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Le Sultan Erdogan frappé par un premier coup de "drone" russe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Zelensky et Erdogan(Archives)

Depuis 2014 où l’ex-président français Hollande en a inculqué l’idée dans l’esprit du Sultan, celle-ci ne l’a jamais quitté au point de lui valoir une méga déculottée en mars 2020 quand il a voulu planter ses clous à Saraqib situé au confluent des autoroutes stratégiques M4/M5 mais qu’il a en été empêché quitte à se voir dans l’obligation de lever les mains  et de se rendre :  il s’agit d’une zone tampon de 30 km de profondeur qu’Ankara veut dans le nord de la Syrie moins pour ressusciter comme la presse a le coutume de le dire, un quelconque empire néo-ottoman que pour des visées bien plus pratiques genre permettre aux paires otaniens d’avoir un droit de regard sur la côte ouest syrienne, car de Tal Rafaat ou Manbij que cette zone tampon inclura à Alep il n’y a qu’un pas et que surtout d’Alep à Lattaquié la distance est de six km ce qui fournit, si la zone tampon est créé, aux Otaniens un droit de regard permanent et partant une fenêtre de tir sur les bases russes.

Cette perspective déjà fort gênante assortie de menace contre la présence de la Russie au Levant s’ajoute de surcroît à deux super coups que la Turquie atlantiste a déjà portés à la Russie à savoir le verrouillage du ciel turc sur les vols militaires russes tout comme le blocage du détroit de Bosphore et de Dardanelles sur la marine de la Fédération. Et puis s’il est vrai que le Bayraktar turc a plutôt échoué en Ukraine, n’ayant réussi aucune opération digne de ce nom où que ce soit et poussant même son concepteur à prier l’armée ukrainienne à ne pas l’employer que dans des zones bien sécurisées, il n’en reste que le flux d’arme turques continuent à affluer vers l’Ukraine. Ainsi ce chef de l'industrie de la défense turque, Ismail Demir interposé qui a annoncé que la Turquie continuait de soutenir l'Ukraine avec la fourniture d'armes et d'équipements de protection.

« Notant que les ventes d'armes à l'Ukraine ont été plus prudentes ces derniers temps, Demir a déclaré toutefois que la Turquie est le seul pays qui peut inviter deux pays à la table des négociations : « La Turquie est le seul pays qui peut appeler les deux parties à la table des négociations. Comment cela peut-il être fait en envoyant de nombreuses armes d'un côté ? Des processus sont en cours sur les drones Bayraktar TB2, mais nous sommes maintenant beaucoup plus prudents à ce sujet. Par exemple, nous n'hésitons pas à vendre des équipements de protection à l'Ukraine. Nous devons pouvoir parler aux deux parties. Nous devons être suffisamment proches des deux côtés pour instaurer la confiance. Notre priorité est de parvenir à une stabilisation.- rapporte l'édition turque "Haber 7".

Sacrée duplicité d’Erdogan qui tout en faisant saigner l’armée russe sur le front de combat en Ukraine exige de Moscou une reconnaissance puisque la Turquie qui depuis février n’a fait que remplir ses poches d’éternel trafiquant d’armes et de terroristes à tout fait sauf servir la cause de la paix Moscou-Kiev. Reste que la Russie pour avoir à des centaines de fois fait confiance à une Turquie qui ayant le tournage de veste dans ses gènes, ne semble plus trop vouloir se laisser être menée en bateau. A preuve : En Syrie, les sources russes évoquent le déploiement de troupes qui a commencé dans le nord après que la Turquie eut refusé de réduire son opération militaire.

Avia.pro écrit : « Dans le contexte où la Turquie s’obstine à refuser à abandonner l'opération militaire dans le nord de la Syrie, des accords ont été conclus sur le déploiement d'un grand nombre de militaires syriens et alliés dans les zones désignées par Ankara comme prioritaires pour son attaque. Un QG Syrie-Russie-Iran-Kurdes aurait même été mis sur place. »

Mais ce n’est pas tout car Moscou en bonne relation avec les Kurdes continue à les inciter contre le Sultan. Avia écrit : À ce jour, on sait que les Kurdes ont catégoriquement refusé de remplir l'ultimatum fixé par Ankara de retirer les groupes armés kurdes de Manbij et de Tall Rafaat, et la Turquie a annoncé sa ferme intention de lancer une opération militaire sur toute la frontière nord de la Syrie. Les tentatives de Moscou pour persuader la Turquie d'abandonner ses plans ont également échoué. À cet égard, la Russie, la Syrie et les Kurdes ont conclu des accords sur le déploiement d'un important groupe de troupes syriennes à Manbij, Tall Rafaat ainsi que dans d'autres villes du nord de la Syrie. Dans le même temps, selon des sources turques, l'armée russe a l'intention d'effectuer des patrouilles régulières dans la zone afin d'empêcher les attaques de l'armée turque et des militants contrôlés par elle.

L’effet est immédiat et Les experts n’en doutent pas : Ankara ayant peur de mener une opération militaire en Syrie, qui risque de fâcher les Russes et de couter à Ankara des centaines de morts dans les rangs de ses réserves de terroristes à Idlib et ailleurs. Mais les choses pourraient ne pas en rester là, dans la mesure où cette occasion pourrait être saisie par la Russie pour punir le tropisme pro Ukraine d’Ankara. Des agences d’information rapportent ainsi un curieux « incident » qui ne semble être un simple hasard :  les médias turcs ont rapporté qu'un drone Orlan 10 de fabrication russe s'est écrasé mercredi dans la province de Gumushane, dans le nord de la Turquie.

Les habitants qui seraient allés dans les plaines pour cueillir des champignons l’auraient découvert, ce qui prouve que la DCA de la Turquie qui se dit une puissance militaire ne fonctionne pas comme il faut. Quant au drone, il s’agit d’un prototype de surveillance de 3 mètres de long qui est capable de parcourir 1 400 kilomètres, ce qui fait qu’il pourrait bien avoir volé depuis la mer Noire au nord de la Turquie ou encore depuis la Syrie au sud du pays où après avoir été perdu par l’opérateur il s'est écrasé.

Mais il y a une autre hypothèse : une autre possibilité pourrait être la surveillance du port de Trabzon, au nord de Gumushane, que la Russie surveille pour les transferts turcs vers l'Ukraine et là les choses deviennent un peu plus sérieuses car ceci voudrait dire qu’une Turquie dont la DCA n’a pas l’air de bien fonctionner est sous surveillance russe, une Russie qui si elle est directement attaquée pourrait étendre son périmètre de tir. Les médias turcs parlent d’autres points de départs potentiels, eux aussi pas trop rassurants : la Russie elle-même, les régions ukrainiennes conquises par la Russie ou l’Arménie. Or on sait que les forces russes entrées dans cette région après la 2e guerre du Karabakh utilisent ce type de drones. Par conséquent, le drone aurait pu être entré la frontière orientale.

Mais l’affaire pourrait ne pas en rester là puisque ce n’est pas uniquement dans le nord de la Syrie que le Sultan Erdogan cherche à faire des zone tampon. Il est en pleine manœuvre aussi en Irak où il convoite la ville stratégique de Sinjar avec en toile de fond une armée turque qui a avancée à une profondeur de 200 km à l’intérieur de l’Irak. Pour l’heure la Résistance anti-occupation s’en prend aux bases de l’occupation turque à Mossoul et ce à coup de roquettes et drones ; Mais une perspective plus dissuasive pourrait voir ces roquettes et drones abattre le territoire turc.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV