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Pétrolier iranien relâché par la Grèce; Borrell au chevet de l'accord de Vienne; Vienne lâché pour Doha... que se passe-t-il au juste?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'opération de saisie de deux pétroliers grecs par le CGRI, le 27 mai dans le golfe Persique(capture)

Libération du pétrolier battant pavillon iranien, les pourparlers anti sanction qui reprennent après une visite hâtive de Borrell à Téhéran et ce au bout de trois mois de "break" non pas à Vienne mais à Doha comme si les Iraniens avaient réussi à déplacer les barrière et à ramener eux ceux la même qui leur imposent depuis quatre décennie des pires sanctions. Que se passe-t il? détourné le 25 mai en Méditerranée orientale au large des îles grec un pétrolier russe du nom de Pegas que l'Iran avait repris en en changeant le nom en Lena et en le bourrant de pétrole iranien, semble être à l'origine de tous ces bouleversements. Au fait, saisi à l'instigation des Américains Lena a valu à la Grèce dont la flotte est la plus large du monde avec au moins 18 pétroliers appareillant dans le golfe Persique deux pétroliers et 1.4 millions de barils de pétrole car il s'agit de pétrolier de quelques 500 000 tonnage.

L'opération de saisie effectuée par les forces navales du CGRI a d'ailleurs été filmé en détail comme tous les précédents saisis signés l'Iran pour prouver A plus B aux Grecs comme cela avait été déjà prouvé aux Britanniques que dans le golfe Persique l'Iran est à domicile et qu'il ne laisse passer aucun affront de qui elle vienne et que les Européens une fois tombés dans le piège US ne pourraient et ne devraient s'attendre à aucune assistance yankee dans la mesure où les Américains n'ont pas d'alliés mais des vassaux et que le Golfe Persique où ils subissent régulièrement des raclées des vedettes rapides iraniennes, les Américains l'ont vidé de leurs troupes dès janvier 2021 quand McKenzie, l'ex chef du CentCom avait affirme que 'c'est trop trouble, ça ne vaut pas qu'on risque la peau de nos marines".  Or c'est à ses dépens qu’Athènes a appris toutes ces dures leçon en très peu de temps visiblement oublieux de ce qui était déjà arrivé en 2019 au Steno Impero de Sa Majesté. Toujours est -il que ce dimanche 24 heures après la visite de l'Européen Borrell à Téhéran où il était venu en ranimateur des pourparlers de Vienne, la Grèce a mis en liberté Lena avec ses 115 000 barils de pétrole. 

Selon un communiqué publié à l'époque par l'Organisation des ports et de la navigation d’Iran, le gouvernement grec a ordonné la libération du navire et de sa cargaison malgré les efforts soutenus des États-Unis pour faire autrement. « Le gouvernement grec a fini par ordonner la restitution de la cargaison à son propriétaire et a levé l'ordre de saisie grâce aux actions décisives et rapides de la République islamique d'Iran, à la poursuite de l'affaire par les organes compétents et au soutien du ministre des Routes et Développement urbain, Rostam Qassemi », lit-on dans le communiqué qui n'évoque évidemment pas l'état d'ame grec exprimé par sa police portuaire. 

Une source au sein de la police portuaire grecque a déclaré en effet qu'Athènes espère désormais que Téhéran libère en retour les deux pétroliers grecs saisis. Ce qui ne devrait pas tarder Téhéran et Athènes entretenant des relations amicales depuis des siècles que les Yankee ne devraient pas ternir davantage. Reste que le retour de Lena au bercail semble avoir emballé toute une dynamique autour du dossier nucléaire iranien que les Américains et les Otaniens donnaient pour définitivement clos pour cause d'impasse totale. Tout à l'heure Doha a affirmé espérer accueillir un nouveau round des pourparlers en lieu et place de Vienne où l'Iran s'était fait piéger une fois par les démocrates. Alors à Doha que va-t-il se passer?

Rien de particulier ! Les parties en lice – Iran et États-Unis – doivent prendre leur décision finale avec la médiation de l’Union européenne. Il vaut mieux donc appeler ces dialogues « la réunion de Doha » et pas « les dialogues de Doha ». Selon l’annonce des responsables iraniens et le responsable de la politique étrangère de l’UE, le nouveau round de l’interaction irano-occidentale sur le processus de la relance de l’accord nucléaire (PGAC) aura lieu dans les jours à venir dans l’un des pays du bassin du golfe Persique – fort éventuellement le Qatar.

La nouvelle, une fois diffusée, a fait déferler de nombreux commentaires et rumeurs dont une grande partie est fausse. Il faut donc une étude plus approfondie de l’affaire en retenant quelques points importants : en premier lieu, il faut prendre en considération qu’il n’existe rien à négocier ; les parties iranienne et américaine sont censées prendre une décision finale et cela avec la médiation de l’UE. En effet, il vaut parler de la « réunion de Doha » au lieu des « dialogues de Doha ». D’où justement l’absence des E3 (France, Allemagne et Grande-Bretagne) ainsi que la Chine et la Russie à cette réunion.

Par ailleurs, aucune négociation directe n’aura lieu entre l’Iran et les États-Unis. Les évaluations erronées des déclarations du responsable de la politique étrangère de l’UE, Joseph Borrel, par certains médias intérieures, ont suscité le soupçon selon lequel l’Iran a accepté, et cela pour la première fois après le retrait unilatéral des USA du plan nucléaire 2015, d’avoir un dialogue direct avec les États-Unis, alors que l’équipe iranienne participera comme par le passé aux négociations, avec la médiation de l’UE et sans une présence directe des États-Unis.

En troisième lieu, il faut tenir compte de ce que sont les efforts de l’Union européenne qui ont conduit à la tenue de ces dialogues pour relancer le processus des négociations de Vienne et revivifier le Plan global d’action conjoint, ce qui avait été d’ailleurs entravé, les mois précédents, par les E3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne), Israël et l’Arabie. L’arrestation d’Enrique Mora, coordinateur de l’UE aux négociations de Vienne, à l’aéroport de Francfort et après les dialogues positifs à Téhéran, fait partie de ces mêmes tergiversations. C’est ainsi que Joseph Borel s’efforce de s’éloigner des E3 et sauver l’Union de la situation économique critique après la guerre Russie/Ukraine, de préparer une réunion nucléaire au Qatar.

Pour plus de détails : Russie-Iran: l'axe USA-Israël panique !

Et le dernier point à retenir : une partie modérée au sein de l’administration Biden cherche à présenter une image rationnelle de la Maison Blanche, quelques jours avant la visite dans les territoires occupés (dit Israël) et en Arabie saoudite. Or vu les prises de positions fermes des dirigeants américains et israéliens contre l’Iran qui pourrait tout simplement conduire à la mort du PGAC, les "réunions"  au Qatar seraient plutôt une occasion pour que les Américains avancent comme toujours le jeu Blame Game : dire que l’Iran est responsable de l’impasse auquel les pourparlers nucléaires ont buté. A cette différence près que l'Europe semble cette fois vouloir prendre ses distances... l'hiver approche et en l’absence du gaz russe, le pétrole iranien leur manque

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SOURCE: FRENCH PRESS TV