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Un accord Occident/Iran est-ce fini?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef de file de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est rendu le 25 juin 2022 en Iran pour y rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. ©Reuters

Le journal Israel Hayom a rapporté que « les Américains ont promis un accord plus long et plus fort, mais l’accord actuel n’est ni plus fort ni plus long. Nous ne sommes contre aucun accord, mais nous n’avions pas non plus une opinion positive de l’accord original. Dans ce nouvel accord, davantage de concessions ont été accordées à l’Iran ».

« Nous sommes constamment en contact avec le gouvernement américain et nous devons dire que le chef de notre Conseil de sécurité est actuellement à Washington et Benny Gantz s’y rendra également demain et rencontrera Sullivan et le secrétaire à la Défense des États-Unis », a indiqué une source israélienne au journal. « Nous et les Américains partageons le même objectif d’empêcher l’Iran de devenir un État nucléaire, et les pourparlers portent sur la manière d’empêcher ce processus. »

Au sujet de la démarcation des frontières maritimes du Liban, cette même source a estimé que « l’extraction du gaz est la solution optimale dans les négociations en cours et il n’y a aucune raison que cette question conduise à une confrontation avec le Hezbollah, c’est une question qui peut être résolue par le dialogue ».

En effet, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a exhorté le président américain Joe Biden et les puissances occidentales à annuler l’accord nucléaire à venir avec l’Iran, le qualifiant de « mauvais » et a suggéré que Biden n’avait pas respecté les lignes rouges qu’il avait précédemment promis de fixer.

« Les pays occidentaux tracent une ligne rouge, les Iraniens l’ignorent et la ligne rouge bouge », a déclaré Lapid aux journalistes, lors d’une conférence de presse à Qods. L’accord en préparation « ne répond pas aux normes fixées par le président Biden lui-même : empêcher l’Iran de devenir un État nucléaire ».

Pour en savoir plus : Nucléaire : le Hezbollah se s’en soucie pas ?

La Maison-Blanche aurait rejeté une demande du Premier ministre israélien Yaïr Lapid pour un appel téléphonique d’urgence avec le président Joe Biden ; une apparente poussée de dernière minute du régime sioniste pour saboter les pourparlers sur une relance de l’accord de 2015. 

La télévision israélienne a rapporté jeudi que selon le bureau de la présidence américaine, le président Biden n’était pas en mesure d’avoir une conversation avec Yaïr Lapid parce qu’il était en « vacances de deux semaines ».

Le ministre israélien des Affaires militaires, Benny Gantz, ne rencontrera pas non plus le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, lors de sa visite à Washington jeudi, puisqu’Austin aurait également quitté la ville. 

Gantz devrait rencontrer le chef du Commandement central américain (CENTCOM) ainsi que le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Sa visite vise à faire connaître la position d’Israël pour la relance de l’accord de 2015, officiellement nommé le Plan global d’action conjoint (PGAC ou JCPOA).

L’Iran a déclaré, mercredi, avoir reçu la réponse des États-Unis à un plan élaboré par l’UE pour relancer l’accord sur le nucléaire de 2015. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que Téhéran procédait à un « examen détaillé » de la réponse des États-Unis, transmise par le coordinateur de l’UE, Josep Borrell.

Quatre jours d’intenses pourparlers entre les représentants de l’Iran et les cinq autres parties à l’accord sur le nucléaire se sont terminés le 8 août. L’Union européenne (UE) - qui assure la coordination des pourparlers de Vienne - avait indiqué qu’elle avait soumis aux participants « un texte final » non renégociable, demandant à Téhéran et à Washington de l’accepter, dans l’espoir de faire aboutir les pourparlers engagés depuis un an et demi. Borrell a déclaré, dans une interview accordée à la chaîne espagnole « TVE », que l’Iran a accepté la proposition d’accord soumise par l’UE, mais a demandé « quelques ajustements ».

Les pourparlers ont eu lieu après une interruption de cinq mois, les négociateurs américains n’ayant pas réussi à surmonter leur indécision

L’Iran a soumis sa réponse au projet de proposition de l’UE le 15 août, une semaine après la fin du dernier cycle de pourparlers. Après avoir soumis sa réponse, Téhéran a exhorté Washington à faire preuve de « réalisme et de flexibilité » afin de parvenir à un accord.

Cependant, il a fallu près de dix jours à l’administration Biden pour soumettre sa réponse aux remarques de l’Iran.

L’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement critiqué l’accord sur le nucléaire iranien. Dans une interview accordée à Al-Arabiya mercredi, il a estimé que l’administration américaine avait échoué avec cet accord.

Il a prétendu que l’accord nucléaire actuel avec l’Iran affecte négativement tout le monde. « Le terrible accord avec l’Iran... jette une ombre lourde sur notre sécurité et notre avenir », a-t-il dit.

Israël continue de porter de fausses accusations contre l’Iran. Sous l’influence israélienne, Rafael Grossi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également réitéré les mêmes propos contre la République islamique. Pourtant, de nombreux responsables et médias occidentaux ont exprimé leur optimisme quant à la finalisation du processus diplomatique.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV