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Zoom Afrique du 14 septembre 2022

Zoom Afrique du 14 septembre 2022

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Actualité en Afrique :

  • Burkina Faso : le ministre de la Défense limogé
  • Sénégal : BNP Paribas se retire
  • Liberia : démission de trois proches collaborateurs du président George Weah sur fond d’accusations de corruption
  • « Notre souhait est de créer des partenariats de longue durée avec le Togo », Anis Jaziri, président du Tunisia-Africa Business Council

 

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : les exactions du TPLF continuent 

En Éthiopie, les médias mainstream continuent leur propagande et se montrent plus que jamais du côté des rebelles terroristes.  

Selon eux, les rebelles dans la région du Tigré ont accusé l’armée éthiopienne d’avoir mené mardi une frappe aérienne sur leur capitale Mekele, deux jours après avoir ouvert la porte à un cessez-le-feu et des négociations de paix. 

Les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré ont prétendu que des drones auraient « bombardé » l’université de Mekele, faisant des blessés et des dégâts matériels. 

Cette frappe intervient après que les rebelles auraient prétendument mis en place une équipe de négociations et exprimé sa volonté pour des pourparlers de paix », a déclaré un porte-parole du TPLF. Alors qu’en réalité, les rebelles terroristes rejettent les négociations de paix. 

Des combats se déroulent au sud, à l’ouest et au nord du Tigré. Les rebelles accusent notamment les armées éthiopienne et érythréenne d’avoir lancé une offensive depuis l’Érythrée, pays qui borde le nord du Tigré et a déjà prêté main-forte aux forces fédérales lors de la première phase du conflit. 

Le gouvernement éthiopien, qui a toujours prôné une médiation menée par l’UA, n’a pas réagi à l’annonce des rebelles. La communauté internationale a unanimement exhorté les belligérants à saisir cette « opportunité » de paix. 

« Les États-Unis saluent la déclaration des autorités régionales du Tigré », a déclaré lundi à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. « Il est grand temps que les deux parties cessent de se battre et se tournent vers le dialogue (…) Le gouvernement éthiopien a déclaré qu’il était prêt à entamer des pourparlers n’importe quand, n’importe où, et devrait saisir ce moment ». 

Cela dit, les terroristes du TPLF continuent leurs exactions en toute impunité et sous le silence de la Communauté internationale. Visiblement, outre une certaine volonté de paix constamment mise en avant par les médias mainstream, les rebelles terroristes du TPLF continuent de recruter des enfants pour agrandir son armé et les médias internationaux continuent de faire passer les rebelles pour des victimes.  

La professeur Ann Fitzgerald, chercheuse canadienne en sécurité internationale et doyenne de la Balsillie School of International Affairs, s'est dite très préoccupée par le fait que la communauté internationale regarde en silence lorsque le terroriste TPLF recrute des enfants pour la guerre. 

Les rebelles terroristes du TPLF ont recruté par la force des enfants dans la région du Tigré qui ont été capturés par les Forces de défense éthiopiennes il y a 6 mois. Les autorités éthiopiennes les ont rencontrés et leur ont parlé et ont inclus leur témoignage dans leurs dossiers. C'est l’une des raisons pour laquelle le TPLF rejette les négociations de paix.  

Pourtant, contrairement à ce qu’affirment les médias, les terroristes du TPLF continuent de repousser l'option de paix qui lui est offerte par le gouvernement et continuent également de recruter de force des enfants pour la guerre, a déclaré le professeur. 

Elle a déclaré que les céréales alimentaires et les nutriments envoyés à la société par le biais des organisations d'aide de la communauté internationale sont surtout détournés pour alimenter les rebelles. 

Le chercheur n'a pas caché le fait que les habitants du Tigré sont tombés sous l'emprise du terroriste TPLF. 

Elle a expliqué qu'ils sont martyrisés par les assassinats brutaux qu'ils ont vus dans les régions d'Amhara et d'Afar par le groupe terroriste. 

Ils ont également rappelé avoir vu de nombreux charniers dans ces régions. 

Ils ont affirmé être traumatisés que des enfants soient enlevés de chez eux et tués, en particulier dans la région d'Afar, s’ils ne rejoignaient pas le groupe terroriste du TPLF. 

À de nombreuses reprises, les habitants du Tigré ont expliqué que des universités, des établissements de santé et des établissements religieux ont été détruits et que les services ont été coupés par les terroristes. 

Selon les témoignages, le groupe terroriste avait utilisé des armes lourdes, des tireurs d'élite et d'autres armes modernes pour faire face à l’armée fédérale éthiopienne lors de la première phase du conflit. 

Bien que les médias internationaux sachent qu'il y a un problème, au lieu de venir se pencher sur le problème et de diffuser de vraies informations, au contraire, ils prennent position pour les groupes rebelles et rapportent les informations recueillies auprès des rebelles terroristes. 

La population a déjà exprimé sa déception de voir la communauté internationale se ranger du côté du groupe rebelle et que ceux-ci diffusent de fausses informations. 

Les institutions médiatiques internationales doivent révéler la vérité et la transmettre à la communauté internationale par le biais d'un journalisme d'investigation intensif. Et le gouvernement éthiopien ainsi que la population encouragent ce journalisme d’investigation, contrairement à ce que déclarent les médias mainstream. 

D'autres chercheurs ont également recommandé que davantage d'études soient menées afin que la communauté internationale puisse comprendre ce qui se passe réellement dans la partie nord de l'Éthiopie. 

Les rebelles terroristes du TPLF n’ont absolument pas l’intention d’entrer dans des négociations de paix. Bien au contraire, ils cherchent à gagner du temps afin de se renforcer et de pouvoir relancer la guerre contre l’Éthiopie. Voilà la réalité, et c’est la raison pour laquelle l’armée fédérale éthiopienne continue d’attaquer les rebelles dans le nord du pays. 

 

2. Madagascar : entre Washington, Paris et Moscou ! 

Après avoir signé, en début d’année, un accord militaire avec Moscou, le président de Madagascar est menacé par Paris, qui veut mettre en veille ses projets de sécurité maritime sur place. 

Les sourires n’étaient que de façade. La visite du président malgache Andry Rajoelina, le 29 août dernier à l’Élysée, ne devrait pas donner lieu, comme l’indiquait alors la presse, à un « renforcement de la coopération économique entre Madagascar et la France ». Les deux présidents avaient évoqué plusieurs sujets, de l’écologie à la transition énergétique, en passant par la sécurité alimentaire. Mais officiellement, Rajoelina et Macron ont évité plusieurs questions. Celle des deux Français emprisonnés à Antananarivo pour une tentative de coup d’État, tout d’abord. Celle des relations entre Madagascar et la Russie et l’Iran ensuite. 

Pourtant, à peine deux semaines après la rencontre Macron-Rajoelina, il y aurait de l’eau dans le gaz entre Madagascar et la France. En cause, selon Africa Intelligence, le non-alignement de la grande île sur les positions occidentales au sujet de la guerre en Ukraine. Mais surtout, Madagascar est actuellement en train de renforcer le partenariat militaire qui la lie avec la Russie, mais également l’Iran. Ce qui pousse la France a encore une fois plié bagage. 

Le 2 mars, à l’Assemblée générale de l’ONU, Madagascar s’était abstenu lors du vote de la résolution « condamnant l’opération militaire russe en Ukraine ». Un mois plus tard, Antananarivo n’avait pas changé son fusil d’épaule, malgré une pression occidentale, et n’avait pas participé au vote sur la résolution décidant de la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. 

Dans la plus grande discrétion, en début d’année, les autorités malgaches avaient signé un accord militaire avec la Russie. Après la polémique liée à la révélation de cet accord, Madagascar avait rappelé qu’il avait, avec Moscou, une relation vieille de « cinquante ans » et estimé qu’« il n’y a rien de particulier dans cet accord, semblable aux accords de coopération militaire conclus avec d’autres pays » comme la France, Les États-Unis ou la Chine. 

En mars, un mois avant que n’explose la polémique, le patron de la coopération française de Défense, Thierry Marchand, s’était rendu à Madagascar pour consolider le partenariat entre les deux pays. Les projets de sécurité maritime portés par la France, mais également les projets américain et japonais, avaient en effet du mal à voir le jour. 

Sauf que Paris semble désormais déterminé à profiter du fait que les projets tournent au ralenti pour lancer, à Madagascar, un chantage dont la France a le secret : la France lâchera en effet ses différents projets si Madagascar confirme sa coopération militaire accrue avec la Russie. Sauf que l’accord a été signé bien avant le conflit ukrainien et que Madagascar compte bien faire jouer sa pleine souveraineté dans ce dossier. 

En quoi consiste cet accord ? « Toutes les armes que nous possédons, l’artillerie, les armes légères, les blindés datent des années 1980. Nous avons donc besoin de pièces de rechange », résume le ministère malgache de la Défense qui poursuit : « Il s’agit de la défense nationale. De ce fait, le texte ne sera pas rendu public ». 

C’est là l’enjeu du chantage français. En avril dernier, un diplomate international demandait de façon anonyme à un média français : « Il y a des éléments qui nous inquiètent : quel est le contenu réel de cet accord ? ». Avant d’admettre que « ça peut ne pas être grand-chose : la réparation et le remplacement d’équipement est un vrai besoin, mais ce texte donne aussi d’autres possibilités plus larges ». 

« En réalité, Paris craint de voir débarquer sur la grande île les équipes de Wagner. Et mets donc la pression sur Rajoelina en mettant dans la balance les projets sécuritaires signés il y a pourtant bien longtemps déjà », nous résume une source proche du dossier.  

Madagascar continue de plaider pour sa souveraineté nationale et suite au comportement de la France, notamment dans le dossier de la restitution des Îles Eparses que Paris continue de jouer les sourdes oreilles, alors que l'ONU avait déjà confirmé la pleine souveraineté de ces îles à Madagascar, fin des années 80, Antananarivo ne compte pas du tout se laisser faire. 

 

3. Mali : bientôt sa propre monnaie nationale ?

Le Mali prend les devants dans le cas ou la Communauté internationale compte encore menacer Bamako avec une batterie de sanction. 

Le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, Abdessalam O. Mohamed Saleh est arrivé lundi à Bamako, porteur d’un message du président mauritanien, Mohamed O. Cheikh El Ghazouani au président de la transition malienne le colonel Assimi Goïta. 

Selon la présidence malienne, le message dont est porteur le ministre mauritanien a trait à l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal et son développement. 

Ould Mohamed Saleh a déclaré que le président mauritanien a réaffirmé l’importance de la consolidation de la coopération avec le Mali et les autres pays de l’organisation afin d’accélérer le développement de cette organisation sur laquelle se basent nos pays pour l’eau et l’énergie. 

Le ministre a ajouté que le président mauritanien nourrit l’espoir de voir se concrétiser cette coopération dans le domaine de la navigation sur le fleuve Sénégal. 

La Mauritanie avait proposé la semaine dernière Mohamed O. Abdel Fetah au poste de haut-commissaire de cette organisation après la fin du mandat de l’ancien haut-commissaire, le Malien Hamed Diagne Séméga. 

Mais derrière la volonté de vouloir contourner les sanctions, qui continuent de faire office d’épée de Damoclès au-dessus du Mali, Bamako a également la volonté de mettre fin au Franc CFA ! 

Derrière le souhait du Mali de s’affirmer souverain dans le domaine minier “se cache la création d’une monnaie” nationale. 

Sous pression étrangère depuis des années, l’exploitation des substances minérales au Mali semble écrire une nouvelle page d’histoire. “La commercialisation […] va entrer en jeu”, ce que le Mali demandait depuis des années, explique Zoumana Saïf Koné, directeur exécutif de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation du conflit (Tirac-Sahel). La création de la SOREM, société à 100% malienne qui va exploiter, traiter et commercialiser ces ressources, vise à appuyer la souveraineté malienne dans le secteur, poursuit-il. Avant de mettre en relief : vers une devise nationale ? Alors que, grâce à cette société, le Mali pourra maintenant vendre, le directeur exécutif de Tirac-Sahel croit que ceci peut mener à la création d’une devise nationale. ”Je pense que la finalité c’est d’avoir des réserves d’or”, avance-t-il, précisant qu’il s’agit de ses propres analyses et points de vue. 

Derrière le souhait du Mali de s’affirmer souverain dans le domaine minier “se cache la création d’une monnaie” nationale, assure un expert malien. D’après lui, “la majorité de la population demande de quitter le franc CFA”. 

“Vous voyez aujourd’hui le secteur minier malien est dominé par les entreprises multinationales, que ce soit du Canada ou d’autres pays”, détaille-t-il. 

La création de la SOREM, société à 100% malienne qui va exploiter, traiter et commercialiser ces ressources, vise à appuyer la souveraineté malienne dans le secteur, poursuit-il. Avant de mettre en relief : 

“L’objectif recherché par la nouvelle société, c’est de repositionner l’État malien au cœur de la recherche et de l’exploitation de la ressource minérale”. 

Alors que, grâce à cette société, le Mali pourra maintenant vendre ses ressources, le directeur exécutif de Tirac-Sahel croit que ceci peut mener à la création d’une devise nationale. 

“Une fois qu’on aura la devise et une fois qu’on aura des réserves d’or, on peut envisager la création d’une monnaie malienne qui est aujourd’hui demandée par la majorité de la population malienne. Et la majorité de la population demande de quitter le franc CFA”, résume l’expert. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV