Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours ce samedi 1er octobre lors d’une cérémonie en hommage au défunt ayatollah Seyyed Mohammad Ali Amin.
Seyyed Hassan Nasrallah a abordé les questions politiques internes du Liban et de la région. Tout d’abord, il a évoqué la question de la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et la Palestine occupée et les droits libanais au pétrole et au gaz, déclarant qu’après des mois d'efforts et de lutte politique, médiatique sur le terrain, « nous avons vu aujourd'hui que le médiateur américain a présenté sa proposition de texte à cet égard ».
« Après des mois de lutte politique et médiatique, nous avons vu aujourd’hui les trois présidents recevoir la proposition pour régler le dossier des frontières maritimes. L’importance de ce qui s’est passé aujourd’hui, c’est qu’il y a un texte écrit qui a été présenté aux trois présidents, et pas seulement des mots verbaux. La semaine prochaine est décisive pour le dossier de la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et la Palestine occupée. Les résultats, s’ils sont bons, ouvriront des perspectives prometteuses pour le peuple libanais. Parvenir à un résultat positif dans le dossier des frontières maritimes sera le fruit de la solidarité et de la coopération nationales », a souligné le secrétaire général du Hezbollah.
« La tenue de la séance parlementaire visant à élire le prochain président du Liban était une question importante. Les résultats du vote confirment ce que nous avons dit qu’il n’y a pas d’alliance politique qui détient la majorité. Les forces politiques devraient activer leurs contacts à l’étape suivante, afin de s’accorder sur un candidat qui aura une réelle majorité à la Chambre des représentants. Le temps presse pour la formation du gouvernement au Liban et nous espérons que soi le président sera élu, soit un nouveau gouvernement sera formé selon le délai de la Constitution », a-t-il noté.
Dans une autre partie de son discours, il s’est penché sur les questions régionales et internationales. « L’affaire russo-ukrainienne n’est plus un événement régional, mais un développement international qui peut changer la face du monde, il est donc nécessaire de porter un regard responsable et prudent sur cette question », a-t-il déclaré.
« L’État de « Daech » est tombé, mais « Daech » en tant que projet, en tant qu’organisation et en tant qu’outil utilisé n’a pas pris fin. Celui qui a créé Daech et l'a soutenu financièrement militairement, ce sont les États-Unis », a-t-il dit.
Plus loin dans ses propos, le secrétaire général du Hezbollah libanais a évoqué les troubles en Iran ces jours-ci et s’est penché sur l'ampleur de la conspiration et de la propagande étrangères contre la République islamique d'Iran. « En raison de la mort mystérieuse de Mme Mahsa Amini, les pays occidentaux ont déclenché un tollé, tandis que Téhéran a souligné qu'il achèverait l'enquête sans aucun parti pris. Mais personne n'a fait le moindre bruit lorsqu’hier l'explosion d'un centre éducatif chiite Hazara en Afghanistan a tué plus de 50 personnes innocentes. Par contre, concernant la mort de Mme Mahsa Amini, cet incident a été largement abusé. Tout incident en Iran est utilisé pour inciter contre l’Ordre de la République islamique. Les administrations américaines successives ont réalisé que l’Iran est fort, pour cela elles n’ont pas mené une guerre contre le pays et ont parié sur l’intérieur. Inciter constamment contre l’Iran est un acte diabolique pour diviser la nation. »
S’adressant aux amis de la RII, Nasrallah a souligné : « Ne soyez pas tristes. Dans le passé, il y a eu des événements plus difficiles que ces jours-ci en Iran. L'Iran est un pays fort, et avec la sagesse de son dirigeant et de son peuple fidèle, il n'est jamais possible de le vaincre. »
« L'Iran est puissant et son peuple est fidèle à sa religion, son prophète et sa famille. Il suffit aux idiots et aux ignorants de regarder les funérailles historiques du général martyr Qassem Soleimani. C'est la réalité de l'Iran et vous cherchez un mirage », a-t-il indiqué.
Selon le secrétaire général du Hezbollah, les médias occidentaux et certains médias arabes du golfe Persique tentent d'inciter les gens contre le gouvernement iranien et de jouer le que leur ont dicté leurs dirigeants. Alors que les principaux acteurs de la scène sont les peuples.
Seyyed Hassan Nasrallah s'est ensuite adressé aux habitants de la région et a déclaré qu'il jure que la République islamique d'Iran ne veut rien d'eux, qu'elle n'a aucun intérêt dans leurs ressources, alors que Trump avait mentionné à plusieurs reprises dans ses interviews la nécessité de piller le pétrole irakien et syrien.
« La République islamique d’Iran ne veut rien des pays de la région, elle ne cherche pas à s’emparer du pétrole irakien. Comment les Irakiens peuvent-ils oublier la position de l’Iran qui a ouvert ses entrepôts d’armes et ses fonds pour défendre l’Irak contre Daech. Comment peut-on être ami avec l’Arabie saoudite, qui a envoyé 5 000 kamikazes en Irak ? Sans la RII, après les accords de Camp David et les évolutions de la région, on ne savait pas quel avenir attendait le Liban et la Palestine. Suite aux évènements du soi-disant « printemps arabe » et l’apparition de Daech, sans l’aide de l’Iran, les pays de la région seraient dans une situation incertaine », a-t-il fait remarquer.