Il y a peu Jérusalem Post s’inquiétait de l’émergence d’un « Iran spatial » après cet autre Iran, « nucléaire », qu’en dépit de 20 ans efforts effrénés marqués surtout par tous les coups possibles et imaginables, assassinant sabotage sanction .. L’axe US/Otan n’a pas pu contrer. Le journal écrivait que les « Iraniens commencent à avoir trop de confiance en soi et multiplier les lancements de satellites. Vient à l’appui cette annonce du CGRI de vouloir mettre ne orbite non pas « un » mais « plusieurs satellites » pour l’année en cours.. et puis puisque c’est le CGRI qui y directement impliqué on a toutes les raison de croire qu’après missiles, les Pasdarans cherchent à faire du spatial militaire »
Ukraine: le royal coup syrien ?
Mercredi 2 août dans la nuit TASS a annoncé vouloir lancer le 9 août le « gros » satellite iranien « Khayam » avec 16 autres petits satellites russes et que le lancement se fera par la fusée Soyouz-2.1b depuis le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) : “ Nous prévoyons de lancer une fusée Soyouz-2.1b, équipée d’un étage supérieur Fregat, depuis le cosmodrome de Baïkonour le 9 août 2022. Elle emmènera le vaisseau spatial de sondage terrestre à distance Khayyam en orbite sous l’ordre de la République islamique d’Iran. La fusée transportera également 16 engins spatiaux plus petits, conçus dans divers collèges, sociétés commerciales et organisations à but non lucratif. »
Et TASS d’ajouter : « Les engins spatiaux russes sont conçus pour la recherche scientifique et technologique, y compris le développement de canaux de communication inter-satellites, la mesure du rayonnement électromagnétique, le sondage terrestre à distance et la surveillance de la situation écologique ».
Que faut comprendre de cette annonce –surprise ? Depuis que les Américains ont révélé en public la livraison des centaines de drones iraniens à l’armée russe, il semblerait que les coopérations irano-russes s’accroit de façon exponentielle et qu’à présent allant au-delà des coopérations aériennes qui selon certaine s source consisterait à établir les lignes de montages de Su 30 en Iran en échange de la formation des opérateurs russes aux drones iraniens, cette coopération entre droit dans l’espace. Ce qui est loin d’être une mince affaire.
Mais il y a plus : Au contraire d’autres satellites iraniennes, Khayam aura visibles de granges dimensions ce qui requiert son lancement par un porte satellite russe. Aussi l’Iran en serait au stade de la conception des satellites plus lourds n’en déplaise à cet ex conseiller de Trump qui se moquait « des scanner tremblotants iraniens » dans l’espace. Mais ce n’est pas tout : Alors même que l’Occident se targue d’avoir pris de court la Russie en Ukraine via son SpaceX et ses StarLink et ce sur base d’une capacité à produire de mini satellite que la Russie n’a pas le fait que le premier gros satellite de l’Iran, de son côté fabriquant de mini-satellites se fasse accompagner par 16 petits engins russes c’est bien intriguant. Surtout qu’il est question des engins aptes à développer « des canaux de communication inter-satellites, évaluer la mesure du rayonnement électromagnétique, le sondage terrestre à distance et la surveillance… »
La Russie et l’Iran sont-ils sur le point de tester un premier essaim de satellites irano russes un peu sur le modèle des essaims de drones iraniens ? Après tout rien n’empêche que le rival de StarLink soit à la fois russe et iranien vu l’aptitude de l’Iran à faire « petit » « preste» et « précis ». Jamais Israéliens et Américains n’auraient cru que des sanctions combinées contre l’Iran et la Russie conduisent les deux parties à entretenir de pareille expérience...