ce au prix d’une guerre. Quelles ont été ces conditions ? Tout d’abord le rejet de la ligne de « bouées flottantes » de quelques trois milles qui s’étend de la ville sioniste de Rosh Hanikra à Raas Naqoura au Liban et que l’entité une fois en débandade en 2000 dans le sud du Liban s’est taillé sur mesure à titre de sa frontière maritime que personne n’a reconnu à part elle même. Le Hezbollah a forcé aussi Israël se soumettre au rejet libanais de délimiter une frontière terrestre dans le cadre de l’accord et au fait que cette question soit réservée lors de discussions avec les Nations unies.
Mais il y a plus : la capitulation d’Israël face au Liban que protège puissamment les armes du Hezbollah a touché aussi l’OTAN soit le principal bénéficiaire de l’exploitation gazière à Karish. En effet le Liban veut que la société française Total Energy travaille avec le Liban indépendamment de sa collaboration avec Israël, ce qui s’oppose à la compensation qu’Israël recevrait des sociétés énergétiques en échange de l’abandon des droits sur le champ gazier offshore de Qana.
Mais de toutes ces reculades celle atour de la ligne des bouées est plus problématique car suivant les exigences du Liban, cette ligne préservera son statut de facto ou ce qui revient au même il contient en soi le germe d’une face à face à venir. L’entité s’est-elle officiellement ouverte les portes de l’enfer ?
Au fait juste avant que le duo Lapid/Gantz ne morde si lamentablement la poussière, Aharonaut écrivait :
Et d’ajouter : « Cette situation s’est aggravée davantage depuis que le Hezbollah se trouve installé en Syrie et qu’il occupe la région de Quneitra limitrophe au Golan. Entre le Golan d’une part et Naqoura de l’autre il n’y a que quelques centaines km de distance, ce qui en fait un rampe de lancement naturel pour les missiles anti navire et sol-sol , les quels missiles pourront même le cas échéant s’appuyer mutuellement »
C’est sur base de ces aveux, que le oui d’Israël constitue une auto exposition aux coups futurs. Et dire que l’armée israélienne dont certaines figurent commencent à râler a tout fait ces derniers jours pour que Lapid/Gantz capitule!
Mais Avivi bluffe. Pourquoi? parce que l'entité n'avait aucun autre choix, acculée qu'elle était complètement au mur. Outre l’arsenal érigé au rang de facteur géostratégique que possède le Hezbollah et dont les effets dissuasifs viennent d’être à nouveau prouvés, Israël se savait bien condamné puisque désormais plus rien n’empêchera le Liban d’extraire son pétrole et son gaz à Qana. L’Iran est presque là, lui qui alimente depuis un an le Liban en carburant et qui négocie le transfert de l’électricité au pays du Cendre. Un Iran dont les entreprises ne tarderont pas à débarquer à Qana sous protection des missiles du Hezbollah. Cette perspective est d’autant plus irréversible que les Américains et les Otaniens non plus n’oseraient s’y opposer par crainte de cette équation si génialement définit en juillet comme quoi si le Liban n’exploite pas son gaz, Israël ne le fera pas non plus » … Décidément le Hezbollah a tenu la parole : l’enjeu n’est plus "Karish" mais bien « au-delà de Karish »