Faut-il croire dans les analyses de certains médias dont le journal panarabe Asharq al-Awsat, lorsqu’elles parlent à leur propre façon d’un soi-disant intérêt iranien à voir perdurer la guerre en Ukraine ?
Dans un article signé Abdulrahman al-Rashed, Asharq al-Awsat a écrit que « l’Iran tirerait le meilleur parti de la crise ukrainienne, qui oblige aujourd’hui les Russes à se retirer de la Syrie ».
L’auteur prétend que la présence militaire russe en Syrie a été bien accueillie dans une certaine mesure, puisqu’elle calme les inquiétudes des puissances régionales quant à la propagation des milices proches de l’Iran dans ce pays.
« La balance des forces en Syrie est sur le point de basculer en faveur de Téhéran. Au cours des dernières semaines, des rapports ont indiqué que les forces russes quittaient la Syrie à destination de leur patrie, ou peut-être de l’Ukraine, où la Russie mène sa propre guerre. D’autres retraites russes suivront probablement, ouvrant la voie à l’Iran pour exercer une influence totale sur la Syrie ».
Le journal londonien prétend également que le retrait russe de Syrie, suivi d’un renforcement de la présence iranienne, pourrait raviver les flammes du conflit à l’intérieur et autour de la Syrie.
L’information tombe alors qu’il y a quelques jours, l’envoyé spécial du président russe et ambassadeur en Syrie, Alexander Efimov, a réitéré que les forces russes ne sont pas en rivalité avec les forces iraniennes pour préserver une prétendue équilibre des forces sur le sol syrien. « La présence des forces iraniennes et russes est conforme au droit international et à la demande du gouvernement légitime syrien », a insisté le diplomate lors d’une interview avec le journal syrien Al-Watan.
Il a souligné que contrairement à la campagne de désinformation et de la diffusion de mensonges menée par les ennemis des forces iraniennes et russes, ces dernières mènent diverses missions sur le sol syrien « sans aucune compétition et en toute coordination ».
Sur le terrain, les derniers rapports disent que les forces russes ont envoyé des équipements lourds dans les zones aux alentours de Tell Rifaat et Tell Issa, des zones que la Turquie s’apprête à attaquer.
Pour sa part, l’armée syrienne a renforcé ses positions sur le front de Tell Rifaat dans la banlieue nord d’Alep. Selon Al-Mayadeen, l’armée syrienne a creusé des tunnels dont certains avec une profondeur de 10 mètres pour protéger ses forces de toute attaque éventuelle de l’armée turque dans cette région.
