Le torchon brûle entre Israël et le Liban sur la délimitation du champ gazier contesté de Karish, mais c'est le Hezbollah libanais qui a le dessus : après les récentes menaces de Seyyed Hassan Nasrallah sur toute agression du régime sioniste dans la zone maritime disputée avec le Liban, les médias israéliens ont rapporté que les autorités israéliennes avaient décidé de reporter l'opération d'exploration gazière du champ de Karish à fin septembre.
« Sur fond des menaces du Hezbollah libanais, le cabinet israélien a exprimé des doutes sur la date prévue (septembre) pour l'opération d'extraction de gaz du champ gazier de Karish », a rapporté la chaîne 13 de télévision israélienne faisant état de la profonde inquiétude des autorités israéliennes quant à la possibilité d'une escalade des tensions avec le Hezbollah si Israël ne parvenait pas à un accord avec le Liban.
Les autorités israéliennes sont optimistes quant aux pourparlers sur la démarcation de la frontière entre le Liban et mais ne négligent pas les menaces de Seyyed Hassan Nasrallah qui a averti que si Israël n'arrêtait pas ses hostilités, la Résistance libanaise tirerait des missiles de précision non seulement sur le champ gazier de Karish, mais sur toute la Palestine occupée.
L'Offensive contre Israël, imminente!
Les médias israéliens citant des sources de renseignement ont annoncé que la décision finale concernant l'affaire de la démarcation maritime avec le Liban serait divulguée la semaine prochaine.
Selon Amos Hochstein, le médiateur américain pour la démarcation de la frontière maritime, Israël est d'accord avec la proposition du Liban concernant le retrait des Israéliens du champ Qana et la remise de sa propriété aux mains du Liban ainsi que la reprise des négociations concernant la ligne 23, mais à condition que Tel-Aviv puisse obtenir une part du bloc 8 qui appartient au Liban.
L’émissaire américain est censé rentrer au Liban d'ici quelques jours avec une proposition qui répond aux exigences du Liban alors que les Libanais ont rejeté la proposition d'Israël et ne comptent pas se retirer de la ligne 23 du champ Qana et d'aucun de leurs blocs offshores même si ces zones chevauchent les eaux de la Palestine occupée.
C’est dans ce contexte qu’un haut responsable du Hezbollah a salué la publication par son groupe d'une vidéo montrant des navires israéliens impliqués dans l'industrie pétrolière et gazière offshore dans une zone maritime contestée en Méditerranée, soulignant que les responsables israéliens ne fermeront pas l'œil s'ils découvrent l'étendue réelle des capacités militaires du mouvement de résistance libanais.
Cheikh Nabil Qaouk, chef adjoint du conseil exécutif du Hezbollah, a fait ces remarques lors d'une cérémonie dans la ville de Bint Jbeil, dans le sud du Liban, mercredi soir.
« La vidéo que le département des médias de guerre du Hezbollah a publiée il y a quelques jours a relayé un message clair à l'ennemi israélien selon lequel le mouvement de la Résistance libanaise est pleinement préparé et a pointé ses missiles sur Karish et les zones au-delà », a-t-il souligné.
Les autorités israéliennes seraient saisies de peur une fois qu'elles découvriraient les mesures préventives du Hezbollah contre les installations énergétiques et militaires stratégiques du régime. « Auparavant, le Liban demandait de l'aide aux États-Unis. La donne a changé désormais, et c'est maintenant Israël qui doit faire appel et attendre l'aide américaine face au Hezbollah », a déclaré Cheikh Qaouk.
Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a récemment demandé à Washington de trouver un accord rapide avec le Liban concernant la démarcation des frontières maritimes.
« L'appel découle de leur peur (des Israéliens) quant aux performances du mouvement de la Résistance libanaise car ils sont bien conscients de la gravité des menaces du Hezbollah libanais », a-t-il poursuivi.
Le Hezbollah a publié dimanche matin une vidéo menaçant l'infrastructure d'extraction de gaz du champ offshore de Karish, près d'une frontière maritime contestée entre le Liban et Israël.
Un navire de la société gazière britannique Energean Plc, mandatée par Israël, est arrivé le 5 juin sur le champ offshore controversé pour commencer à l’exploiter, ce qui a suscité une vive réaction de Beyrouth.
