Au fait, cet exercice militaire auquel s’adonne depuis le lundi 13 mai et avec un an de retard, l’entité sioniste et où prennent part, dit-on, « des milliers de soldats et de réservistes » pour « simuler une guerre multifrontale et multidimensionnelle contre « les ennemis » et ce à la fois dans les airs, en mer, sur terre et sur le front cybernétique, exercice dont le but annoncé consiste à « améliorer l’état de préparation de l’ensemble de l’armée israélienne et d’examiner la capacité de ses troupes à mener une campagne puissante et prolongée », aucun observateur digne de ce nom n’a cru un seul instant qu’il soit réellement un simple entrainement militaire comme ceux, plutôt protocolaires, que l’entité organisait avant que ne lui tombe dessus le séisme « Épée de Qods » en mai 2021,
Mais est-ce possible ? « Chariots de feu » et son bilan au bout d’à peine cinq jours de mobilisation extrême avec des dizaines d’avions US-OTAN-Israël plantés dans le ciel de Chypre, et double de ce chiffre, de navires de guerre appareillant en Méditerranée nous poussent à répondre par un méga « Non ». Et comment ?
Depuis le soir de jeudi 13 mai jusqu’à cette matinée du samedi 15, l’entité israélienne, appuyée par CentCom et EuCom a procédé, sous les dehors de « Chariots de feu » à une double «offensive aérienne et terrestre », rien que pour mettre à l’épreuve la viabilité de sa « machine de guerre », dans un Moyen-Orient où la Résistance dicte, n’en déplaise à ses adversaires, la loi militaire : ainsi, à Jénine un petit camp de 37 km 2, situé dans le Nord de la Cisjordanie, les meilleures unités de ses forces spéciales, soit Yamam et Sayeret Matkal, ont lancé un assaut pour kidnapper un jeune palestinien de 25 ans, frère de l’un des évadés de la prison Gilbao, pour n’en sortir qu’avec plusieurs officiers sionistes liquidés et blessés sans qu’un seul combattant palestinien ne périsse ! Rappelons que juste avant cette offensive terrestre israélienne « d’envergure » qui se serait déroulée sous la supervision directe du QG de « Chariots de feu », les fuites faisaient état de la volonté de l’armée sioniste de s’emparer de la totalité de Jénine, puis une fois la « neutralisation » sera faite, de mettre le cap sur Gaza.
Vidéo : Assaut sioniste Jénine, 13 mai (Via Twitter)
À lire : L'assaut de l'armée sioniste contre Jénine fait flop...
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Vidéo : Assaut sioniste Jénine, 13 mai, les missiles tirés contre la maison du combattant palestinien (Via Twitter)
Or, littéralement piégées dans les ruelles du camps transformé en autant de guet-apens anti-Israël avec ces centaines de jeunes jéninois armés qui les attendaient au tournant, les forces spéciales de « Tsahal » ont été trop rapidement débordées au point de tirer des « missiles de courte portée » contre la maison du combattant palestinien. Ils l’ont certes capturé (il s’et rendu lui-même, NDLR) mais en ont été à fuir la queue entre les jambe Jénine renonçant à leur objectif de « neutralisation du camp ». Ce samedi 14 mai, il devrait y faire une ambiance de rebattement au QG des exercices « Chariots de feu », rien qu’à voir le lourd bilan des pertes côté armée sioniste dont l’un des commandants en chef et plusieurs de ses lieutenants y ont laissé plume pour une « capture » qu'il y a quelques années encore, relevait de la tache la plus facile que se voyait fixer la Force spéciale de l’armée de terre sioniste.
Mais ceci n’a été ces dernières heures que « l’un des multiples fronts » auquel « Chariots de feu » prépare la « meilleur armée du Moyen-Orient » et où cette dernière échoue.
Quelques heures après la déculotté « terrestre » à Jénine, c’est en Syrie et plus précisément à Masyaf, localité stratégique de Hama, non loin de Lattaquié et de Tartous où se situe une installation clé du Centre syrien d'études et de recherches scientifiques, SSRC que les F-16 israéliens passent à l’acte en le prenant pour cible de leurs missiles air-sol. Et le résultat ? L’agence syrienne de presse SANA fait état dans cette frappe de la mort de cinq personnes dont trois civils et d’un bilan de sept blessés, ce qui en fait une sortie israélienne encore plus meurtrière que celle menée le 27 avril contre le Nord de Damas où cinq militaires syriens dont un officier ont péri.
