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Comment Nasrallah a fait plier l'échine à Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Champ gazier de Karish, situé dans la zone contestée entre le Liban et Israël. ©Energean

La divulgation des détails sur le plan du médiateur américain Amos Hochtein sur la question de la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et la Palestine occupée et les droits libanais au pétrole et au gaz montre qu’Israël semble avoir cédé aux exigences de la partie libanaise en acceptant un recul clair face aux menaces du secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah.

Le Liban et Israël, des voisins officiellement en état de guerre, négocient depuis deux ans par l’intermédiaire des États-Unis pour délimiter leur frontière maritime et ainsi lever des obstacles à la prospection et l’exploitation de gisements offshore.

Dans sa première réaction à ces développements, Lapid a indiqué dimanche 2 octobre avoir aussi reçu la proposition américaine faisant état de la possibilité d’un accord entre les deux parties. 

Nous ne pouvons pas encore dire qu’il s’agit d’une affaire conclue, mais comme nous l’avons souligné dès le premier jour, cette proposition répond à tous les intérêts diplomatiques et sécuritaires d’Israël, a-t-il annoncé ajoutant qu’Israël ne s’oppose pas au développement d’un gisement de gaz supplémentaire du Liban duquel Tel-Aviv recevra sa juste part.

La déclaration de Lapid est intervenue quelques heures seulement après que les médias libanais et israéliens ont diffusé les détails du plan proposé par le médiateur américain.

Sur la base des derniers développements, l'issue du différend entre les deux parties dans le champ gazier de Karish aurait terminé en faveur de la partie libanaise et qu’Israël aurait accepté de renoncer à toutes ses revendications précédentes en échange d’une redevance en espèces.

Selon les dispositions divulguées de l’éventuel l’accord, la société française Total qui étant engagée à extraire et explorer pour le Liban dans ses eaux territoriales, est censée commencer ses opérations dans les eaux territoriales du Liban immédiatement après la conclusion de l’accord entre Beyrouth et Tel-Aviv.

Sans faire référence aux menaces précédentes du secrétaire général du Hezbollah, Lapid a ajouté : Après la conclusion de cet accord, les frontières nord d’Israël seront plus sûres et nous pourrons exploiter les réserves de gaz du champ.

Sans faire référence aux précédentes menaces du secrétaire général du Hezbollah, qui n’avait laissé d’autre choix à Israël que d’accepter les conditions du Liban, Lapid a déclaré qu’après la conclusion de l’accord, les frontières nord d’Israël seraient plus sûres et qu’Israël pourrait exploiter les réserves de gaz du champ de Karish.

Bien que Lapid ait essayé de faire passer l’éventuel accord comme la version gagnant-gagnant pour Tel-Aviv, de nombreux journalistes reconnaissant la satisfaction des exigences du Hezbollah dans l’accord susmentionné ont évoqué la présence de clauses confidentielles au détriment d’Israël.

Israël a renoncé à ses revendications sur toutes les zones contestées et le Liban contrôlera en pratique le champ gazier de Qana, a écrit la journaliste du site Web israélien JPost, Lahav Harkov accusant le cabinet israélien de dissimuler délibérément les détails de l’accord.

Évoquant l’échec de la diplomatie israélienne afin de tirer parti de l’affaire comme un pas vers la normalisation des relations politiques entre Israël et le Liban, elle a ajouté que malgré l’accord actuel, Beyrouth ne reconnaîtrait toujours pas Israël.

La journaliste poursuit que l’accord mentionné ne traitait pas de la démarcation des frontières terrestres entre les deux parties d’où les vives critiques de l’opposition au cabinet de Lapid.

Un institut de recherche sioniste a également annoncé son intention de porter plainte devant la Cour suprême pour contraindre Lapid à répondre sur les aspects non divulgués de l’accord.

Cet institut a exigé l’arrêt de la mise en œuvre de l’accord et la tenue d’un référendum afin d’obtenir les votes de tous les sionistes sur la question.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV