Selon la société énergétique espagnole Enagas, l’Espagne a augmenté ses achats de gaz naturel russe de 102,19% en août par rapport au même mois de l’année dernière, tandis que les importations de cette matière première en provenance d’Algérie, traditionnellement un important fournisseur de gaz du royaume, ont diminué de 34,8%.
En particulier, l’Espagne a acheté 4 505 gigawattheures de gaz naturel russe le mois dernier, contre 2 228 gigawattheures en août 2021.
En termes de part de chaque pays dans les importations totales de gaz naturel de l’Espagne en août 2022, les États-Unis ont représenté 26,5 % des approvisionnements, l’Algérie 24 %, le Nigeria 15,3 % et la France 12,3 %. La Russie se classe au cinquième rang des principaux fournisseurs du pays (11,8%).
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Les achats de gaz naturel de l’Espagne au cours des huit premiers mois de l’année ont augmenté de 13,89 % en glissement annuel pour atteindre 301 498 gigawattheures.
Des pays européens ont récemment augmenté leurs achats en gaz naturel qu’ils veulent stocker pour l’hiver.
Réunis à Bruxelles vendredi, les ministres européens de l’Energie se sont dits ouverts au principe d’un plafonnement des prix du gaz, mais ne savent pas s’il faut s’attaquer seulement au gaz russe ou à toutes leurs importations.
D’autre part, la Commission s’oppose au plafonnement du prix de tous les gaz importés. La commissaire européenne à l’Énergie, Kadri Simson, a déclaré qu’un plafonnement général des prix de toutes les importations de gaz « pourrait poser un problème » pour l’Europe, qui est aujourd’hui de plus en plus dépendante du GNL, pour lequel il existe une forte concurrence sur les marchés mondiaux.
Selon le site Web Euractiv, un document officieux de la Commission sur les moyens de faire face à la crise énergétique émet un avis favorable à un plafonnement des prix des importations de gaz russe, estimant que l’UE a déjà réduit sa dépendance à l’égard des approvisionnements russes, rendant cette option « réalisable ».
Mais si certains pays y sont favorables, d’autres, comme l’Autriche et la Hongrie, s’inquiètent des conséquences d’une telle mesure, qui pourrait amener la Russie à couper toutes ses livraisons de gaz à l’UE en guise de représailles.
En outre, cette mesure pourrait être assimilée à une sanction contre la Russie, qui nécessiterait l’unanimité des pays de l’UE pour être approuvée.
C’est dans un tel contexte que le ministre russe de l’Énergie avertit que les sanctions occidentales provoquent des hausses des prix de l'énergie et des ruptures d’approvisionnement.
« Les restrictions unilatérales que les pays occidentaux ont imposées à la Russie provoquent des perturbations de l’approvisionnement énergétique et des hausses des prix de l'énergie dans le monde », a déclaré vendredi le ministre russe de l'Energie, Nikolaï Choulguinov. Ce dernier a estimé probable que l’Europe ne pourrait pas se passer du gaz russe même d’ici 2027.
De son côté, le géant russe Gazprom a annoncé ce vendredi que le gazoduc Nord Stream 1, vital pour les livraisons en Europe, sera « complètement » à l’arrêt jusqu’à la réparation d’une turbine, alors qu’il devait reprendre du service samedi après une opération de maintenance.
Les pays européens accusent Moscou d’abuser du gaz naturel comme une arme à leur encontre, ce que rejette la Russie, disant que c’est les sanctions européennes qui font obstacle aux exportations de gaz vers l’Europe.
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