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Des essaims des drones à décollage vertical du Hezbollah à l'assaut de Karish

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un hélico israélien abattu le 3 janvier 2022 au large de Haïfa par un drone de la Résistance libanaise (Archives)

Cet hélico à bord duquel le gourou Lapid s’est infiltré ce mardi dans le ciel du Liban avant de survoler le gisement libanais de Karish, et ce presque simultanément au départ précipité de Gantz pour les Etats Unis dont le président vient tout juste de clôturer une tournée en Israël unanimement qualifiée de ratée, le Sioniste a eu bien tort de le faire de façon si intrépide dans la mesure où la bataille aérienne Israël/Liban n’est qu’une question de semaines voire même de jours et que déjà au mois de janvier un hélico militaire du même type que celui de Lapid s’est écrasé non loin de là, au large de Haïfa avec en amont la mort de plusieurs commandants sionistes. …

Lapid a eu d’autant plus tort de procéder à une si grosse provocation  que pas plus tard que le 15 juillet deux ports pétroliers les plus importants d’Israël Ashdod ou Ashekon ont été  pris pour cible des roquettes de Gaza et que ce même 19 juillet, juste avant que Lapid ne survole Karish ; les unités de la DCA du Hezbollah ont choppé  dans la région de la rivière Wazzanie un drone de reconnaissance sioniste, signe que le ciel du Levant ressemble plus que jamais à un volcan prêt à exploser… Mais en termes de signes avant-coureurs d’un clash à venir, il y a eu aussi ce mardi ces nouveaux propos tenus par Nasrallah où tout comme le 13 juillet il a parlé d’attaquer Israël en premier  si les droits gaziers du Liban ne sont pas respectés avant septembre si l’émissaire américain continue à se foutre de la gueule des Libanais, à tuer le temps pour que le forage finisse à Karish et que le gaz volé du Liban remplisse les pipeline de l’Europe :

« La Résistance au Liban se trouve à un tournant historique qui lui permet de sauver le Liban. Il n’y aura pas d’extraction de pétrole dans toute l’entité israélienne si le Liban ne recouvre pas ses droits offshores.

Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas sûrs d’aller en guerre. Il se peut qu’il y aurait un ciblage localisé puis la riposte qui lui convient. Au fait tout dépend de la réponse israélienne, une riposte qui pourrait dégénérer en guerre. Mais la guerre pourrait ne pas avoir lieu à condition que les Israéliens se soumettent. Sur cette base il se peut que nous allions à la guerre ou pas. Notre volonté n’est évidemment d’ouvrir un front, mais d’obtenir nos droits. Et si nous haussons le ton c’est pour que les Américains et les Israéliens se soumettent, car entre temps le processus de l’effondrement du Liban se poursuit inexorablement. Nous espérons ne pas avoir à tirer une balle ou un missile, et que l’ennemi finisse par renoncer.  Nous poursuivons les développements attentivement et sommes prêts à tout »

Lire aussi : Le Hezbollah est-il réellement capable de frapper Karish ?

A lire entre les lignes l’observateur ne peut ne pas y voir une claire volonté de mettre au défi l’axe US/Israël, de l’appeler à descendre dans l’arène de combat comme si il y avait la certitude que ce cout serait fatal, que l’ennemi y perdrait tout comme si sa défaite était déjà acquise. Ce matin la presse israélienne revient sur une autre exigence du Hezbollah largement commenté depuis quelques jours à savoir l’affaire du tunnel de Naqoura sur quoi la Résistance exige une reconnaissance de la souveraineté libanaise.

L’orientaliste sioniste  Ehud Yaari, dit même  qu'« après avoir lancé les drones sur Karish le Hezbollah exige la souveraineté libanaise sur le tunnel ferroviaire nord à Ras al-Naqoura,.. Et cette exigence avait été transmise à la partie américaine par le ministre libanais des Transports … Or  la libanisation du ce tunnel équivaut à reconnaître l’élargissement du champ d’action du Hezbollah car de Naqoura à la Békaa il n’y a que 250 km de distance …»

Plus d’un analyste verrait dans ce comportement parfaitement nouveau chez le Hezbollah le nouvel acte d’un scénario commencé en mai 2021 quand la Résistance a décidé de casser la puissance aérienne d’Israël, par 4000 missiles interposé, une armée de l’air qui reste l’unique composante de sa machine de guerre israélienne à vivoter encore après que l’entité eu perdu son armée de terre et sa marine dès 2006 dans sa guerre face au Hezbollah. Une confrontation directe avec Israël est-ce le prix à payer pour que la « mue » de la Résistance s’achève et qu’elle s’érige en « puissance méditerranéenne » et ce, après avoir acculé l’axe US/Israël dans le golfe Persique, puis l’avoir mis sur la défensive en mer Rouge ?

C’est ce qui se comprend de cette autre partie du discours de Nasrallah prononcé ce mardi : « l’ennemi se sent aujourd’hui faible et ne veut pas de guerre, car il sait que la guerre ne sera pas seulement avec le Hezbollah, mais pourra impliquer tout l’axe (de la Résistance) qui le renversera. Entrer en guerre, pour Israël, est une option très risquée et coûteuse. Nous pouvons obtenir nos droits avec ou sans guerre, et l’Israélien peut se soumettre ou répondre mais ce serait là que les choses peuvent dégénérer. Mais ce risque nous le prendrons »

C’est un discours révolutionnaire dans la mesure où  il y a une inversion de rôle entre l’éternelle victime et l’éternel bourreau, soit entre un Liban toujours cédant et capitulard mais qui tient cette fois à faire  capituler :  « Nous avons été victimes de guerres et de dénigrement au cours des dernières années et avons persévéré. Après l’agression de 2006, l’ennemi a découvert que l’option de la guerre était une menace pour l’entité, il a donc entamé une nouvelle voie basée sur les sanctions et le siège pour renverser l’option de la résistance. Mais, d’un autre côté, nous avons atteint un degré de développement et de capacités qui nous permet de menacer l’entité sioniste de guerre et d’avoir le courage de le faire »

Et de poursuivre : « Le Liban est face à une « occasion historique et en or pour sortir de sa crise, et si nous n’en profitons pas, nous ne pourrons peut-être pas extraire du pétrole pour les 100 prochaines années. .. Si nous avions proféré nos menaces il y a 7 mois, elles n’auraient pas eu le même effet. D’où l’importance de cette équation qui intervient aujourd’hui à la lumière des besoins de l’Europe en pétrole et en gaz. « 

Et c’est là que revient l’image de l’hélico de Lapid… Et si Nasrallah portait son premier coup en cherchant à établir un parallèle ? Après tout cet arsenal dronesque du Hezbollah qui selon les sources sionistes pourraient compter jusqu’aux 2000 pièces devrait bien inclure des prototypes à atterrissage verticale comme ce drone iranien Pélican. Le 3 janvier l’hélico Attalet israélien qui avait décollé de la base aérienne israélienne de « Ramat David » a explosé en plein ciel et s’est abîmé en mer dans le cadre d’une explosion frappant son moteur gauche et que l’armée israélienne a tenté de mettre sur le compte d’une panne technique.

Mais depuis que les trois Mersad 1 du Hezbollah ont réussi à contourner les F 35 les F-16 et pousser la DCA embarqué Barak 1 à tirer tardivement, après qu’ils eurent accompli leur mission, cette version de panne technique ne convainc pas. Certains milieux militaires en Israël se mettent même à penser que c’était un coup des drones au décollage vertical du Hezbollah. Avec ses quatre moteurs à la verticale et un puissant moteur de propulsion, le Pelican est un drone naval multi-rotor à décollage et atterrissage verticaux via un navire en mouvement. La combinaison de l’aéronef avec la configuration de l’avion élimine la nécessité d’une piste et permet de profiter pleinement des capacités de vol. Ce drone de reconnaissance de type hybride est opérationnel depuis le pont des navires sans les mécanismes embarrassants hydrauliques et pneumatiques. Pour effectuer sa mission, le Pelican est d'abord séparé du navire par ses quatre moteurs synchronisés pour entamer son envol verticalement. Avec un système de vol automatique conçu pour des processus calculés, l’aéronef entre dans la phase de croisière ou de mouvement horizontal sans perdre l'équilibre ni risquer de s’écraser. Après l’accomplissement de la mission de reconnaissance, le processus est effectué à l’inverse pour l’atterrissage de l’appareil.

« Pelican » est notamment utilisé pour les missions de reconnaissance et le contrôle de tir pour les navires de guerre. Mais on lui reconnaît aussi des qualités de kamikazes

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SOURCE: FRENCH PRESS TV