Au bout des années de sanctions illégales contre le Venezuela, les États-Unis ont fini par faire des concessions à Caracas, cela arrive après que le Venezuela a réussi à relancer son secteur énergétique et ce grâce à l’alliance pétrolière stratégique nouée entre Téhéran et Caracas, deux États producteurs sanctionnés qui ont d'abord éliminé le dollar dans leurs échanges, puis établi un corridor maritime où les pétroliers iraniens jouent le rôle de vecteur de l'énergie et qui, en deux ans, commence à prendre forme et à ériger un exemple pour les autres pays sanctionnés. Les accords entre l’Iran et le Venezuela pourraient constituer une violation des sanctions américaines, mais aucune mesure n'a été prise de la part des USA pour les empêcher.
Les États-Unis ont annoncé mardi 17 mai un allègement très limité des lourdes sanctions contre le Venezuela, présenté comme un geste pour favoriser une reprise imminente du dialogue entre le président Nicolas Maduro et l'opposition soutenue par Washington.
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Concernant le Venezuela, l'allègement des sanctions est « lié à un accord des deux camps pour reprendre les négociations » à Mexico afin de trouver une issue à la crise politique vénézuélienne, qu’« ils devraient annoncer très prochainement », a déclaré un haut responsable américain à des journalistes.
En 2019, les États-Unis et leurs alliés ont reconnu le chef de l'opposition, Juan Guaido, comme président du Venezuela, dans l’objectif de renverser le gouvernement de Maduro lors d'un coup d'État.
Ces dernières années, le recours excessif aux sanctions par les États-Unis, au mépris du principe de la souveraineté des pays, a entraîné un fort affaiblissement de ce moyen de pression.
Beaucoup sont les experts, même à l'intérieur des États-Unis, qui mettent en garde contre l’effondrement imminent du régime de sanctions, causé en grande partie par l’inefficacité des sanctions américaines contre l'Iran, en particulier pendant le mandat de Donald Trump.
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Au cours des derniers mois de l’administration Trump, plus précisément en octobre 2020, Robert O'Brien, alors conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a reconnu qu'il ne leur restait pratiquement plus aucune de sanction à imposer à l'Iran.
À peine quelques mois après l’apparition des premiers signes de l’effondrement du régime de sanctions américaines visant la vente de pétrole iranien, le Wall Street Journal a rapporté que l'Iran, en contournant les sanctions américaines, avait doublé ses exportations pétrolières, par rapport aux premiers mois de 2020.
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Après la fin du mandat de Donald Trump, le département du Trésor de l'administration de Joe Biden a officiellement reconnu que la manière dont l’administration Trump exploitait les sanctions avait affaibli la domination américaine sur le système financier mondial.
Le département du Trésor américain a publié un rapport officiel, en octobre 2021, montrant que le recours aux sanctions avait augmenté de 933 % depuis 2000 ; ce qui a réduit les paiements internationaux en dollars, même par les alliés des États-Unis, notamment à l’ère de Donald Trump.