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Bientôt des StarLink iraniens?

Le moteur de fusée Raafe, janvier 2022. (Capture d'écran)

Nouvelle mise en orbite LEO? Selon le commandant de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le drone de fabrication iranienne baptisé « Gaza » fait partie de l’un des milliers de projets de cette instance.

« Les Américains ont reconnu que leur supériorité aérienne a été brisée sur l’industrie de drone après 80 ans », s’est félicité ce dimanche le général de brigade Amir-Ali Hajizadeh, en marge d’une cérémonie à Téhéran.

« L’ennemi reconnaît que la pression maximale et les sanctions paralysantes sont vouées à l’échec et que l’Iran avait tyrannisé les Etats-Unis », a-t-il ajouté.

Quant à la normalisation de certains pays avec le régime sioniste, le général Hajizadeh a déclaré : « Certains pays ouvrent leurs portes alors que ce régime est une tumeur cancéreuse. Tôt ou tard, ils souffriront de problèmes majeurs, mais nous observons ce processus dans un silence complet. »

Le commandant de la Force aérospatiale du CGRI a évoqué les directives du Leader de la RII, l’honorable Ayatollah Khamenei, sur le renforcement de la puissance de drone : « La puissance de drones est une nouveauté et les Iraniens ont leur mot à dire sur ce plan. »

Plus loin dans ces propos il a fait part de la décision de la RII d'envoyer un nouveau porte-satellites local dans l'espace d’ici la fin de l’année en cours du calendrier persan.

« Par la volonté de Dieu, nous lancerons le nouveau porte-satellites Qaëm dans l'espace d'ici la fin de l'année », s’est-il réjoui soulignant que cette démarche s’inscrit dans le cadre des progrès du pays dans le domaine de la technologie aérospatiale.

Il a noté que l'ennemi admet aujourd'hui les capacités militaires de l'Iran tout en affirmant que la République islamique d'Iran, ses forces armées et le CGRI ont une "position précieuse et une réelle supériorité".

En allusion aux plans visant à renforcer la puissance de l'Iran dans les secteurs des drones et de la défense antimissile, le général a déclaré que les États-Unis ont déclaré que les industries de l'aérospatiale, des drones et des missiles l'emportaient sur l'énergie nucléaire.

Le général Hajizadeh a également félicité les experts militaires iraniens pour avoir développé des produits innovants, tels que des missiles sol-air basés sur des drones à des fins de défense aérienne.

En mars, la Force aérospatiale du CGRI a lancé son deuxième satellite militaire local baptisé Noor-II sur une orbite terrestre. Le satellite a été lancé avec un transporteur satellite à trois étages, surnommé Qassed. Il a été placé en orbite à une altitude de 500 km après 480 secondes à une vitesse de 6,7 km/s.

Le CGRI a lancé son premier satellite militaire Noor-I en avril 2020. Mais que cherche l'Iran exactement? Visiblement et à première vue, créer une constellation de satellites miniature en LEO. Pourquoi? Premièrement, si l’ennemi choisit d’entraver le fonctionnement de ces satellites, il trouvera la tâche difficile à accomplir en raison de la multiplicité de satellites qui couvrent une région à partir de plusieurs angles.

Deuxièmement, au cas où l’ennemi déciderait de tirer des missiles antisatellites, cela ne lui serait facile d’identifier ni d’intercepter plusieurs satellites en constellation. Troisièmement, si un ou deux satellites sont pris pour cible, les autres engins de ce groupe de satellites assureront au moins une partie de la couverture perdue. Et quatrièmement, l’interception et la destruction d’une constellation de satellites coûteront certainement plus cher à l’ennemi que de détruire un seul satellite. Bref, il semblerait que l'Iran pratique là encore une logique synergique, comme il le fait avec d'autres secteurs de sa défense, drones, missiles entre autres. 

Mais la mise en orbite de petits satellites marque-t-elle un tournant? Plus d'un analyste renverrait à l'Ukraine où des pans entiers de la guerre ont été dominés par StarLink de Space X et la possibilité communicationnelle que ces satellites ont pu entre les radicaux anti russes d'une part et des QG de l'OTAN et ce au détriment de l'armée qui en dépit d'une nette supériorité balistique ont bien souffert de ce côté-là. Est ce la leçon de la guerre ukrainienne qui pousse le CGRI à viser l'espace et à vouloir compléter par une dimension spatiale nouvelle son programme balistique ? Si tel est le cas le camp d'en face a de quoi se faire de la bile.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV