Missile anti-navire du Hezbollah (Photo d'archives)
Sur fond des tensions entre Beyrouth et Tel-Aviv montées d’un cran suite à l’envoi d’un navire israélien censé exploiter le gisement de gaz « Karish » situé dans une zone disputée entre le Liban et Israël, l'armée sioniste craint une nouvelle confrontation avec le Hezbollah au Liban, rapporte Rai al-Youm dans son numéro du vendredi 17 juin.
Mais en cas de déclenchement d’une guerre, le régime israélien ferait bien de se rendre à l’évidence que le Hezbollah n’est plus le même qu’il a été lors de la guerre de 33 jours en 2006 et réserve six surprises aux sionistes que Rai al-Youm explique comme suit :
- Les tirs de roquettes du Hezbollah sur des cibles israéliennes seront nettement plus intenses qu’en 2006. L’annonce sur l’existence d'un large arsenal de missiles de précision à disposition du Hezbollah signifie une évolution majeure qui se traduira par des attaques contre les cibles sensibles dans les territoires occupés. Ainsi, le régime israélien ne sera pas le seul à détruire des infrastructures alors que les siennes feront face à des représailles. Cette guerre redessinera probablement les équations dissuasives, empêchant Israël d'effectuer une destruction généralisée.
- La confrontation navale qui sera le principal enjeu de la guerre à venir surprendra à son tour les Israéliens. Lors de la guerre précédente, le Hezbollah ne visait que le sous-marin israélien « Saer », mais la future confrontation navale devrait être plus large en termes de portée de missiles et de ciblage des navires sionistes étant donné que le Hezbollah applique des tactiques navales avec d'autres outils non connus du grand public.
- Quant à la confrontation terrestre dans la guerre à venir, la Résistance ne s'appuiera probablement pas sur les méthodes précédentes connues de l'ennemi israélien et se tournera vers des tactiques offensives : les combattants de la Résistance tenteront de s’infiltrer en Palestine occupée pour attaquer les colonies sionistes. Une situation qui s’inverse lorsqu’on se rappelle que pendant la guerre de 33 jours c’étaient les soldats sionistes qui avaient fait irruption sur le sol libanais. Pour empêcher l’avancée des sionistes, la Résistance a donc recouru aux tactiques de la guérilla et repoussé les sionistes au moyen des missiles Cornet qui se sont avérés très efficaces dans le ciblage des chars et de l'infanterie sionistes.
- La guerre du futur va caricaturer la soi-disant « supériorité aérienne israélienne » à mesure que le Hezbollah utilisera les systèmes de défense aérienne qui obligeront les hélicoptères et drones israéliens à voler à haute altitude, ce qui réduit en grande partie l’efficacité opérationnelle des chasseurs israéliens. Déjà, ces derniers ne peuvent plus évoluer comme il y a 13 ans dans le ciel du Liban.
- En frappant l’aéroport de Damas la semaine dernière, Tel-Aviv cherche à couper toute voie de secours et d’approvisionnement de la Résistance à travers la Syrie, artère vitale qui a soutenu la Résistance pendant la guerre de 33 jours. Si cette éventuelle guerre joue la prolongation, l’alternative à l’aéroport de Damas sera la ligne terrestre qui relie Beyrouth à Téhéran en passant par l’Irak et la Syrie où se trouvent des bases US, dont al-Tanf. Les troupes américaines qui tenteraient de couper cette ligne d’approvisionnement en armes deviendront elles des cibles de la Résistance.
- Lors d’une prochaine guerre qui sera une dernière avec le régime israélien, l’union, plus renforcée que jamais entre les groupes de Résistance à travers la région est le plus grand défi auquel feront face les sionistes. Sans oublier les agissements en Cisjordanie et les territoires occupés de 1948.