C’est fou ces espoirs « colorés » qui se fondent si rapidement comme de la neige au soleil. Plus de dix jours après que le décès d’une jeune iranienne de 22 ans suite à son passage à un poste de police de Téhéran, eut aiguisé l’imaginaire de l’axe US-OTAN au point de le pousser à caresser le rêve d’un « régime change » en Iran, Téhéran a vécu ce 28 septembre tout comme les autres grandes villes iraniennes une troisième nuit serine qui a fait dire à la presse sioniste la phrase suivante : « Encore un nouveau méga ratage ! » En effet ce ratage est d’autant plus cuisant pour l’entité et ses parrains américains et otaniens qu’il donne très exactement l’alibi recherché par Téhéran pour porter au grand jour le modus operandi de ce que son armée envisage de faire si elle est appelée à faire usage de ses muscles.
Au fait et à en juger les images qui nous parviennent depuis quelques heures depuis le Kurdistan irakien où le scénario d’une révolution colorée version sorosienne avait été déclenché dans les officines des terroristes séparatistes kurdes de PEJAK qui, dixit des fuites, auraient même provoqué la mort de Mahsa par absorption de doses de médicament interposée, le CGRI iranien n’en est plus à l’époque de Trump (8 janvier 2020) où Ain al-Asad avait été prise pour cible à coup de 13 missiles "Qiam" et "Fateh 313" qui ont fait officiellement 250 commotionnés cérébraux dans les rangs des GI’s, un euphémisme pour ne pas reconnaître les pertes.
Vidéo: le Fath 360 à l'oeuvre, les repaires des terroristes de PEJAK pulvérisés dans le Kurdistan irakien, 28 sep (Via Twitter)
Le 28 septembre, soit au 5 ème jour de la frappe contre les QG et les camps d’entraînement des terroristes de PEJAK qui s’étaient payé avec le feu vert du sioniste Barzani le luxe de s’attaquer ces derniers jours aux postes frontaliers iraniens « 73 missiles sol-sol » se sont combinés à des dizaines de drones kamikaze de type « Shahed 136 » pour accompagner les unités d’artillerie des forces terrestres du CGRI dans ce déluge du feu qui s’est abattu sur pas moins de 43 cibles terroristes à Erbil et à Soleimaniyeh dont certaines distancées de 400 km les unes par rapport aux autres, selon le commandant en chef de la force terrestre du CGRI le général de division Pakpour.
Vidéo: le Shahed 136 frappe (Via Twitter)
À cette méga opération sur quoi l’entité et ses acolytes locaux ont tout intérêt à se pencher des semaines voire des mois durant pour en saisir le modus operandi, prenaient également part les hélico de l’armée de l’air, signe que la frappe est non seulement balistique, dronesque ou d’artillerie mais aussi de nature héliportée.
Tout à l’heure certaines sources ont même fait état d’une incursion terrestre des forces iraniens dans les montagnes de Sanjaq où il est question de procéder à une fouille repaire par repaire destinée à en finir une bonne fois pour toute avec la tumeur terroriste. Un premier bilan fait état de la destruction d’au moins huit camps d’entraînement de soutien logistique et opérationnel, d’un bilan de pertes très lourds et la mort d’un officier américain et l’offensive continue encore.
Qu’y a-t-il de plus spectaculaire dans cette opération ? Son aspect hybride. À qui s’adresse-t-il en particulier ? Outre à l’entité qui continue à s’aventurer autour de l’Iran tantôt à Erbil tantôt à Bakou, à cette puissance militaire de premier ordre qui commence à goûter à la faveur des accords et des livraisons bien récents aux vertus de l’asymetrisme. Au fait alors que le CGRI iranien frappe d’une main de fer les terroristes de PEJAK à Sanjaq, les Russes dont les drones « Géran 2 » ont déjà fait des miracles à Odessa, Nikolayev Odessa, Krivoy Rog, Ochakov, Nikolaev et à Dnepropetrovsk, inquiètent de l’injection en masse des HIMARS et des missions associées à Kiev qui devraient servir à embraser entre autre localités Kherson et son pont Antonovsky alors que l’oblast vient de rattacher la Russie.
La presse russe rapporte ce 29 septembre: « Ce soir, les moyens de défense aérienne travaillaient activement sur l'ensemble du territoire de la région de Kherson. Ce dernier a repoussé les attaques à la roquette des troupes ukrainiennes, cependant, au moins une des roquettes a frappé le pont Antonovsky. Le nombre exact de coups reste inconnu, cependant, les habitants de la rive gauche du Dniepr signalent une forte explosion et un incendie qui s'est déclaré par la suite. Les circonstances du lancement du missile sont encore inconnues, tandis que les résidents locaux affirment que les systèmes de défense aérienne fonctionnaient également activement, ce qui a vraisemblablement permis d'abattre certains des missiles. »
Or pour avoir assisté pendant dix ans et disons le trop passivement à la campagne de guerre dans la guerre d’Israël contre la Syrie, les Russes devraient bien savoir que la meilleure défense aérienne est l’attaque aérienne.
Vidéo: le Fath 360 à l'oeuvre, les repaires des terroristes dr PEJAK pulvérisés dans le Kurdistan irakien, 28 sep. (Via Twitter)
À l’aide des Sukhoi, des MiG… etc ? Aucun expert ne conseillerait à l’heure de l’arrivée en masse des HIMARS et des NASAMS en Ukraine de mettre la pression sur l’armée de l’air russe et de vouloir changer la donne « aériennement » surtout que ce dernier système NASAM parfaitement compatible avec les AWACS pourrait même fermer aux chasseurs russes toute possibilité de frappe à basse altitude.
Que faire alors ? Synchroniser comme le fait le CGRI iranien en ce moment même missiles sol-sol et drone mais pas n’importe quel missile. Iskandrr ou Tochka coûteraient trop chers. Au fait cette logique de rentabilité qui vient de faire à la faveur de « Shahed 136 » son apparition sur la scène de combat OTAN/Russie devrait aussi régir la côté balistique de l’histoire. Ce qui à en juger les rapports inquiets de la presse occidentale, ne tarderait pas.
The Drive écrit :
« Alors que le coût unitaire de chaque « Shahed 136 » est 20 000 dollars, les missiles intercepteurs ukrainiens ou otaniens coûtent plusieurs millions de dollars. Rapport qualité-prix est ridicule quand on pense qu’il faut dépenser autant pour abattre un engin à moteur à piston !
Les frappes hybride drone-missile-hélico-artillerie du CGRI contre les terroristes nichés dans le nord de l’Irak n’est-ce pas trop conforme au schéma que cherche l’état-major russe en ce moment même ?