Depuis 2014 où l’ex-président français Hollande en a inculqué l’idée dans l’esprit du Sultan, celle-ci ne l’a jamais quitté au point de lui valoir une méga déculottée en mars 2020 quand il a voulu planter ses clous à Saraqib situé au confluent des autoroutes stratégiques M4/M5 mais qu’il a en été empêché quitte à se voir dans l’obligation de lever les mains et de se rendre : il s’agit d’une zone tampon de 30 km de profondeur qu’Ankara veut dans le nord de la Syrie moins pour ressusciter comme la presse a le coutume de le dire, un quelconque empire néo-ottoman que pour des visées bien plus pratiques genre permettre aux paires otaniens d’avoir un droit de regard sur la côte ouest syrienne, car de Tal Rafaat ou Manbij que cette zone tampon inclura à Alep il n’y a qu’un pas et que surtout d’Alep à Lattaquié la distance est de six km ce qui fournit, si la zone tampon est créé, aux Otaniens un droit de regard permanent et partant une fenêtre de tir sur les bases russes.
« Notant que les ventes d'armes à l'Ukraine ont été plus prudentes ces derniers temps, Demir a déclaré toutefois que la Turquie est le seul pays qui peut inviter deux pays à la table des négociations : « La Turquie est le seul pays qui peut appeler les deux parties à la table des négociations. Comment cela peut-il être fait en envoyant de nombreuses armes d'un côté ? Des processus sont en cours sur les drones Bayraktar TB2, mais nous sommes maintenant beaucoup plus prudents à ce sujet. Par exemple, nous n'hésitons pas à vendre des équipements de protection à l'Ukraine. Nous devons pouvoir parler aux deux parties. Nous devons être suffisamment proches des deux côtés pour instaurer la confiance. Notre priorité est de parvenir à une stabilisation.- rapporte l'édition turque "Haber 7".
Sacrée duplicité d’Erdogan qui tout en faisant saigner l’armée russe sur le front de combat en Ukraine exige de Moscou une reconnaissance puisque la Turquie qui depuis février n’a fait que remplir ses poches d’éternel trafiquant d’armes et de terroristes à tout fait sauf servir la cause de la paix Moscou-Kiev. Reste que la Russie pour avoir à des centaines de fois fait confiance à une Turquie qui ayant le tournage de veste dans ses gènes, ne semble plus trop vouloir se laisser être menée en bateau. A preuve : En Syrie, les sources russes évoquent le déploiement de troupes qui a commencé dans le nord après que la Turquie eut refusé de réduire son opération militaire.
Avia.pro écrit : « Dans le contexte où la Turquie s’obstine à refuser à abandonner l'opération militaire dans le nord de la Syrie, des accords ont été conclus sur le déploiement d'un grand nombre de militaires syriens et alliés dans les zones désignées par Ankara comme prioritaires pour son attaque. Un QG Syrie-Russie-Iran-Kurdes aurait même été mis sur place. »
L’effet est immédiat et Les experts n’en doutent pas : Ankara ayant peur de mener une opération militaire en Syrie, qui risque de fâcher les Russes et de couter à Ankara des centaines de morts dans les rangs de ses réserves de terroristes à Idlib et ailleurs. Mais les choses pourraient ne pas en rester là, dans la mesure où cette occasion pourrait être saisie par la Russie pour punir le tropisme pro Ukraine d’Ankara. Des agences d’information rapportent ainsi un curieux « incident » qui ne semble être un simple hasard : les médias turcs ont rapporté qu'un drone Orlan 10 de fabrication russe s'est écrasé mercredi dans la province de Gumushane, dans le nord de la Turquie.
Les habitants qui seraient allés dans les plaines pour cueillir des champignons l’auraient découvert, ce qui prouve que la DCA de la Turquie qui se dit une puissance militaire ne fonctionne pas comme il faut. Quant au drone, il s’agit d’un prototype de surveillance de 3 mètres de long qui est capable de parcourir 1 400 kilomètres, ce qui fait qu’il pourrait bien avoir volé depuis la mer Noire au nord de la Turquie ou encore depuis la Syrie au sud du pays où après avoir été perdu par l’opérateur il s'est écrasé.
Mais l’affaire pourrait ne pas en rester là puisque ce n’est pas uniquement dans le nord de la Syrie que le Sultan Erdogan cherche à faire des zone tampon. Il est en pleine manœuvre aussi en Irak où il convoite la ville stratégique de Sinjar avec en toile de fond une armée turque qui a avancée à une profondeur de 200 km à l’intérieur de l’Irak. Pour l’heure la Résistance anti-occupation s’en prend aux bases de l’occupation turque à Mossoul et ce à coup de roquettes et drones ; Mais une perspective plus dissuasive pourrait voir ces roquettes et drones abattre le territoire turc.