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Missile "Ice Breaker" israélien testé à Tartous contre la Russie; la riposte est cinglante!

L'entrepôt d'armes US à Shaddadeh, base US à Hassake (Twitter)

Dans la nuit de mardi à mercredi 17 août, à peine 48 heures après que les F-16 israéliens en partance de la Galilée eurent traversé le ciel du Liban, moins pour frapper une quelconque fabrique de missiles irano-hezbollahi que pour s’en prendre à Damas et à Tartous à la DCA intégrée syrienne et ce, à coup du meilleur missile air-sol que possède l’entité dans son arsenal à savoir « Ice Breaker »,  missile « multiservice », indépendant du lien GPS et  d’une portée de 300 km en version terrestre et navale,  puisque cette bulle de défense aérienne en Syrie occidentale que la Russie utilise pour avoir à l’œil les agissements de l’OTAN en Méditerranée orientale, en est désormais à ratatiner le missile de croisière « Delilah » et le missile aérobalistique « Rampage » avec d’incroyable taux d’interception de plus de 90 pc, ce qui le place largement au-dessus d’une Dôme de fer qui lui, craque au bout de seulement 1000 « roquettes de garage », Shadadeh, base US située au sud de Hassakeh a été criblé de roquettes tactiques Arash-4, provoquant d’énormes explosions, ainsi que le sauve-qui-peut de troupes US et de mercenaire, l’apparition paniqué d’hélico et de drones dans le ciel et in fine un CentCom jouant motus et bouche cousue et cherchant à occulter le tout, sous le masque d’un soi-disant « exercice de tir contrôlé ».

Mais cette mayonnaise-là n’a pas pris du tout. En effet le ciblage des entrepôts d’armes US à Shaddaeh, base protégée par C-Ram et Avenger et point de transit de terroristes depuis al-Hol vers l’Irak ou vers al-Tanf puis l’Ukraine a eu lieu à quelques heures d’intervalle d’une autre frappe aux roquettes tactiques Arash-4, engin de 122 mm, qui ne pèse que de 45 à 67 kilogrammes, avec une portée de 18 à 40 kilomètres, pour une vitesse maximale de 1 050 mètres par seconde et d’une altitude de vol pic de 7 500 mètres, ciblant, al-Omar, cette autre base illégale US qui sert de paravent a la contrebande du plus gros gisement pétrolier syrien à Deir ez-Zor avec une capacité de production de 30 millions de baril par an.

S’il est vrai que les Yankee se sont tus là-dessus aussi par crainte d’avoir à reconnaître que la trêve de plusieurs semaine US/Résistance en Syrie était rompue, les sources locales elles, se sont montrées bien bavardes puisque d’après elles, les Yankee ont saigné grave, la cible des roquettes ayant été les dortoirs de soldats sans qu’aucun prévis d’évacuation ait été lancé au préalable. Or, ce bilan de pertes dissimulé, le Pentagone de Liyod Austin devra le rajouter à ces autres GI’s et leurs boucliers humains, dit Maghawir al-Thura qui quelques heures avant l’attaque contre al-Omar avait péri à al-Tanf quand trois drones à voilure fixe de la Résistance de type Ababil-3 avaient quitté la campagne d’al-Mayadin à 500 km de distance de la base US avant de s’abattre sur les positions de soldats suivant très exactement suivant le même modus operandi que l’essaim de trois drones de type ISR Mersad-1 (Ababil-3) du Hezbollah qui avait pris d’assaut le 2 juillet le gisement gazier offshore de Karish de façon « multiservice »; deux des UAV ayant saturé les radars des F-16 et Barak-1 embarqué tandis que le troisième tournait en image la cible.

Que s’est-il passé exactement entre 14 et 16 août en Syrie ?

Il y a d’abord cette dynamique de riposte anti Israël qui s’instaure très rapidement et qui fait payer aux troupes américaines le sang coulé par Israël de trois opérateurs de la DCA syrienne, les lieutenants Ali Bassam Badour, Mahmoud Muhammad Ataf, et Ismail Shaaban qui la nuit de 14 août se trouvaient aux commandes du bataillon Bachoura et que les « Ice Breaker » sionistes ont tués. Une dynamique qui se veut d’ailleurs particulièrement amplifiante puisque pour un seul raid israélien (14 août) il y a eu trois ripostes à la fois au drone et au missiles et couvrant la totalité des régions qu’occupe l’Amérique en Syrie orientale.

À quoi rime cette évolution ? À ce que les Yankees et leurs poulains sionistes doivent réfléchir à deux fois à ce projet complètement dingue qu’ils concoctent et qui veut qu’au bout d’une décennie de guerre perdue au Levant, le ciel syrien soit « dépouillé » au gré des frappes d’Israël de sa défense en prévision à une campagne aérienne « majeur » à « viser non seulement la Syrie et ses alliés au sein de l’axe de la Résistance » mais surtout « les bases aériennes et navales de la Russie sur la côte ouest » que sont Hmeimim et Tartous où « le S-300 et le S-400 présentent un danger potentiel pour la flotte de l’OTAN ».

