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La Russie n'a d'autres choix que d'abattre les chasseurs israéliens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël envisage de fournir du matériel militaire à l'Ukraine. (Photo d'archives)

Bas les masques ! Annonce officielle de l'envoi d'armes israéliennes en Ukraine et la Russie qui se trouve face à un choix, celui d'enrayer Israël en Syrie en abattant ses avions dans le ciel syrien, voire israélien, ou de s'attendre à voir ses navires être visés en mer Noire par les missiles Blue Spear israéliens et ses avions par la DCA Barak 8 embarqués.

Le ministre israélien des Affaires militaires a officiellement annoncé la fourniture d'armes à l'Ukraine.

Selon Benny Gantz, « en plus d’octroyer une aide humanitaire à l'Ukraine, Israël lui fournira également une assistance militaire ».

« Nous soutenons l'Ukraine et lui fournissons une assistance humanitaire et militaire, tout en tenant compte des aspects les plus larges des intérêts d'Israël », a déclaré le ministre israélien des Affaires militaires, Benny Gantz, lors d'une conférence à l'Université Reichmann à Herzliya.

Selon des informations non confirmées, Israël pourrait transférer à l'Ukraine plusieurs lots d'armes légères, de matériel de reconnaissance, ainsi que les missiles Spike.

Les experts réaffirment que les déclarations de Benny Gantz sur la fourniture d'armes à l'Ukraine pourraient entraîner une complication extrêmement grave des relations entre les parties israélienne et russe.

De plus, les médias israéliens ont récemment annoncé que les Syriens avaient, pour la première fois, exploité leur S-300 russes contre les avions de combat israéliens, ce qui pourrait signifier la fin de la liberté d’action d'Israël en Syrie.

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Mais où va la tension Israël-Russie ?

Les relations entre la Russie et le régime sioniste ont été marquées par de nouvelles tensions ces derniers mois, mais ce qui pourrait émerger de ces divergences aura très probablement lieu en Syrie. Il semble y avoir des signes montrant que les Russes changent de cap face aux agressions militaires israéliennes en Syrie.

Un événement unique dans son genre

Un événement important et unique a eu lieu dans le ciel de Damas, alors que les médias régionaux se concentraient sur les résultats des élections législatives du Liban : les systèmes de défense antiaérienne de la Syrie ont tiré plusieurs missiles en direction des avions de combat israéliens qui frappaient Masyaf, au nord-ouest de la Syrie, depuis la Méditerranée.

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Le lendemain, le chef du Centre pour la réconciliation en Syrie, affilié au ministère russe de la Défense, a déclaré que le système de défense antiaérienne syrien avait abattu 16 missiles et un drone du régime israélien lors de l'attaque de vendredi soir.

Mais quelques jours plus tard, la Treizième chaîne israélienne a révélé que le système de défense utilisé par la Syrie pour contrer les frappes aériennes était un S-300. Il est naturel que ce système, bien que déployé en Syrie, ne puisse fonctionner sans l'autorisation des Russes qui l’ont fourni aux Syriens.

Selon la chaîne de télévision israélienne, « c'est la première fois depuis des années que le S-300 réagit à une frappe israélienne ».

Dans la foulée, le Wall Street Journal réaffirme que le système S-300 n’a réagi, pas même une fois, à aucune des 400 frappes qu’Israël a menées, depuis 2017, contre le territoire syrien.

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Bien avant cette ouverte confrontation, il y avait déjà des signes d'un changement de cap des Russes face aux attaques israéliennes contre la Syrie. Par exemple, la fin d’avril, lorsque le régime sioniste projetait de lancer une attaque contre la Syrie, la Russie, dans un geste sans précédent, a communiqué aux médias les détails de la frappe aérienne pour exprimer son mécontentement, en plus de se vanter de ses puissants services de renseignement.

Israël et la guerre d'Ukraine

Au début des conflits en Ukraine, Tel-Aviv tentait d’opter pour une position ambiguë qui penchait plutôt vers l'Occident, mais son spectacle a tourné court et il s’est finalement décidé à durcir le ton contre Moscou ; les responsables israéliens ont évoqué les « crimes de guerre » russes en Ukraine, ils ont voté contre la Russie aux Nations unies et  ont soutenu son expulsion du Conseil des droits de l'Homme. En plus, nombreux sont les anciens officiers israéliens qui se battent contre les Russes en Ukraine et la Knesset a également accueilli le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Pire encore, Israël envisage d'envoyer du matériel militaire en Ukraine. Ce sont des raisons suffisantes pour que les Russes commencent à fulminer contre Tel-Aviv.

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Les Russes changent de rhétorique

Le 1er mai, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait affirmé « qu'Adolf Hitler avait du sang juif » sur une chaîne italienne, appuyant l'idée d’un État ukrainien nazi. Ses propos, aussitôt retranscrits sur le site de son ministère, ont suscité l'indignation de Tel-Aviv.

Par ailleurs, Moscou a condamné fermement les mesures prises par le régime israélien à Gaza et en Cisjordanie.

Combien de temps dure ce bras de fer ?

La Russie ne semble pas avoir l'intention de lier l'équation syrienne à la donne en Ukraine ni de perturber le calme relatif qui règne en Syrie. Mais il est clair que Moscou cherche à réguler l'attitude d'Israël envers la guerre en Ukraine, et la Syrie, en raison de sa position importante dans la perception des responsables israéliens, est une arène importante qui permettrait à Moscou d’atteindre son objectif.  

Ainsi, si Israël poursuit ses politiques antirusses, Moscou, lui aussi, continue de contrecarrer les frappes israéliennes en Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV