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Enrichissement : l'Iran renversera-t-il la table ?

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Iran/Fordo: un enrichissement a plus de 60%? ©Tasnim/Illustration

L’agence de presse britannique Reuters dit qu’un rapport de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, qu’elle a pu consulter montre que « l’Iran s’apprête à utiliser des centrifugeuses de pointe IR-6 dotées de dispositifs qui permettent de passer plus facilement d’un niveau d’enrichissement à l’autre, dit un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). »

Selon le rapport de l’AIEA, « l’Iran a informé l’agence viennoise qu’il avait entamé les préparatifs du processus d’enrichissement, mais Téhéran n’a pas précisé le niveau d’enrichissement visé. »

« L’Iran avait précédemment informé l’AIEA que les deux cascades IR-6 pourraient être utilisées pour un enrichissement jusqu’à 5 ou 20 % de pureté. »

En réponse à la résolution du Conseil des gouverneurs, l’Iran a ordonné le retrait des caméras de l’AIEA installée après que l’Iran l’a permis en guise de bonne volonté et au-delà de ses obligations, mieux dire en dehors des accords de garanties signés avec l’AIEA dans le cadre de l’accord multilatéral de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais) et a poursuivi l’installation de centrifugeuses IR-6 dans l’usine Natanz où l’accord lui permet d’enrichir.

L’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé dans un rapport confidentiel aux États membres que l’Iran avait annoncé que la désactivation de la cascade IR-6 de l’installation de Fordow avait commencés dimanche, un processus qui précède l’enrichissement ainsi que l’introduction d’UF6 dans véhicules.

« Il est important de noter que la cascade de 166 centrifugeuses installée à Fordow, un site souterrain creusé dans la montagne, est la seule à avoir ce que l’on appelle des sous-en-têtes modifiés, qui facilitent le passage à l’enrichissement vers d’autres niveaux de pureté », avance toujours le rapport.

Jeudi dernier, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions aux entreprises chinoises et émiraties et à un réseau d’entreprises iraniennes qui aident, selon eux, à exporter des produits pétrochimiques iraniens.

À en croire le média mainstream occidental, la décision des États-Unis visait à accroître la pression (une politique déjà d’ailleurs échouée sous le milliardaire républicain, Donald Trump) sur Téhéran pour relancer l’accord sur le nucléaire de 2015, en agonie depuis le retrait unilatéral des États-Unis du Pacte historique en 2018.

« Les États-Unis poursuivent la voie d’une diplomatie significative pour parvenir à un retour mutuel au respect du plan d’action global conjoint », avait dit après la réimposition de nouvelles sanctions, Brian Nelson, un haut responsable du département du Trésor, dans le communiqué.

« En l’absence d’accord, nous continuerons à avoir recours aux sanctions pour limiter les exportations de produits pétroliers et pétrochimiques en provenance d’Iran », a-t-il encore ajouté.

Le Directeur général de l’Agence viennoise (AIEA), Rafael Grossi, a récemment, quant à lui, affirmé que les pourparlers de Vienne étaient dans une « impasse ».

Réagissant aux évolutions contre-productives et pourtant sans surprises de la partie d’en face, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a déclaré que Téhéran s’était pleinement acquitté de ses obligations au titre de l’Accord de garanties et que les allégations sur une prétendue ambiguïté concernant les activités nucléaires iraniennes, alimentées par les sources israéliennes et une hystérie politique qui s’est emparé du régime de Tel-Aviv, n’avaient aucun fondement juridique.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV