Des milliers d'agriculteurs venus de Géorgie, de Belgique, de Suède et de France ont paralysé Bruxelles

Venus de Géorgie, de Belgique, de Suède ou de France, des milliers d’agriculteurs européens ont paralysé Bruxelles pour s’opposer aux discussions sur le Mercosur, qui se déroulent à quelques centaines de mètres de là, lors d’un sommet réunissant les dirigeants européens.

Ils ont protesté ce jeudi 18 décembre contre la politique agricole de l’UE, avec en ligne de mire l’accord de libre-échange avec le Mercosur, accusé de mettre en danger de nombreuses filières.
À Bruxelles, un important dispositif policier est déployé pour protéger les institutions européennes, pendant le sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE. 

France : la ministre de l’Agriculture alerte sur la guerre agricole qui se prépare

La ministre française de l’Agriculture Annie Genevard a lancé un cri d’alarme sur la souveraineté alimentaire de la France.

La police belge a dénombré 7 300 manifestants et 1 000 tracteurs à Bruxelles, à proximité du Parlement européen, selon des sources françaises. Un peu plus tôt dans la journée, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait assuré que 4 000 agriculteurs français participaient à la mobilisation.

Ces manifestations ont opposé les forces de l’ordre aux agriculteurs protestataires directement devant le Parlement européen, une situation qui a débouché sur l’emploi de gaz lacrymogène et de canons à eau par les forces de police.

En milieu de matinée, des dizaines de tracteurs ont tenté de converger vers la capitale belge, tandis que d’autres ont formé une colonne bloquée par un cordon de police aux abords des institutions de l’UE.

La manifestation est organisée le jour où les chefs d’État et de gouvernement des 27 se réunissent en sommet. La Copa-Cogeca, principal lobby agricole européen, a dit attendre au moins 10.000 manifestants venus de plusieurs pays, notamment de nombreux agriculteurs français.

De son côté, la police dénombrait déjà «plusieurs milliers» de manifestants avant que le gros du cortège ne s’élance vers le quartier européen en fin de matinée.

L’exécutif européen et le Brésil, pays qui préside cette alliance l’associant à l’Argentine, au Paraguay et à l’Uruguay, insistent pour parapher avant la fin de la semaine cet accord commercial en négociations depuis un quart de siècle, qui créerait la plus grande zone de libre-échange au monde.  

Les agriculteurs français se mobilisent contre les politiques agricoles de l’Union européenne

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA a interpellé le nouveau Premier ministre français, Sébastien Lecornu, et appelé à la mobilisation contre le traité du Mercosur et des importations « qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres », notamment ukrainiennes.