Mais est-ce un succès ? À regarder de plus près des vidéos, tournées au moment de la frappe cette nuit, le QG des exercices d’entraînement « Charriots de feu » se devrait là encore, s’arracher les cheveux et répondre par négation : aucun des missiles tirés par les F-16 israéliens n’est pas parvenu cette nuit à percer la DCA renforcée à Masyaf qui sans recours au S-300 syrien a réussi à abattre et à détruire un à un les missiles sol-air Delilah entrants. Alors d’où vient donc ce lourd bilan des victimes ? De la mer et des Tomahawk US/OTAN !
En effet et c’est SANA qui le confirme, la salve de missiles tirée contre Masyaf n’a été mortelle que lorsqu’elle s’est mise à être tirée « depuis l’Est de la Méditerrané », c'est-à-dire depuis Tartous et Baniyas là où Américains et Otaniens assistaient en direct à la frappe. Les Yankee ont-il tenté de limiter le casses pour que « Chariots de feu » ne se tourne pas davantage au ridicule ? Ont-ils voulu aussi envoyer un message aux Russes qu’ils combattent de toutes leurs forces en Ukraine pour leur dire que la phase navale, ils le préparent non seulement en mer Noire mais aussi en Syrie où il y a la base navale russe, celle de Tartous ? Toujours est-il que les « Tomahawk » tirés en lieu et place des « Delilah » qui eux, ont raté leur cible à Masyaf cette nuit, c’est tout un changement de paradigme qui vient d’être effectué et ce changement « Chariots de feu » n’y peut rien.
Au fait trois jours auparavant soit, le 11 mai Israël a tenté une frappe aérienne contre Hadar, ville de la banlieue de Quneitra au sud de la Syrie, frappe tournée court toujours par l’action de cette DCA de plu sen plus performante de la Syrie, échec qu’Israël a cherchée le même jour à rattraper en activant contre Quneitra ses unités d’artillerie, mais là aussi, en vain. Certains commentateurs y ont vu un revers à deux faces à la fois « terrestre et aérien ». Or ce 13 mai, ce revers « aérien et terrestre » s’est étendu soudain de Jénine en Cisjordanie à Masyaf en Syrie, signe qu’en terme de guerre « multifront » ou « multidimentionnel », l’entité et ses soutiens américains et otaniens demeurent nettement à la traîne et ce n’est pas « Chariots de feu » qui puisse y changer quoi que ce soit.
Reste à expliquer cette impeccable interception de la DCA syrienne que plus d’un colon sioniste devrait envier, à l’heure des grands déboires du Dôme de: certains vont même jusqu’à évoquer une profonde révolution « tactique » au sien de l’armée de l’air syrienne avec l’inclusion des pièces où radar et système de tir et autres équipements « sont synchronisées de façon à être montés sur un seul et même châssis, ce qui en rende la mobilité extrême et l’engagement, mille fois plus efficace. On ignore si à Masyaf, il était présent ou pas mais « Zubin » est l’une de ces pièces de DAC originale à courte portée qui a tout « compacté » avec une conception unique dotée d’un radar d'acquisition de cible embarqué et des missiles anti-aériens à lancement vertical.
photo: la batterie de DCA à courte portée Zubin/MashreghNews
Et le système est armé de 4 à 16 missiles. Son radar avec une antenne plate et un réseau phasé a une capacité tactique et une mobilité très élevées et peut engager des cibles dans toutes les directions grâce à l'utilisation de missiles à lancement vertical. Puis il peut détecter simultanément une centaine de cibles dans sa portée radar. Mais ce n’est pas tout : car l'une des possibilités possibles pour le système Zubin, est qu’il peut être embarqué en raison de sa conception très compacte et de sa capacité à lancer des missiles à la verticale, à bord des navires. Et puisqu’il a une portée de 20 kilomètres il arrive aisément à contrer les missiles de croisière à basse altitude… C’est important quand on est « la Syrie » et qu’elle a une large côte à défendre et que du fait de la défaite aérienne de l’adversaire, ce dernier se penche vers la bataille navale.