Vidéo: la frappe de l'armée turque contre une base de l'armée syrienne à Alep, 16 août/Avia

C’est d’ailleurs dans le cadre de cette même campagne que le Sultan Erdogan, invoqué urgemment cette nuit par ses parrains américains et otaniens particulièrement mis à l’épreuve à al-Tanf, à al-Omar et à al-Shaddadeh s’est payé le luxe de s’acharner sur une base de l’armée syrienne à Alep que lui et la Russie avait créé il y a trois ans, juste après qu’il eut mordu la poussière dans sa première tentative de créer une zone tampon de 30 km de profondeur au confluant de deux autoroutes stratégiques du nord de la Syrie, M4/M5. Mais après une pareille sortie éminemment otanienne, le Sultan atlantiste restera-t-il à l’abri de la riposte? Rien n’est moins sûr dans la mesure où cette dynamique de riposte intra syrienne qui vient tout juste de s’activer projette d’inclure non seulement le duo US-Israël mais le trio US-Israël-OTAN.

Car ce missile « Ice Breaker » que l’entité sioniste a osé tester à Tartous, sur une caserne vide située à 9 km du port où accoste la flotte navale russe et ce, avec l’ambition de casser dans un avenir proche la bulle de DCA occidentale syrienne, elle compte d’en vendre aussi à l’Ukraine et contre la Russie, si on comprend bien le message de cet article récent de Defense News :

« …La société Raphael a déclaré dans un communiqué que le missile utilise l'intelligence artificielle, la technologie d'apprentissage en profondeur et "la correspondance de scènes basée sur les mégadonnées, permettant l'acquisition automatique de cibles (ATA) et la reconnaissance automatique de cibles (ATR)". Le responsable de Rafael a déclaré que le missile approchait du développement à grande échelle et que la société avait discuté avec des clients sur trois continents différents concernant des contrats potentiels, bien qu'il ne fournirait pas de coût pour l'arme. La société n'identifierait pas non plus les clients potentiels, mais a noté que le système est optimisé pour les arènes à frappe profonde. Alors que la guerre en Ukraine éclipse les récentes conférences sur la défense et que les menaces à la sécurité sont toujours un problème au Moyen-Orient, Rafael a déclaré que cela suscitait l'intérêt de l'Europe et d'ailleurs. »

Alors cet « Ice Breaker » que l’entité a jeté à Tartous alors même que ce 16 août en Crimée, les F-18 américains imitant pour la seconde fois depuis une semaine les F-16 israéliens, ont lancé des frappes contre les entrepôts de munitions de l’armée russe n’est-ce qu’il a été jeté un peu à la figure de la Russie ? Sans nul doute et c’est ce qui explique entre autre cette dynamique de la riposte très calibrée qui place le « multirôle » Ababil-3 en face au « multiservice » Ice Breaker et qui fait gagner au premier la bataille contre le second dans un rapport de force 3 à 1 qui voit les bases US frappées à 3 reprises en 24 heures et à coûts minimes contre une opération US-Israël qui a pris des semaines de préparation et qui a coûté rien qu’à en juger le prix du missile "Ice Breaker" des millions de dollar.

Car cet Ice Breaker que le concepteur sioniste a tenté de calquer sur le concept de drone de la Résistance et "qu’il dit être indépendant du GPS et fonctionnant à base d’Intelligence artificielle", il est ni "essaimable" ni "bon marché" ni "rapide à rechanger."

Compétition de drones "Shahin 2022" au centre de l'Iran ont commencé le 15 août et pour une durée de deux semaines/IRINN

Et surtout il est incapable de contrer les drones… Les Russes qui se battent en Ukraine pour leur intégrité territoriale mais aussi pour que la Syrie puisse maintenir la sienne l'ont compris parfaitement, eux qui dixit le Jerusalem Post, "s'exercent en ce moment au centre de l'Iran à l'aéroport de Kashan et aux aux côtés des Arméniens et des Biélorusses pour apprendre comment "essaimer" en un seul coup des "centaines de drones" et les envoyer à l'assaut des armées de l'OTAN..." Le jour J Ice Breaker ne pourra rien.

Très curieusement et simultanément à cette compétition se tient à Moscou ARMIA 2022 où le stand iranien bourré de drones attire l'euphorie des visiteurs. Au total, les expositions les plus importantes à l'intérieur du pavillon iranien, le plus grand de l'exposition parmi tous les représentants de pays étrangers sont trois drones : un quadricoptère, un Muhajir-6 et un Karrar-3. Le Mohajer-6 est le plus utilisé pour faire des essaims avec Ababil-3, pèse 670 kilogrammes (affiché dans le forum avec un modèle à l'échelle de 1 à 7), et le poids chargeable est jusqu'à 100 kilogrammes, et il opère à une distance de 200 kilomètres et à une altitude d'environ 5 kilomètres, et l'autonomie peut aller jusqu'à 12 heures.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV