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30 généraux et amiraux du CentCom simulent en Israël comment frapper le Hezbollah par Armée sioniste interposée.. Vraiment?

Un motard du Hezbollah fait fuir des chars Merkava d'Israël, 23 juin. (Photo via Al-Manar)

Fin mars 2021, alors même que l’axe US-OTAN se frottaient les mains à l’idée de pouvoir sur fond de la profonde crise libanaise, mettre le grappin sur l’arsenal du Hezbollah et achever le coup d’État anti Résistance qu’il avait commencé le 4 août 2020 en larguant une bombe semi nucléaire sur le port de Beyrouth à l’effet d’un débarquement en bonne et due forme des fusiliers marins otaniens dans le port, l’ex-chef du CentCom, le général MacKenzie s’est payé le luxe de faire un petit tour héliporté à bord de six hélicoptères libanais bourrés de cartographes de la CIA à Ghazzee-Mazraat Deir al-Ashayer dans le sud du Liban avec une idée très précise en tête, celle de créer un centre de commandement militaire où les officiers US piloteraient une action militaire directe contre le Hezbollah, en se servant sournoisement de l’armée libanaise.

Le choix de la zone était d’ailleurs bien loin d’être anodin dans la mesure où primo, elle surplombait la frontière syro-libanaise, secundo, elle se trouvait à 10 km de Damas, tertio elle reliait la Bekaa au sud Liban à Cheikh al-Jabal, soit, là où l’axe US-Israël croit le Hezbollah disposer depuis une belle lurette de nombreuses bases pour ses missiles stratégiques et au moins depuis deux ans, des missiles sol-air potentiellement intégrables avec la DCA syrienne. Bref l’ex-commandant en retraite forcée depuis quelques semaines, rien que pour avoir osé reconnaître la suprématie aérienne des drones et des missiles de la Résistance sur les « B-52 » et les « F-16 » israélo américains, proposait, de faire d’une pierre mille coups, à savoir cibler à partir d’un QG intra libanais où seraient présents les officiers US-OTAN, Damas, la Bekaa et Jabal al-Cheikh et leurs supposés stocks de missile sol-sol et sol-air intégrés d’une part puis le faire surtout sous couverture d’une armée libanaise, reconvertie entre temps en machine de guerre anti Hezbollah, ce qui aurait dû éviter à Israël la riposte. Plus d’un an après, où en est ce « malin » plan ?

Et bien ce QG anti Hezbollah que le CentCom a tout fait pour implanter au cœur du Sud Liban au gré de mile et un stratagèmes et surtout à l’aide de ses accointances locales, semble avoir été tué dans l’œuf car ayant fini par changer de décore et d’être déplacé de Ghazzee-Mazraat Deir al-Ashayer « initiale » au sud de Tel-Aviv même soit au QG du CentCom-Israël ce qui constitue en soit une nette reculade US.

Mais est-ce la seule marche arrière ?

Cela fait trois jours en effet que les médias sionistes médiatisent assez timidement un « exercice de QG » CentCom-Israël en quoi l’observateur a tous les droits du monde de voir une vague émanation du plan McKenzie, un exercice qui aurait duré trois jour et où auraient pris part une trentaine d’officiers de haut rang américains dont huit officiers et amiraux y compris James J. Malloy le commandant adjoint du Commandement central des États-Unis, le commandant en chef d'Air Force Central, Gregory Guillot, ainsi que le fameux Brad Copper, commandant en chef de la Ve flotte qui depuis septembre 2021 tente tant bien que mal, via sa TASK Force 59 créé à Bahreïn, de chercher à percer l’énigme des drones aéronavals de la Résistance, de ses drones sans pilotes.

Revenant sur cet exercice, Haaretz affirme : « L’exercice conjoint vise à évaluer l'état de préparation des deux pays à faire face aux défis sécuritaires, en particulier une escalade militaire sur le front nord d'Israël… Les scénarios ont été discutés lors d'une réunion en Israël entre des officiers supérieurs du Commandement central américain, ou CENTCOM, et les Forces de défense israéliennes. Les Américains et les Israéliens ont coordonné des plans d'action communs pour le renseignement, la défense aérienne et l'assistance logistique. Tsahal n'a pas organisé d'exercice similaire avec l'USEUCOM pendant plusieurs années, se concentrant uniquement sur la coordination des systèmes défensifs à la place. Le scénario principal de l'exercice de cette semaine impliquait une escalade dans le nord et ses implications régionales, y compris l'implication iranienne aux côtés du Hezbollah au Liban. »

Et que compte faire très exactement l’US Army s’il y a une escalade Israël/Hezbollah : « (…) Il n'y a eu aucune discussion, cependant, sur la possibilité d'une implication active des États-Unis dans les attaques israéliennes contre le groupe militant Hezbollah soutenu par l'Iran au Liban. Alors que les États-Unis ont blacklisté le Hezbollah, ils ne participeront pas activement à la guerre israélienne contre lui... »

Vidéo: l'exercice antinavire des missiles de Saraya al-Qods, branche armée du Jihad islamique de la Palestine/Twitter 

N’est-ce pas là une énorme victoire pour le Hezbollah en particulier et pour un axe de la Résistance en général - seule une partie a réussi à effrayer le Pentagone si profondément qu’il choisi de faire profile bas pour éviter tout risque? La réponse va de soi quand on s’intéresse de plus près aux dits « plans d’action » ou « scénarios » dont parle Haaretz, plans où les pontes de l’armée américaine, déplacés en personne en Israël ont pris part, moins pour guerroyer de quelle que façon que ce soit le Hezbollah que pour remonter le moral à une entité sioniste qui au bout d’un mois de manœuvre d’envergure en mai dit « Chariots de feu » a pondu de trois raids aériens contre la Syrie, le 13, le 19 mai puis le 7 juin, tous les trois tournés au fiasco par cette puissante DCA syro-Hezbollah dont les ramifications vont du Sud Liban-Sud-Syrie à Damas et contre quoi les missiles de croisière sol-air Delilah se cognent désormais la tête avec un taux de succès de moins de 10 pc, ce qui a d’ailleurs poussé ce même « QG conjoint US-Israël » à décider de raser le 11 juin l’aéroport de Damas à coup de missiles hypersoniques !

Deux scénarios ont été tentés et partant capotés pendant ces trois jours d’exercice Israël-l'USEUCOM :

D’abord un scénario terrestre, avec un groupe de chars Merkava, des unités d’infanterie israéliennes franchissant ce vendredi matin s’approchant des frontières libanaises, franchissant même la clôture électronique quitte à s’infiltrer dans la zone contestée de Khaleh-Makhafar situé au sud d'al-Adissa mais stoppant net devant la ligne bleu, « pétrifiée » face à un seul combattant du Hezbollah qui se tenait devant eux à bord de son motard. Une tentative d’incursion terrestre que l’armée de terre sioniste vient de rater par crainte d’avoir à faire à une contre-offensive soudaine des centaines de commandos du Hezbollah lance-roquette à l’épaule « Misagh » (fire and forget) à la main ?

Photo: le motard du Hezbollah qui repousse les Merkava sioniste, le 23 juin 2021/Al Manar

Avouons que le scénario aurait pu être terrifiant si les soldats sionistes avaient osé de pousser les bouchons plus loin car un Misagh-3 par exemple d’un poids de 12 kg et d’un calibre de 71 mm, dispose d'une vitesse de 850 m/s et d'une plage de fonctionnement de 5 km, et d'une vitesse de frappe de moins de 8 seconde et qu’avec son fusible laser il peut détruire en moins de 5 secondes un Merkava. Idem pour « Abrams » si les Yankee en manœuvre au QG de l'USEUCOM décidaient de sortir les Merkava de la scène, histoire de ne pas permettre le remake des déboires d’infanteries sionistes en 2006

Photo: les drones "inconnus" qui survolent les colonies israéliennes/Al Manar 

Mais le coup raté de Merkava ce vendredi n’a pas été le seul, il est survenu juste après que les général Guillot a constaté de visu ce qui en était l’état lamentable du Dôme de fer « reconstituée » de l’entité que l’US Air Force a tenté ces 12 derniers mois de ranimer tant bien que mal après que Gaza l’eut enterré en mai 2021 et à l’occasion de « Épée de Qods ». Dans la nuit de mercredi à jeudi, les généraux US perchés dans leur QG conjoint au sud de Tel-Aviv ont pu là encore suivre en personne ces « objets non identifiés » qui paradant depuis quelque temps dans le ciel d’Israël, avaient l’air pas tant des ovnis que des drones.

Évidemment la censure militaire israélienne aidant, on a fait croire aux colons que tout est sous contrôle mais on ne peut raconter ce genre de salade aux militaires américains : ces "objets non identifiés" contre quoi les F-16 israéliens décollent chaque fois sans pouvoir faire grand-chose, appartiendraient d’autant plus au Hezbollah que l’un de ces mêmes objets, le dénommé drone de Hassan a déjà pénétré Israël à une profondeur de 70 km (Israël n’en a que 72 km) un certain 18 février 2022. À l'époque, il a réussi même à y vaincre tour à tour le Dôme de fer, les F-16 israéliens et ses hélico Apache, bien que cet arsenal ait tout fait pour l'intercepter. Puis le drone hezbollahi a regagné sa base d’attache au bout de 40 minutes de missions de collecte de donnés en Galilée nord où, très paradoxalement, les objets non identifiés sont souvent en patrouille nocturne.

Vidéo: les drones inconnus dans le ciel des colonies sionistes sans que les chasseurs israéliens puissent les intercepter/Al Manar

Les généraux Guillot, Malloy et Cooper ont-ils assisté à d’autres démonstrations de force pendant ces trois jours d’exercice Israël/l'USEUCOM ? Côté naval puisque le Hezbollah a bien prouvé ces trois jours de quel bois il est fait « terrestrement » et « aériennement », les sources bien informées n’ont rien si n’est que les brigades de Qods e de Qassam, eux aussi en exercices militaires parallèle avec US-Israël ont tiré des dizaines de missiles cote-mer en direction d’Ashkelon et d’Ashdod. C’est vrai que l’enjeu naval avec toute cette eau méditerranéenne qui « gaze » est d’ampleur puisque le Hezbollah dévoile ses secrets « navals ». Mais l’une de ces dernières vidéos avaient mis en scène d’espèce de KH-55 « iranisé », dit « Soumar », un missile croisière d’une portée de 700 km d’une longueur d'environ 6 mètres, et doté d'un moteur à double flux.

Un missile anti radar dont la petite taille et la capacité de se déplacer à basse altitude l’ont rendu très difficile à intercepter... Parmi ses avantages : le missile de croisière "Soumar" est tiré à partir de lanceurs mobiles au sol. La petite taille du lanceur et sa grande mobilité lui donne la possibilité de se lancer n'importe où. De tels lanceurs augmentent la survie du système et leur permettent de tirer rapidement puis de quitter la zone à grande vitesse. Certains experts soulignent que la forme et la structure de ce missile sont similaires au missile russe Kh-55. Cependant, il est mieux équipé en construction et en motorisation que son sosie russe et doté d’un booster il peut être tiré depuis la cote ou d’un navire, ce qui veut dire que le jour J de l’escalade, il se pourrait qu’il y ait, tenez-vous bien, l’émergence des navires de guerre du Hezbollah ! Que l'amiral Cooper s’en souvienne …

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SOURCE: FRENCH PRESS TV