La 68ème réunion du Groupe Bilderberg semble être un conseil de guerre largement concentré sur le conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine ayant menacé que Moscou viserait de nouvelles cibles si des missiles de longue portée étaient fournis à Kiev. Il a estimé que les livraisons actuelles d'armes visaient à « prolonger le conflit ». Ces déclarations interviennent quelques jours après que les États-Unis ont annoncé leur décision de livrer à l’Ukraine des lance-roquettes multiples d'une portée d'environ 80 km.
Dans la conjoncture où la 68ème réunion secrète de Bilderberg se déroule à Washington, dont les participants discutent, entre autres, de la crise en Ukraine, des spéculations font part d’un éventuel plan de l’Occident visant à allumer la mèche d’une nouvelle guerre dans les mois à venir.
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La 68ème réunion de Bilderberg, qui a débuté le 2 juin et qui se clôture ce dimanche 5 juin à Washington, avec la participation de 120 personnalités éminentes en provenance de 21 pays, s’est tenue sous les dispositifs de sécurité draconiens, selon des journalistes et des internautes.
D’après le journal britannique The Guardian, la composition de Bilderberg 2021 est plutôt sécuritaire et militaire.
Sur le site web officiel du groupe Bilderberg, les sujets abordés sont listés : l’Ukraine est au cœur de l’agenda. La question de la Chine et la Russie est également abordée par les participants. La crise sanitaire, la désinformation, les enjeux qui guettent l’OTAN mais également les réalignements géopolitiques ont été au menu des échanges.
Dans la foulée, le Guardian écrit dans un article publié samedi 4 juin : « Après deux ans d’interruption en raison de la pandémie, le sommet mondial d'élite est redémarré dans un hôtel immergé de dispositifs de sécurité à Washington, avec une liste d'invités de haut niveau qui comprend les chefs de l'OTAN, de la CIA, du GCHQ, du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, deux Premiers ministres européens, une bonne dose de milliardaires de la technologie et Henry Kissinger. »
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Le journal britannique continue : En 2019, où la réunion Bilderberg a eu lieu pour la dernière fois avant la pandémie en chair et en os, elle était axée sur les sujets optimistes tels qu’« un ordre stratégique stable » et « Quel avenir pour l'Europe ? ». Cette année cependant, l'ordre du jour sent le chaos et la crise. En tête du programme se trouve l'élément fadement terrifiant de « réalignements mondiaux », suivi des « défis de l'OTAN », dont le plus important est évidemment l'Ukraine.
Pour le Guardian, « la conférence de cette année ressemble plutôt à un conseil de guerre de haut niveau, dirigé par le secrétaire général de l'OTAN, le vétéran de Bilderberg, Jens Stoltenberg qui est rejoint au luxueux hôtel Mandarin Oriental par l'ambassadrice ukrainienne aux États-Unis, Oksana Markarova, et le PDG de Naftogaz, la société pétrolière et gazière publique ukrainienne. »
« Le sommet rassemble des experts russes et ukrainiens, dont la secrétaire adjointe à la défense pour les affaires de sécurité internationale, Celeste Wallander, et l'ex-conseillère adjointe à la sécurité nationale Nadia Schadlow », indique le Guardian.
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« La salle de conférence est équipée d'écrans vidéo permettant à certains dignitaires de participer virtuellement, et il est fort probable que le président ukrainien Volodymyr Zelensky fasse preuve d’une participation virtuelle aux pourparlers. Quelques jours auparavant, Zelensky avait rencontré un Bilderberg et un représentant du renseignement américain Alex Karp, qui dirige Palantir, la société de surveillance et d'analyse de données de mauvaise réputation, financée par la CIA. »
Nombreux sont les utilisateurs du cyberespace qui s’opposent à la nature secrète et confidentielle de la réunion de Bilderberg. Les participants à Bilderberg et le personnel de sécurité ont été interdits d’en parler aux médias.
