Ayant déjà reconnu que la guerre de l’année dernière avec la Résistance palestinienne a paralysé la moitié d’Israël, les sionistes soulignent aujourd’hui qu’une future guerre avec le Hezbollah libanais aura une issue incroyablement triste pour Israël.
Trois mois après le grand exercice militaire de l’armée sioniste à Chypre pour simuler une soi-disant guerre globale avec la Résistance, les Israéliens ont commencé au cours des ces trois derniers jours un autre exercice militaire sur le front nord de la Palestine occupée.
Le porte-parole de l’armée sioniste a annoncé que la date de cet exercice était fixée à l’avance, et que des bruits d’explosions ne seraient pas inattendus pendant quelques jours.
Le nouvel exercice militaire de l’armée israélienne a lieu alors que plus d’un indice de probabilité d’une escalade des tensions avec le Hezbollah dans l’affaire de la démarcation de la frontière maritime ont récemment été observés, disent les médias israéliens.
Soucieux de suggérer que ses agissements suspects dans l’affaire de la démarcation des frontières maritimes avec le Liban n’ont rien à voir avec sa peur du Hezbollah, le régime sioniste a prétendu qu’il n’y a aucun rapport entre les manœuvres en cours et les tensions avec Beyrouth.
Des nouvelles contradictoires circulent sur la possibilité de parvenir à un accord pour résoudre les différends entre les deux parties et le médiateur américain tente de dire que l’affaire du tracé des frontières maritimes pourrait être réglée par dialogue ; la crainte d’un conflit entre les deux parties est toujours très perceptible, notamment auprès des milieux israéliens. En effet, les sionistes tentent d’échapper à tout nouveau conflit avec la Résistance libanaise en imaginant de multiples scénarios.
Citant des sources officielles, le journal Times of Israel écrit que le Hezbollah a multiplié ces derniers mois les menaces contre Israël, rejetant fermement l’idée même d’accorder la moindre concession à Tel-Aviv dans cette affaire. En juin dernier, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a menacé de cibler des installations navales israéliennes lorsqu’un navire de forage israélien s’est approché du champ Karish. Presque un mois plus tard en juillet, l’armée israélienne a confirmé l’infiltration de trois drones du Hezbollah dans le ciel du champ Karish, et ces drones avaient mené à bien leur mission de reconnaissance dans les positions israéliennes.
C’est dans de telles circonstances que des analystes des affaires militaires du régime sioniste rappellent que le Hezbollah dispose d’un arsenal de 150 000 missiles de précision capables de viser n’importe quelle cible en Palestine occupée, et expriment ainsi leur sérieuse inquiétude liée aux faiblesses évidentes de l’armée de terre israélienne.
La dernière guerre à laquelle ont officiellement et largement participé les forces terrestres de l’armée israélienne était la guerre d’octobre 1973, disent les analystes, et d’ajouter qu’à l’heure actuelle, le commandement de l’armée préfère ne pas impliquer les forces terrestres dans des conflits par crainte des lourdes conséquences que cela pourrait leur apporter. Les experts évoquent l’exemple du grand échec de l’armée de terre israélienne dans la guerre de juillet 2006 face au Hezbollah. « Les effets de cette grande défaite se voient toujours auprès des militaires israéliens », ajoutent les analystes militaires du régime sioniste.
Dans une note publiée par Haaretz, l’expert militaire israélien Amos Harel écrit : « Si les informations qui ont été publiées sur les forces terrestres de l’armée israélienne sont vraies, cela signifie que toutes les affirmations des responsables de l’armée sur la puissance de l’armée de terre sont essentiellement des mensonges, et que les cercles de décision en matière de sécurité à Tel-Aviv n’ont aucune solution pour Israël ni contre le Hezbollah ni contre le Hamas et la bande de Gaza. »
L’officier de réserve de l’armée sioniste et ancien responsable des plaintes militaires, Yitzhak Brik, estime lui aussi que la situation de l’armée israélienne s’est aggravée, et qu’elle n’avait pas connu une telle tendance à la baisse depuis 1965. « Les roquettes de la Résistance palestinienne qui ont été utilisées dans la bataille de mai 2021 ont paralysé la moitié d’Israël et ont fait échouer le Dôme de Fer ; le résultat de cette guerre n’a été qu’une défaite pour Israël », rappelle Yitzhak Brik qui exprime comme suit ses profondes inquiétudes :
« Mais l’avertissement le plus dangereux qui puisse être donné est que ce qui s’est produit lors de la guerre de mai 2021 entre l’armée israélienne et les groupes palestiniens n’était qu’un “pique-nique” par rapport à la guerre totale qui pourra avoir lieu avec le Hezbollah. Une guerre dont la fin sera incroyablement triste pour Israël, avec quelques 250 000 roquettes qui viseront Israël depuis divers fronts. »