Ce serait d’une tres courte vision que de traiter ce crash de drone israélien daté de ce vendredi 9 septembre au large de Karish ce gisement gazier offshore qui risque d’ici peu de devenir le premier front de bataille navale Israel-US-OTAN/Résistance comme étant un simple incident comme a tenté de le faire croire Israël quand au mois de janvier un hélico de sa marine de type Attalet s’est écrasé au large de Haïfa, avec à un son bord le commandante e chef adjoint de la base Ramat David d’où partent les F-16 israéliens pour venir frapper la côte ouest syrienne. C’est d’autant plus erroné que la réponse de l’émissaire US Hochstein actuellement en visite au Liban à cette exigence parfaitement légitime libanaise pour que les droits offshore libanais soient reconnus, respectés et surtout non compromis par des actes de sabotage US-Israël risque de ne pas être celle que souhaite entendre le Hezbollah. Le vendredi 10 septembre, le médiateur américain dans l'affaire des frontières maritimes Liban-Israël a rencontré en effet le président libanais, Michel Aoun, à Beyrouth. Avant le Liban, il s'était rendu dans les territoires occupés il y a quelques jours pour y « négocier » avec les autorités israéliennes sur la question des frontières, façon de jouer le jeu et faire croire que l’Amérique à qui ses acolytes européens demandent du gaz et rien que du gaz, vu l’ampleur que prennent les sanctions anti russes à l’approche de l’hiver, n’a rien à tirer à soir et que le dossier Karish ne regarde que seule l’entité. À l'issue de cette rencontre, le soi-disant médiateur américain a déclaré qu’il était très optimiste et qu’il espérait parvenir à une solution imminente.
Or la « Solution imminente », disent les sources bien informées, seraient que le Liban renonce entièrement à Karish en échange de Qana et que par conséquent un pipeline arrive très rapidement par société gréco-britannique Energean interposée à détourner le gaz palestinien vers la Grèce et Chypre, pays hôte des bases aériennes où Israël s’exerce régulièrement à frapper le sud du Liban voire le Liban entier. Et que passera-t-il ensuite côté Qana ? Après des mille et une tergiversations en bonne et due forme, l’Amérique ne laissera jamais le consortium chargé de son exploitation et composée de Total et Eni qui ont réussi à mettre à la porte la troisième partie à savoir le Russe Novatek de faire son boulot, bref ce sera un retour pour le Liban à la case départ. D’ailleurs la perspective d’une telle arnaque que les Américains ont tenue cette semaine à assortir d’un mini feu vert à ce qu’une délégation du gouvernement libanais soit autorisé à se rendre en Iran pour négocier la livraison gratuite du gazole et de l’essence iranien au Liban, livraison à laquelle même le phalangiste-sioniste, Geagea, ennemi juré du Hezbollah a daigné de donner son accord, la presse sioniste en parle et elle en parle sans honte :
Mais cette imposture se passera-t-elle aussi facilement que Hochstein le croit ? Certes depuis quelques heures les milieux israéliens ont le stricte consigne de se fendre en éloge à l’endroit de Hochstein et de « sa mission plutôt réussie » mais l’entité est bien loin, par ces temps qui courent où toute la Cisjordanie est devenue une armée plus redoutable encore que les missiles de Gaza et elle l’est devenu en grande partie grâce au Hezbollah, de se permettre de croire au Père Noël d’où la décision de l’armée sioniste datée de ce vendredi de mettre ses unités en état d’alerte maximum à la frontière avec le Liban craignant dixit les milieux militaires israéliens que « le Hezbollah ne lance une opération avant qu’un accord ne soit trouvé sur la démarcation de la frontière ».
Mais son erreur de calcule, la énième erreur se place très exactement là, sur ce point précis dans la mesure où il feint ne pas comprendre que la Résistance libanaise érige en un acteur régional ne laissera pas le Liban tomber dans ce piège et perdre définitivement sa place comme étant une puissance gazière méditerranéenne avec des réserves estimées 10 fois plus importante que les gisements gaziers en Palestine occupée. Et c’est là que « l’incident de drone » de ce vendredi 9 septembre trouve tout son sens. Le 2 juillet, un essaim composé de trois drones du Hezbollah a pris d’assaut pour une mission de reconnaissance le gisement de Karish, deux des trois drones ayant joué le rôle de leurre et poussé les F-16 et la DCA embarqués d’Israël, Barak-1 à tirer à subir une méga déculotté puisque le drone-mère lui qu’on a toute les raisons du monde de croire être un Kaman-22 a accompli sa mission sans accroc.
C'est d’autant plus probable que Kaman-22, un drone ayant une autonomie de vol de plus de 24 heures et une portée de 3 000 km, a une capacité de faire des missions de reconnaissance et de collecte d’informations à longue distance grâce à des systèmes de l’imagerie aérienne, sans oublier la capacité de transporter des munitions intelligentes et que par-dessus tout ses nacelles de guerre électronique arrivent parfaitement à leurrer les radars, des drones ou encore des chasseurs israéliens. Ainsi ce drone dont l'armée israélienne a annoncé le crash en Méditerranée près de la frontière maritime de la Palestine occupée avec le Liban et ce, « en raison d'une panne technique » lèverait un coin de voile sur l’état qui risque d’être celui du ciel de Méditerrané où la flotte aérienne Israël-OTAN auraient à revenir « des pannes fatales » comme celle que vient de connaître Hermes 450 israélien.
Car les médias sionistes n’en ont parlé, mais le drone écrasé n’a pas été un Quadrotor mais bel et bien un drone tactique. Mais ce n’est pas tout car au train ou vont les événements, une déclenchée autour de Karish pourrait aller au-delà et comme l’a très clairement annoncé Nasrallah « l’au-delà de Karish et l’au-delà de l’au-delà de Karish ».
Un des au-delà reverrait très probablement à la Grèce et à Chypre trop pressés à détourner le gaz libanais. On sait que l’arsenal hezbollahi possède des missiles anti navire d’une portée de 1 450 km, soit la distance entre le Liban et la Grèce. Mais « l’au-delà pourrait aussi ne concerner qu’Israël sa côte mer-rougienne surtout qu’Ansarallah, autre composante de l’axe de la Résistance fait montre d’une grosse impatience ces jours-ci pour en découdre avec Israël. En mer Rouge, l’entité a son Eilat et ce port stratégique est bien à la portée de Falaq-1, redoutable missile balistique anti navire qu’Ansareallah vient de dévoiler à la surprise général. Début février 2022, les États-Unis ont organisé un grand exercice naval avec la présence d’Israël et de certains pays arabes, y compris Bahreïn et les Émirats arabes unis, en mer Rouge et le nord-ouest de l'océan Indien. Les forces navales des pays participants dans l’exercice susmentionné ont effectué des manœuvres dans trois zones maritimes : les eaux maritimes à l'est de la mer d'Oman, qui s'étend jusqu'aux côtes sud et sud-ouest de l'Inde et du Pakistan ; la mer d'Oman jusqu'au golfe Persique ; et les eaux côtières de l'Égypte, de la Palestine occupée et du Liban dans la mer Méditerranée à l'ouest et la mer Rouge.
En observant la plupart de ces zones et leurs voies maritimes, où est déployée la cinquième flotte de l'US Navy, nous constatons que le dernier exercice naval était d'une grande importance, notamment pour la partie israélienne, puisque la manœuvre a eu lieu dans les zones maritimes les plus sensibles au monde. Pour mieux éclaircir le sujet, il est à rappeler que la région de sécurité d’Israël se trouve dans les deux directions, la première est le port d'Eilat avec ses traversées conduisant aux îles de Tiran et de Sanafir, et la seconde correspond à la frontière maritime du Liban et de la Palestine occupée, en particulier dans la zone du champ gazier de Karish. Cependant, la zone de sécurité maritime indirecte d’Israël comprend toute la mer Rouge jusqu'à la côte orientale du Yémen, en passant par le détroit de Bab el-Mandeb et l'île de Socotra, atteignant le détroit d'Hormuz. Il convient de mentionner que les îles de Tiran et de Sanafir, le champ de Karish, le détroit de Bab el-Mandab et l'île de Socotra sont très importants et sensibles pour Israël et sont considérées, d’une certaine façon, comme le talon d’Achille de cette entité. Ce qui a été mentionné ci-dessus nous permet enfin d’évaluer l'importance des nouvelles équations maritimes que la résistance du Liban et du Yémen ont fournies pour contrer l'ennemi sioniste ; il est question d'équations stratégiques qui menacent à la fois directement et indirectement la survie maritime d'Israël. Et oui l’au-delà de Karish et l’au-delà de l’au-delà pourraient s’avérer encore plus terrifiant que Karish lui-même.