Alors qu’Israël tente de profiter des normalisations avec un certain nombre d’États arabes notamment ceux du golfe Persique pour donner un coup d’accélérateur au soi-disant plan d’une OTAN arabo-israélienne, certains de ces pays arabes, y compris Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite ont peur des réactions éventuelles de l’Iran à l’émergence d’une telle coalition dirigée par le régime d’Israël dans la région.
Le président américain, Joe Biden, est censé se rendre dans les territoires occupés dans les prochains jours pour visiter ensuite certains pays du Moyen-Orient. Lors de la tournée du président démocrate en Palestine occupée et en Arabie Saoudite, diverses questions seront abordées, dont le plan de la création d’une OTAN arabo-israélienne.
Les initiateurs américano-israéliens du plan prétendent que la création de cet organe est ostensiblement poursuivie dans le but "d’assurer la sécurité de la région du golfe Persique", mais, le vrai est qu’il ne vise qu’à affronter l’axe de la Résistance et avec à sa tête, l’Iran. Il s’agit du plan, dont les bases initiales n’ont été posées par le Premier ministre israélien de l’époque, Benjamin Netanyahu, que pour faire front à la RII.
D’une série des études approfondies sur les voies permettant à Israël de protéger son existence illégitime, il a tiré cette conclusion que la sécurité du régime factice était étroitement liée à la formation de l’OTAN arabo-israélienne et à l’augmentation de sa capacité à affronter l’Iran, en tant que tenant de l’axe de la Résistance dans la région. C’est pourquoi depuis deux ou trois ans, on voit que les responsables israéliens, organisent de nombreux déplacements dans les pays de la région et aux États-Unis et ont mobilisé tous leurs moyens pour donner naissance à l’OTAN arabo-israélienne.
Si on veut découvrir les motifs qui ont poussé les Israéliens et leurs soutiens américains à concevoir le projet d’une OTAN arabo-israélienne, on peut considérer le revers lourd d’Israël contre la Résistance libanaise pendant la guerre de 33 jours en tant que principal facteur de la proposition d’un tel projet. En effet, les responsables israéliens entendent faire d’un tel plan, une opportunité pour empêcher l’Iran d’étendre sa sphère d’influence au Moyen-Orient.
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Une deuxième raison pour laquelle les régimes arabes, en particulier Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite, n’ont pas accueilli favorablement le projet de formation d’une OTAN arabo-israélienne par Israël est leur crainte d’une éventuelle réaction de l’Iran à la soi-disant OTAN arabo-israélienne. En fait, ils craignent que Téhéran adopte une position agressive envers ce projet israélo-américain et que cela menace ainsi leur sécurité plus que jamais.
Par ailleurs, si l’on voit Israël être avec persistance à la recherche de la création de l’OTAN arabo-israélienne, c’est parce que les États-Unis sont derrière Israël. Et c’est le soutien de Washington à l’appui duquel les responsables israéliens ont osé traiter ce plan. Après avoir eu de nombreuses expériences amères de confiance aux États-Unis, les pays arabes savent bien que les Américains ne sont pas fiables et pour cette raison, ils sont très prudents dans ce contexte.
Cependant, une question très importante est que les dirigeants américains sont presque conscients de l’inaccessibilité du rêve de la formation de l’OTAN arabo-israélienne, et même si un tel projet est formé dans un avenir trop loin, une telle formation n’aura absolument rien à dire face à l’axe de la Résistance.