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Un front balistique "iranien" de 300 km de long et de 120 km de large pour frapper Israël

Le front balistique iranien ouvert/(missiles Fateh-110)

Le dimanche 8 mai, alors même que l’entité sioniste venait à subir une deuxième et une troisième attaque commando en l’espace de 72  heures, la frappant tour à tour à Tulkarem, (Cisjordanie) et à Qods occupée (Palestine historique), signe que la première étape de ce qui ressemble fort à un scénario de guerre hybride en plusieurs actes a été bel et bien franchi et que désormais la Résistance mise sur la cadence de ses  opérations à l’effet de créer une « ligne de feu inextinguible » entre la Cisjordanie d’une part et le centre d’Israël de l’autre, avec en filigrane un camp de Jénine,  transformé en un véritable QG  et qui, de part sa situation géographique dans le Nord cisjordanien est parfaitement  à même d’exporter quotidiennement ses combattants vers Tel-Aviv , Nazareh,  Qods et  Haïfa, les médias iraniens ont publié les images d’un président Assad, en visite surprise en Iran, visite qui l’a amené à être reçu en audience par le Leadar de la Révolution islamique, à s’entretenir avec le président Raïssi et tout ceci, en à peine quelques heures et en présence du commandant en chef de la Force Qods du CGRI, le général Qaani. 

Du coup, les commentateurs se sont mis à spéculer sur le motif qui aurait pu avoir poussé le président Assad à se déplacer en Iran, au moment où le monde se dirige droit vers une troisième Guerre où l’une des parties, et pas des moindres, la Russie, est l’alliée de poids de Damas et partenaire favorite de Téhéran. Était-ce un conseil de guerre inter-Résistance destiné à voir comment boucler la boucle de façon à en finir une bonne fois pour toute avec cet « un tiers des territoires syriens » qui restent « aux mains des occupants Yankee et de leurs acolytes turco-israéliens » bien que le trio ait lamentablement perdu la guerre ?

Probable, rien qu’à en juger cette autre « ligne de feu », cette fois « syrienne », qui est sur le point d’être forgée par l’axe de la Résistance à l’intérieur même des territoires syriens et qui est censé de toute évidence faire écho, à celle que la Palestine ( Gaza-Cisjordanie-Palestine historique) a crée dès le 22 mars, date de sa première opération commando anti-sioniste à Beer Shevaa (Néguev), une « ligne de feu » à laquelle font royalement écho les propos du président syrien Assad tenus il y a quelques heurs à Téhéran :

Vidéo: la visite du président Assad en Iran/Fars 

« Nous assistons à un effondrement du rôle américain dans la région, et nous avons prouvé que nous sommes capables de gagner contre l'Amérique et les puissances dominantes grâce à une coopération étroite entre les pays de la région …En effet  certains pensent à tort que le soutien de l'Iran au front de la Résistance n'est qu'un soutien en arme , ce qui est faux car le soutien le plus important de l’Iran consiste à répandre l'esprit de résistance et à en organiser l’action à tous les niveaux . Et c’est cela qui rend l'entité sioniste incapable de s’imposer à l’échelle de la région, à la gouverner, un objectif qui se heurte sans cesse aux relations stratégiques qui existent entre l'Iran et la Syrie, relations qui devront se poursuivre fortement… »

Une Amérique fléchissant qui mobilisée à tous les niveaux, militaire, politique, économique, ramène le tout en Ukraine pour tenter à y mettre à l’échec une puissance de taille de la Russie, quitte à délaisser son rejeton sioniste, puis une Russie en nette rupture avec l’entité en cette même Ukraine où Israël est à la fois tenant et aboutissant de la guerre anti-russe, et enfin un Israël qui criblé de coups et saignant à l’interne comme à l’externe, n’y a-t-il pas là un cocktail explosif propre à ce que le président Assad y mette du feu pour en faire une bombe H et en abattre Israël ?

Vidéo: les chasseurs iraniens participeront aux frappes contre Israël/Fars

Rappelons que le dernier raid israélien contre la Syrie ne remonte qu’à 27 avril quand les F-16 Israéliens retranchés dans les bases US en Jordanie ont pris pour cible Damas, y causant pour la première fois depuis une belle lurette 6 militaire dont un officier syrien. Avouons que l’idée d’une « ligne de feu » syrienne embrasant le Nord de l’entité et ce, en parallèle avec Gaza, la Cisjordanie et la Palestine historique qui eux, dynamitent en ce moment le cœur d’Israël, est diablement tentante surtout que ce 10 mai, la Résistance célèbre le premier anniversaire de l’une des plus grandes batailles balistiques de toute histoire, « Épée de Qods », où 4800 missiles et roquettes ont suffi pour mettre au pas la machine de guerre israélienne, son armée de terre et de l’air en seulement 11 jours. Assad et ses alliés de la Résistance passeront-ils à l’acte d’ici très prochainement ?

C’est plus qu’une probabilité. Samedi au moment où Assad mettait implicitement en garde l’axe US/Israël en plein Téhéran, et leur signifiait que le temps leur est désormais compté, des sources d’informations ont fait part d’une attaque au missile contre la base des troupes américaines dans la banlieue nord de Deir ez-Zor, non loin de la station gazière Connico où l’Amérique continue depuis 2016 à détourner le gaz syrien. Les explosions auraient provoqué une débandade dans les rangs des Yankee qui se sont mis en état d’alerte.

Evidemment le CentCom a fait semblant de ne rien voir mais  tout le monde a compris que c’était là une riposte à cette culottée tentative de raid au drone US/Israël  de la veille contre  Hawijah Kate, une localité du nord de Deir ez-Zor occupé où l’armée syrienne et ses alliés commencent à se déployer sous le nez et la barde des Américains lesquels assistent avec effroi et depuis que la Russie les combat en Ukraine à une très rapide reconfiguration des forces « alliées » à travers tout le territoire syrien.

C’est dire à quel point la Syrie a désormais les nerfs à fleur de peau et comment la Résistance n’attend qu’un tout petit déclic pour exploser et s’abattre de toute sa force non seulement sur les bases illégales US à Deir ez-Zor, à Hassaké ou ailleurs mais encore contre la machine de guerre israélienne. Car il est désormais clair que la « campagne dite de guerre dans la guerre sioniste » ne peut s’arrêter qu’à moins qu’une équation de dissuasion digne de nom soit établie dans le ciel syrien de nature autre qu’uniquement défensive et pour cela il faut de bons missiles.

Des fuites confirment en effet la désormais présence des forces de la Résistance dans environ 120 sites et quartiers généraux implantés dans les zones de la campagne orientale de Homs, de Badia Hama, de Raqqa, de Deir ez-Zor, à quoi s’ajouteraient non seulement le renforcement des sites déjà existants via le déploiement des lanceurs de missiles et des armes lourdes, de drones et de matériel de communication mais encore  un "shift power" Russie-Résistance pour le contrôle des entrepôts stratégiques de Mahin à l'est de Homs et ce, après que la Résistance eut pris le contrôle de l'aéroport stratégique de Nairab à Alep.

Plus au sud, ces mêmes fuites affirment que le "Hezbollah" est lui aussi bien présent et il contrôle désormais toute la zone s'étendant des montagnes syriennes de Qalamoun et d'Arsal adjacentes aux frontières libanaises vers les régions libanaises de Baalbek et d'Arsal, et ce, en passant par Deir ez-Zor. Tout ceci fait une superficie de plus de 300 km de longueur et d'environ 120 km de larguer située dans la profondeur de la Badia syrienne, laquelle inclut les gouvernorats de Hama, Homs, Deir ez-Zor, Raqqa et les zones à l'est d'Alep, jusqu'à la frontière du Liban.

C’est largement suffisant comme ligne de front balistique contre Israël qui se targuait de 10 000 raids à avoir mené contre la Syrie pour y déraciner l’Iran. C’est suffisant surtout si y soient dressées en attendant l’heure H, les batteries de « Fath 360 », le tout dernier né des missiles tactiques iraniens, très similaire au Fateh 110 avec la même précision et capacité de feu , mais en plus petite taille.  Après avoir été remis a la marine du CGRI, ce qui prouve que l’engin pourrait aussi être utilisé à Tartous et contre Haïfa ou Tel-Aviv, la force terrestre du CGRI en a fait acquisition à qui ont été livrés trois types de lanceurs à 6 cartouches lance-missiles à 2 et 4 rails.

Les lance-missiles à cartouche Fath 360 protègent les missiles de tout dommage environnemental du fait que ceux-ci sont placés à l'intérieur de la cartouche et ceux dans un désert long de 300 km comme celui de la Syrie. De plus, il est possible de les cacher dans des endroits avec le moins de soutien défensif et cela serait un autre avantage pour ce type de lance-missiles surtout quand on a une armée de l’air israélienne à mettre au pas. Mais les lance-missiles à rail, équipés de missiles Fath, conviennent aussi au stockage dans des villes souterraines ou des entrepôts afin qu'ils puissent être réutilisés et rechargés si une bataille de missiles éventuelle se poursuit. Puis ces types de missiles sont tirés de diverses manières, par les lance-missiles portables, électroniques, fixes sur terre ou depuis l'intérieur des navires. Et le missile lui-même ?  Le missile Fath 360 de 790 kg peut transporter son ogive de 150 kg jusqu'à une portée de 120 km et avec une vitesse de Mach 4.

Photo: système Fath360
Dans des conditions standard, un Mach équivaut à une vitesse de 1234 kilomètres par heure ou 340,29 mètres par seconde, également appelée vitesse du son. En plus de la vitesse du missile qui est quatre fois plus rapide que la vitesse du son, il fait partie des projectiles de haute précision, capables de toucher des pointes et est du type guidé jusqu'au bout de la trajectoire, puisque ces missiles sont dotés d’ailes de contrôle sur le nez, la tâche de ces blocs étant d'obtenir la force et l'équilibre nécessaires pour les missiles….C'est puissant, c'est précis et bien plus que ce qu'il faut pour faire aliter à jamais l'armée de l'air sioniste... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV