Un média basé à Taipei, a suscité l’inquiétude après avoir diffusé plusieurs alertes, notamment « La ville de New Taipei est touchée par des missiles guidés de l’armée communiste » ou « Des navires ont explosé, des installations et des bateaux ont été endommagés dans le port de Taipei ».
Panique à Taïwan. La chaîne de télévision CTS a diffusé par erreur une série d’alertes indiquant que la Chine avait lancé des attaques contre l’île ce mercredi 20 avril. Mais plus de peur que de mal, c’était une erreur. « CTS présente ses sincères excuses pour cette grave erreur qui a semé la panique parmi le public et causé des problèmes aux unités concernées », a annoncé la chaîne.
Le média a attribué cette méprise au personnel, qui a diffusé par erreur le contenu d’exercices de prévention que la station avait été chargée de produire pour les pompiers de la ville de New Taipei.
CTS a déclaré avoir diffusé des corrections et des excuses sur plusieurs canaux, ajoutant qu’elle allait « punir sévèrement » les responsables après avoir ouvert une enquête interne.
Cet incident arrive à un moment où les craintes à Taïwan de voir la Chine mettre un jour à exécution ses menaces d’annexer l’île autonome sont exacerbées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Par ailleurs, les médias font état de la survenance d’une situation difficile pour l’économie chinoise prise entre une nouvelle vague de la propagation de COVID-19 et les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
À des milliers de kilomètres de Kiev, Marioupol ou Lviv, le sort des bourses mondiales se joue à Shanghai. Le centre névralgique de la Chine est placé en confinement strict pour respecter la politique « Zéro Covid » du géant asiatique.
Cette stratégie consiste à isoler tout un secteur, pouvant aller d’un quartier à l’ensemble d’une région, dès l’apparition du moindre cas de coronavirus. L’idée ? En confinant de façon préventive, on ne laisse pas de temps à l’épidémie de s’emballer, et le nombre de cas reste maîtrisé. C’est une politique qui donne à Shanghai des images alarmantes.
Dans un article au titre plus qu’évocateur -Le plus grand risque pour l’économie mondiale dont personne ne parle-, CNN chiffre la problématique : « Près de 400 millions de personnes, dans 45 villes de Chine, sont confinées totalement ou partiellement. Ensemble, ils représentent 40% du produit intérieur brut annuel (PIB) de la deuxième économie mondiale ».
L’extraction record de charbon et de gaz naturel et les blocages de Covid qui sapent la consommation réduisent considérablement la demande d’importation de la Chine et contribuent à assouplir les marchés mondiaux du carburant. La production intérieure monte en flèche après que Pékin a fait pression sur les producteurs publics pour qu’ils stimulent l’activité afin d’assurer la sécurité énergétique après les pénuries de l’année dernière et de la protéger de la flambée des prix mondiaux des matières premières. Les importations de charbon sont en baisse de 24 % et de gaz naturel liquéfié de 11 % sur les trois premiers mois de l’année.
À la suite de l’attaque militaire russe contre l’Ukraine, un boom de la production de combustibles fossiles par le plus grand importateur d’énergie au monde est exactement ce dont les marchés mondiaux des combustibles ont besoin. La plupart des exportateurs produisant à pleine capacité, la Chine pourrait changer la donne si elle réduisait ses achats à l’étranger.