La commandante de l’unité en charge de l’Iran au sein de l’armée du régime sioniste a déclaré que l’Iran de 2020 était différent de celui de 2000 ou 2010, affirmant que l’Iran s’efforçait activement de faire en sorte qu’Israël n’existe plus dans dix, vingt ou trente ans.
La cheffe de l’unité iranienne de l’armée sioniste, dont le nom complet n’est pas révélé dans les médias israélien et n’est désigné que par la lettre « D », a mis en garde contre la puissance militaire de l’Iran.
Selon un rapport publié mardi 13 septembre par le journal électronique Rai al-Youm, citant le journal israélien Israel Hayom, le responsable sioniste a déclaré : « L’Iran est une puissance régionale qui s’est imposée dans notre voisinage et constitue la principale menace contre Israël. Ce pays mettra en défi pendant de nombreuses années le concept israélien de sécurité. »
« Ce problème nécessite notre préparation appropriée, l’utilisation des ressources et une grande attention. Si nous ne prenons pas ce problème au sérieux, nous pourrions nous réveiller un jour et assister à des développements auxquels nous n’étions pas préparés au moment opportun », a-t-elle poursuivi.
Le commandant sioniste a souligné : « L’Iran est un défi qui nous accompagnera dans les décennies à venir et montera en intensité. L’Iran de 2000 ou de 2010 est complètement différent de celui de 2020. Cette question nécessite une action appropriée de notre part et la création des concepts à partir desquels on pourrait procéder à la planification opérationnelle et à la réalisation des réformes nécessaires ».
« Le défi auquel nous sommes confrontés est un grand défi pour faire avancer les choses. Ce défi va s’accroître dans la mesure où il nécessitera notre préparation à long terme avec un budget et des infrastructures à la hauteur de ce défi », a-t-elle ajouté.
Selon le chef de l’unité Iran de l’armée sioniste, l’Iran défie Israël à plusieurs niveaux : premièrement, dans ses efforts pour l’énergie nucléaire ; deuxièmement, avec des bras qui essaient de s’installer autour d’Israël, qu’il s’agisse du Hezbollah au Liban ou de la volonté de stabiliser la présence de ce mouvement au Liban, ou encore du soutien aux forces chiites en Irak et au Yémen, ou du mouvement du Jihad islamique à Gaza. Et troisièmement, l’Iran est le plus grand et le plus dangereux exportateur d’armes, de capacités militaires, de moyens et de technologies vers tous les ennemis d'Israël.
« Lorsque toutes ces composantes se réunissent pour former un défi que l’Iran a créé contre nous, ce défi nous oblige à nous y préparer avec sérieux d’autant plus qu’il s’accompagne de cette réalité que l’Iran nie notre existence et essaie activement de faire en sorte que nous ne soyons plus là dans dix, vingt ou trente ans », a-t-elle ajouté.
Le commandant sioniste a par ailleurs rappelé que l’Iran avait toujours été présent sur le terrain, mais que cette menace n’avait pas été à ce niveau jusqu’à présent, dans la mesure où il a réalisé un élan spectaculaire en termes de capacités militaires.
« En 2000, il n’y avait aucune possibilité que l’Iran nous porte préjudice. En 2010, ce pays s’est doté de plusieurs centaines de missiles. Mais si vous regardez son arsenal aujourd’hui, vous vous rendrez compte du grand nombre de missiles de croisière et de haute précision dont il dispose et comment il arme nos ennemis. Cet Iran est complètement différent », a encore noté le commandant de l’armée sioniste.
« La question nucléaire est naturellement la principale menace, mais parallèlement, une autre menace se développe à un niveau que nous n’avions jamais vu auparavant et qui va s’accroître dans les années à venir. Cela implique une forte préparation de notre part et une réaction différente », a-t-elle conclu.
