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Comment Tel-Aviv résoudra-t-il la crise de l’Agence juive en Russie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Siège de l'Agence juive à Moscou (Archives)

Alors que la tension persiste entre Moscou et Tel-Aviv au sujet des activités de l’Agence juive, le journal israélien Israel Hayom a publié un rapport sur la solution éventuelle de cette crise qui dure depuis des mois et a affecté les relations entre la Russie et le régime israélien.

Le journal cite une source politique selon laquelle « des préparatifs sont actuellement en cours pour trois scénarios principaux » et qu’« il y a espoir qu’un accord soit trouvé pour que l’Agence juive puisse bientôt reprendre ses activités en Russie ».

Selon Israel Hayom, l’Agence juive, comme d’autres organisations étrangères, opère en Russie par le biais d’une association locale. En Israël, des efforts sont encore déployés pour réorganiser le travail de cette association afin qu’elle puisse continuer à fonctionner selon les règles en vigueur en Russie.

Selon ce journal, une telle solution permettra aux Russes de prétendre qu’ils ont agi légalement une association qui, selon eux, collectait illégalement des informations sur les citoyens russes. En outre, après avoir appliqué certaines réformes techniques conformément aux exigences légales de la Russie, l’Agence juive aura la possibilité de poursuivre ses activités dans le pays.

Le deuxième scénario consiste à apporter des changements fondamentaux dans les activités l’Agence juive en Russie pour sortir de la crise actuelle.

Entre-temps, un tribunal de Moscou a accepté la demande du ministère russe de la Justice d’ouvrir le procès de l’Agence juive, mais a reporté les audiences d’un mois et le procès devrait reprendre le 19 septembre. Selon le journal Israel Hayom, « ce report s’explique par le désir de donner à l’avocat de l’Agence juive le temps d’étudier les éléments présentés dans le dossier, ce qui indique la volonté de Moscou d’utiliser le temps pour parvenir à une solution plutôt à l’amiable ».

Selon le journal, « Israël est prêt à toutes les éventualités, y compris les scénarios extrêmes. Dans l’un des pires scénarios, l’association locale sera fermée et la Russie ne permettra plus à l’Agence juive d’opérer sur son territoire ».

Mais selon la source, dans le cadre d’une nouvelle association, les juifs qui souhaitent immigrer en Israël seront autorisés de le faire indépendamment des mécanismes de l’Agence juive. Mais le Premier ministre du régime israélien, Yaïr Lapid, a déclaré que ce scénario aura de mauvais impacts sur les relations entre Israël et la Russie.

Néanmoins, le journal israélien a exprimé l’espoir que Tel-Aviv et Moscou s’entendraient pour fermer l’association locale et pour que l’Agence juive reprenne ses activités dans le cadre d’une nouvelle association.

Les relations entre le régime sioniste et la Russie se sont dégradées après la guerre en Ukraine, car Tel-Aviv a rejoint le camp occidental d’où le mécontentement de Moscou.

Au-delà d’une fuite des cerveaux

Le nombre élevé d’émigrés juifs russes observé dernièrement, ainsi que leur profil socio-économique, est certainement un facteur qui a contribué aux événements récents.

Des sources russes non officielles affirment qu’Israël, par l’intermédiaire de l’Agence juive, encourage l’émigration des personnes dont la Russie a actuellement le plus besoin, notamment celles qui travaillent dans le secteur de la haute technologie.

Selon elles, l’affaire dépasse le cadre d’une fuite des cerveaux et la situation cause des dommages manifestes, voire intentionnels, à la nation russe en guerre.

Le gain qu’Israël pourrait tirer d’une crise qui attire l’attention sur cette institution anachronique serait une possibilité de réévaluer la nécessité d’avoir une Agence juive en 2022 alors que toutes ses fonctions peuvent facilement être assurées par le gouvernement israélien ou d’autres organisations publiques.

Officieusement, les autorités russes soupçonneraient l’Agence juive de collecter illégalement des données sur des citoyens russes dans le but de préparer leur immigration, ce qui constituerait une atteinte à leur vie privée et une violation de la législation russe en matière de conservation des informations.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV