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Pourquoi US/OTAN cherche à planter un doublet "Ukraine-Taïwan" aux portes de l'Iran?

Drones à sens unique iranien frappent des lignes d'approvisionnement de l'ORAN (Cap)

Pourquoi diable le « Sultan » Erdogan qui, dixit le journal turc, Hurriyat aurait souhaité voir ce  vendredi 16 septembre à Samarkand en Ouzbékistan, en chair et os le président Assad rien que pour lui dire « ce qu’il a sur le cœur », avant sans doute de lui demander, rassurez-vous non pas pardon ni non plus la facture à régler de ses 10 ans de ravages dans le Nord syrien, mais une série de concessions pro OTAN  en prélude à toute éventuelle restitution d’Idlib à l’État syrien, devrait envoyer en ces temps de tension Azerbaïdjan/Arménie   de gros cargos bourrés d’armes de munitions à Bakou où atterrissement en cascade et depuis quelques jours des cargaisons croisées d’armes israéliennes, puis déployer un contingent de quel que 45 000  soldats turcs en République autoproclamée de Nakhchivan,  juste à côté du marz arménien Syunik, que borde l’Iran au sud et qui  constitue l’unique point d’attache de l’Iran à l’Eurasie, alors que l’Iran a affirmé qu’il ne tolérerait aucun changement de ses frontières sous quelle que forme que ce soit, même au prix d’une  confrontation militaire?

Un premier niveau de réponse et pour le moins la moins surprenante consisterait à voir à travers le geste  du vieux routier de l’Atlantisme qu’est Erdogan une tentative destinée à prendre d’assaut aux côtés de Bakou qu’Israël assiste et appuie militairement cette localité stratégique, et couper l’Iran de l’Est quitte à faire de Syunik un maillon du fameux corridor auquel travaille Ankara  depuis la guerre Arménie /Azerbaïdjan de 2020 et dont la vocation est de transiter des milliers de terroristes d’Idlib vers le Caucase où il est question de bousiller la sécurité à la fois et la Chine et de la Russie et de l’Iran. D’où d’ailleurs les yeux doux que ne cessent de faire Erdogan à Assad.

Mais avouons que le volet iranien de ce scénario qui coïncide très curieusement avec l’échec pourparlers du PGAC, et la consécration de l’Iran à titre membre permanent de l’OCS pèse largement plus lourd dans la mesure où l’Azerbaïdjan et ses parrains turco/sioniste ne convoitent plus le Haut Karabakh sur quoi est bien sensible Moscou, mais tout simplement le territoire arménien.  

Ce volent anti Iran est d’autant plus perceptible que cette évolution intervient à peine une dizaine de jours après que les Etats Unis ont littéralement brandi la menace d’un recours à l’article 5 de l’OTAN contre l’Iran et ce, sous un prétexte assez curieux, une cyberattaque datée du mois de juillet qu’auraient lancé les hackers iraniens contre les infrastructures gouvernement en Albanie, par ailleurs le nid des terroristes de l’OMK.

N’oublions pas non plus que dans ce nouveau round des hostilités, le PM arménien Pachiniyan que la rue conteste pour sa mollesse vis-à-vis de l’agresseur azerbaïdjanais vient de recevoir et c’est une première, le soutien direct des Etats Unis avec en filigrane une Mme Pelousi attendue cette semaine à Erevan. A quoi rime cet entrecroisement de faits auquel se greffe un amas de provocations anti Iran de toute part ? La réponse est claire : L’axe US/OTAN cherche à recréer aux portes iraniennes une « Ukraine » plus un « Taiwan » ou ce qui revient au même à traîner l’Iran dans un scénario doublement complexe que ce qu’est son scénario anti Russie/anti Chine.  

Mais qu’est-ce qui pousse l’axe US/OTAN à en vouloir autant à l’Iran et à ce qu’il représente à savoir l’axe de la Résistance pour lui chercher de si larges noises ? Ce jeudi à Moscou, Poutine en a été, lors d’un deuxième tête-à-tête en moins de 2 mois et quatrième en an avec l’Iranien Raïssi, à fournir les éléments de la réponse, après avoir appuyé énergiquement et depuis un an la candidature de l’Iran au sein de l’OSC. Le président russe a affirmé :  

« … Comme vous l’avez précisé, je le confirme, la Russe a fermement appuyé le membreship de l’Iran au sein de l’OCS et nos partenaires ont aussi appuyé cette candidature … nous en sommes bien contents… Les coopérations Russie-Iran dans le domaine de la technologie trop avancée se poursuivront comme ce qui en a été pour le satellite iranien Khayyam mis en orbite par un porte-satellite russe… Au fait nous sommes en phase de finaliser un « grand pacte Iran-Russie » qui rehausser le niveau de nos coopérations au niveau stratégique … »

S’il est vrai que ce pacte « stratégique » aura, à en juger la tournure que prend ces derniers temps la relation économique, financière, et énergétique irano-russe une colossale dimension anti sanction US avec en toile de fond la création d’un vaste réseau bancaire anti dollar, que les deux parties tendent à  doubler d’un monopole gazier irano-russe vu que les deux pays sont détenteurs des plus grandes réserves gaziers au monde, il est aussi vrai que la proximité dans le discours de Poutine des mots «  Khayyam- Pacte stratégique »  est propre à renvoyer tout observateur à une semblable idée d’une alliance militaire qui dépasserait largement un simple partenariat comme ce qui est en cours en Syrie et qui ira plus loin que l’économie et le finance, soit des domaines qui ont été largement exploités après la guerre en Ukraine par Moscou et Téhéran.

La question qui se pose dès lors est la suivante : ce vendredi 16 septembre à Samarkand la Russie a -t-elle jeté avec le feu vert de l’Iran  les fondements d’un nouveau « pacte de Varsovie » pour contrer l’expansionnisme d’une OTAN qui gangrène la moitié de la planète et qui pousse de plus en plus la planète vers un conflit nucléaire ? Rien n’est plus sûr à en juger l’actualité ardente en provenance du front ukrainien où le « Game changing » promis par l’Iran est sur le point se produire :

Le 13 septembre, de curieuses photographies publiées par des sources ukrainiennes dans la ville de Kupyansk ont ​​été diffusées mettant en scène l'épave d'un drone inconnu, jamais utilisé auparavant par l’armée russe. Deux demi-ailes balayées avec des pointes de quille, un moteur électrique et de petits débris, les quilles portant le numéro "M214" et le nom "Geran-2". 2videmment, la partie ukrainienne a affirmé que ce drone avait survolé ses positions et qu’il avait été abattu. Et pourtant, la nature des dommages mis en évidence par l'épave démentait littéralement cette version. Ce "Geran-2", un drone vagabond, avait traîné visiblement des munitions avant de s’abattre avec succès sur des cibles ukrainiennes.

Vidéo : Quand on traverse une rivière en crue et que l'on se retrouve coupé de ses lignes d'approvisionnement logistique face à des drones kamikazes venus d'Iran! 

 Une fois les cibles touchées, l'ogive a explosé et la structure a été détruite laissant évidemment des débris qui lui sont caractéristiques. C’était la toute première démonstration de force à succès du drone à sens unique iranien « Shahed -136 » dont la Russie a fait usage sur le front de combat non pas seulement pour bousiller les HIMARS ou les NASAMS, mais bel et bien pour changer le jeu. Et  mais ce n’est pas tout : ce vendredi, sur fond de la campagne d’intoxication folle autout de la «soi disant débandade russe » à Kharkov qui n’est qu’un retrait tactique destiné à un changement total du décor de combat,  de nouveaux clichés sont tombés, cette fois en provenance de Nikopol, qui se trouve sur la rive droite (nord) du réservoir de Kakhovka sur le Dniepr, à 100 km au sud-ouest de Dnipro non loin de très convoité centrale nucléaire Zaropijia où l’axe US/OTAN chercher à inculquer à la guerre un fatal tournant nucléaire !

Idem pour le coup de Kupyansk, les débris parlaient d’eux :

Des débris de Shahed-136 localisés à Nikopol, les Russes frappant les positions otaniennes dans cette localité qui sert de base d'attaque contre la centrale de Zaporijia/twitter 

 

Une nouvelle opération kamikaze encore couronnée de succès à cette différence notable que l’objet visé n’était plus une simple batterie de HIMARS ou de NASAM ainsi que l’ai laissé entendre tout au long de mois de juillet et août  ce fol amas de commentaires occidentaux autour de la livraison des UAV iraniens à l’armée russe mais bel et bien une ligne d’approvisionnement OTAN-Ukraine, genre de ces lignes que des Iskandar, des Kalibr et des Tochkha russes n’ont pas pu jusqu’ici entièrement couper puisque soutenus depuis l’espace par Starlink de Space X interposé. Et les images de ces Kamikazes qui verrouillent et anéantissent en sont absolument ahurissantes.

La proximité « Kayyam-Pacte stratégique irano-russe » trouve-t-il alors là l’une de ses manifestations uniques en termes de pertinence et de précision?

Après tout aucun chroniqueur militaire, un tant soit peu au faîte des évolutions sur le front de guerre anti- Russie en Ukraine n’a cru à ce que ce satellite « scientifique » iranien qu’un Soyyuz russe a mis en orbite il y a quelques mois de cela depuis le site spatial au Kirghizstan, membre de l’OCS et ce, en compagnie de 16 autres minitellistes russes soit exclusivement un engin de recherche. Ou dit autrement, qu’il fasse de la recherche sans lien avec l’Ukraine et son ciel sous l’emprise de SpaceX.  Le CGRI iranien en charge du programme aérospatial du pays estimant que Starlink de SpaceX est une menace  en cas de guerre. Alors Iran/Russie en phase de créer un front « spatial » haut de gamme à même de contrer non sans l’aide  des drones SpaceX ? Si c’est le cas alors le pacte de Varsovie bis est déjà en route... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV