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L’Algérie menacée de sanctions pour cause de liens militaires avec la Russie ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’Algérie achète des armements russes. (Illustration)

De quoi a peur l’Amérique ? Que drones, DCA et autres armements israéliens injectés en vrac au Maroc en échange des millions de dollars de deniers publics marocains, ne soient pas à la hauteur, le jour J, face à un arsenal algérien performant ou bien cherche-elle un prétexte à imposer des sanctions à Alger ? Les deux hypothèses pourraient être plausibles surtout qu'en matière de production de gaz, l’Algérie n'a pas cédé et ne cédera pas. Comment les USA commencent-ils progressivement à chercher un alibi à un embargo économique de l'Algérie ?

« L’Algérie est dans le viseur des États-Unis à cause des achats d’armements sophistiqués commandés par la junte au pouvoir à la Russie, renforçant davantage la machine de guerre russe en Ukraine, ce qui a poussé le sénateur américain Marco Rubio, à demander au secrétaire d’État américain Antony Blinken, d’imposer des sanctions contre le régime algérien, conformément à la loi “Punir les ennemis de l’Amérique par des sanctions 2017", rapporte Sahel Intelligence.

Cette loi autorise le président américain à imposer des sanctions aux parties impliquées dans des transactions importantes avec des représentants des secteurs de la défense ou du renseignement au sein du gouvernement de Russie.

Se chiffrant à plusieurs milliards de dollars, les achats d’armes commandés à l’instigation du chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Chengriha, suscitent l’inquiétude outre-Atlantique. Dans une lettre envoyée le jeudi 15 septembre à Antony Blinken, le sénateur Marco Rubio fait part au secrétaire d’Etat de sa « grande inquiétude concernant les achats de défense en cours » entre l’Algérie et la Russie.

En vertu de l’article 231 de la loi de 2017, le président américain peut imposer des sanctions à l’Algérie, a souligné Marco Rubio, rappelant que le chef de la Maison Blanche a délégué ce pouvoir au secrétaire d’État, en consultation avec le secrétaire du Trésor.

La « Russie est le premier fournisseur militaire de l’Algérie », selon le sénateur américain pour qui l’Algérie « fait également partie des quatre plus gros acheteurs d’armes russes dans le monde, aboutissant à un accord d’armement de 7 milliards de dollars en 2021 ».

Pour Marco Rubio, cet « afflux d’argent de toute source vers la Russie renforcera davantage la machine de guerre russe en Ukraine », s’étonnant dans sa lettre à Blinken que « les pénalités dont vous disposez n’ont pas encore été utilisées ».

Marco Rubio appelle le secrétaire d’État américain à « prendre au sérieux la menace que la Russie continue de faire peser sur la stabilité mondiale et à identifier les parties dont les achats massifs de matériel russe aident la Russie à mener des actions déstabilisatrices ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV