Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev estime que le problème du gaz russe a été politisé par les États-Unis, qui prétendent se soucier des intérêts européens pour mieux fausser la concurrence.
« La lutte contre le gaz naturel russe sur le continent européen est un exemple d’une concurrence économique déloyale sous prétexte de défendre les intérêts des partenaires européens », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de ses négociations avec son homologue belge Charles Michel.
Il a ajouté que « ce n’était ni joli ni correct » et a évoqué le prix réel du gaz américain.
« Nous comprenons tous que n’importe quel gaz livré depuis les États-Unis sera 40 % plus cher que le gaz provenant de Russie, tout simplement pour des raisons logistiques, et cela concerne aussi bien le gaz transporté par gazoduc que le gaz naturel liquéfié », a signalé le Premier ministre russe, cité par Sputnik.
Il a également relevé que le problème des livraisons du gaz russe était fortement politisé par les États-Unis.
« Le gaz naturel liquéfié (GNL) est-il une alternative au gaz transporté par gazoduc ? La question est beaucoup plus compliquée. Vous avez raison de dire qu’elle est fortement politisée ces derniers temps. Pas par la Russie ou la Belgique, mais, disons-le franchement, par les États-Unis qui menacent nos partenaires européens », a ajouté M. Medvedev.
Le 17 octobre, le PDG de la société pétrolière polonaise PGNiG, Piotr Wozniak, avait déclaré que la Pologne achèterait du GNL américain à un prix 30 % inférieur à celui du gaz naturel russe, et que PGNiG et la société américaine Venture Global LNG avaient signé un contrat prévoyant la livraison annuelle à la Pologne de deux millions de tonnes de GNL pendant 20 ans.