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Le Hezbollah est-il réellement capable de frapper "Karish" , "après Karish" et "après après Karish" ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Ghadir

Avouons que la pilule est bien trop grosse pour pouvoir être avalée par une entité aux abois telle qu’Israël : A peine 6 jours après que le secrétaire général du Hezbollah a donné deux mois à l’entité sioniste pour qu’elle règle le litige offshore à Karish et qu’elle lève lui et son menteur yankee leur veto à l’exploitation par le Liban de son dû gazier et ce sou peine de prendre pour cible de la partie la moins connue de l’arsenal du Hezbollah et la plateforme Karish et toutes les autres plateformes gazières israéliennes en Méditerranée orientale et alors même que le spectre du triple Mersad-1 de la Résistance continue à hanter les nuits de Gantz, de Lapid et de Kouchavi,  l’armée israélienne a tenté un pétard mouillé, en annonçant avoir intercepté un drone du Hezbollah non loin de la Galilée avant même que l’engin puisse franchir l’espace aérienne israélien.

L’annonce s’est assortie d’une photo mettant en scène un quadricoptère  bien rudimentaire façon d’apaiser la panique des colons du front nord qui ont après des années de craintes d’avoir à subir des missiles, ont peur de recevoir des essaims d’UAV. Sauf que la mayonnaise n’a pas pris  : en effet l’époque où ce genre de propagande permettait une certaine détente est bien derrière les colons ces derniers ayant depuis quelques à ouvrir leur fenêtre quelque part comme à Metulla sur un mur de 9 mètres de longueur que l’armée sioniste a commencé à construire dans les jours suivant l’apparition de trois drones du Hezbollah au-dessus de Karish.

Le drone attribué au Hezbollah que l'armée sioniste dit avoir intercepté/Jforum

Disons qu’après cet épisode il est presque impossible de faire croire aux Sionistes que les radars de Dôme de fer puissent marcher et intecepter quel que objets volants que ce soit, surtout que le front de combat dronesque suivant le récent discours de Nasrallah est « Karisk, et après Karish et après après Karish » .  C’est une nouvelle étape dans un large front, non seulement concentré en Méditerranée au large du Liban, mais une guerre contre tous les projets d'extraction de pétrole et de gaz naturel en Méditerranée y compris ceux appartenant à l’OTAN. Et c’est là que se pose la question suivante ?*

La Résistance libanaise a-t-elle de quoi de cibler un vaste projet gazier pour lequel la Syrie a été attaqué il y a 10 ans que le port de Beyrouth s’est fait sauter il y deux ans et qui consiste à voler le gaz syro palestino libanais au profit d’Israël et le transiter jusqu’en Grèce et Chypre avant d’en faire un fond de commerce anti russe propre à éliminer la Russie sur le marché européen ? Peu d’analystes se sont penchés en effet à cette allusion trop directe de Nasrallah à la guerre en Ukraine, au calendrier qu’elle a imposé aux puissances voraces otanienne et qui fait du Hezbollah un allié de facto de la Russie. Car mine de rien le ciblage des sites offshore à Karish et à « après après Karish » pourrait étendre le champ de bataille largement au-delà de Haïfa pour toucher les iles gréco chypriotes où Israël possède d’ailleurs des bases aériennes lesquelles ont abritaient pas plus tard qu’au mois de mai un exercice israélo otanien grandeur nature visant à préparer le débarquement des parachutistes sionistes en plein Liban. Une perspective récemment repris par Gantz qui sans craindre le ridicule a parler de marcher sur Sour et Seyda…

Le Hezbollah est-il capable de lancer des essaims de drones en direction des dizaines de sites offshore qui jalonnent la Méditerranée orientale ? Car question des missiles du Hezbollah, on sait qu’ils sont bien entreposés quelque-part dans le sud du Liban, missiles qui comptent d’ailleurs le redoutable Soumar KH-55 iranisé avec ses 1450 km soit le trajet qui séparer le Liban de Souda, base aérienne US/Israël en Crêtes. Mais les drones c’est plus délicat le fait de les entreposer, les faire décoller puis piloter de façon à ce qu’ils frappent les cibles navales.

Et c’est là que prend tout son sens un concept que vient d’explorer la marine iranienne et qu’on a toute les sens de croire être une « tactique » de combat navale au service de tous les membres de l’axe de la Résistance. Le 15 juillet, la marine de la République islamique d'Iran a annoncé qu'elle avait établi sa première division de transport de drones dans l'océan Indien. La télévision d'État iranienne a déclaré que la nouvelle division navale se compose de plusieurs navires et sous-marins transportant tous les types de drones de combat, de reconnaissance et de suicide. Plusieurs noms ont également été évoqué comme Pelican, Homa, Arash, Chamrosh, Zhubin, Ababil-4 et Bavar-5, décollant de différents navires iraniens suivant le principe de synchronisation et survolant l'océan Indien.

Certains observateurs ont alors parlé des drones capables d’effectuer des missions combinées en mer, de décoller d’un navire mais d’être piloté depuis un autre de sorte de changer complètement la scène de combat. Ces mêmes observateurs font aussi remarquer que dans ce cadre, un essaim de drones peut voler depuis un ou plusieurs navires, mais qu’au final, les drones qui y sont inclus se rendront sur la zone d’opération où chacun doit accomplir une mission particulière. Pour être précis, un drone effectue la mission de reconnaissance, l’autre est un drone de combat, un autre supervise et contrôle les conditions environnementales, les signaux et les parasites qu’il peut même éliminer, et tout cela pour que la mission finale soit achevée avec un plein succès. 

 

Mais au sein de cette division navale très particulière de la marine iranienne que d’aucuns qualifient de « base navale flottante de drone » certains ont fait remarquer la présence d’un sous-marin de classe Ghadir d’où a décollé Homa, UAV hybride à décollage vertical et aux capacités croisières d’une vitesse de 140 km/h et capable de transporter une charge de 5 kg avec une autonomie de 10.5 heures et une portée de 150 km.   Beaucoup dont Israel Defense y ont « l’ensemble fatal » qui irait frapper « Karish, après Karish et après après Karish ». D’autant plus que Ghadir un mini sous-marin d’un poids de 120 tonnes et de 27 mètres de longueur est utilisé pour recueillir des informations et mener des opérations de commando, 

« un tel sous-marin peut tendre une embuscade aux navires israéliens à l'entrée des ports de Haïfa et d'Ashdod d’autant plus que les Iraniens en ont fait déjà tirer des missiles en immersion ».. Alors le duo Homa/Ghadir, une force navale asymétrique en soi… une base navale qui va à l’ennemi

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SOURCE: FRENCH PRESS TV