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Ukraine: pourquoi après le TOW, les USA se mettent à utiliser les drones

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Switchblad US arrive en masse en Ukraine. Changera-t-il la donne? (Archives)

Un mois et 10 jours après le début de l'intervention russe et alors même que l'Amérique a testé abondamment tout au long de ces 40 jours ses Javelot, ses NLAW, ou encore ses TAW, le président américain Joe Biden vient de décider soudain d'envoyer 10 drones kamikazes Switchblade 600 en Ukraine "dans le cadre d'un programme d'assistance militaire, récemment dévoilé, de 300 millions de dollars".

Les drones de 50 lb peuvent voler à 24 milles, "flâner" au-dessus d'une cible pendant 40 minutes et exploser à l'aide d'ogives perforantes spéciales qui peuvent détruire un char. 

Les Switchblade 600 sont séparés d'un package de 800 millions de dollars annoncé par la Maison Blanche le 16 mars.

Les anti blindés occidentaux ont-ils échoué dans leur mission face a l'armée russe pour qu'on veuille les remplacer? Il est vrai que les coups balistiques russes ont anéanti les centres de commandement et les liaisons de tout genre ce qui réduit sensiblement la marge de manœuvre des Otaniens. 

Mais il y a plus : si les Switchblade arrivent c'est que les Bayraktar turcs tant vantés dans le Haut-Karabakh comme étant capables de bousiller à eux seuls des bataillons blindés entiers. Or, dixit les États-Unis, Bayraktar n'a pas fourni de soutien aérien rapproché à l'Ukraine. 

« Les Bayraktar TB2 ukrainiens ne peuvent pas fournir un soutien aérien rapproché, car ils sont très vulnérables aux défenses aériennes russes », ont déclaré Kirsten Fontenrose et Andy Dreby dans leur analyse. Selon les journalistes, les drones turcs ne donneront pas à l'Ukraine l'avantage nécessaire et à cela il y a plusieurs raisons.

« Le temps est un facteur clé. En Turquie, le cycle de production de Bayraktar TB2 est lent, ce qui signifie qu'Ankara ne peut pas fournir à temps la quantité requise à l'Ukraine. Aussi, même si les Ukrainiens opèrent bien avec les drones turcs, il faudra encore du temps pour être "impliqués dans les événements sur le terrain" », ont-ils estimé. Avant de conclure : « Oui, en Syrie et en Libye, les drones turcs ont gravement endommagé le système de défense aérienne mobile Pantsir-S1, mais la Russie n'utilise pas ce système en Ukraine. L'incapacité de Bayraktar TB2 à fournir le soutien aérien nécessaire est évidente dans le fait suivant : 39 drones Bayraktar TB2 abattus et perdus ont été signalés en Libye, huit en Syrie et trois dans le conflit du Haut-Karabakh, et ceux abattus par les Russes en Ukraine est toujours à compter. »

Qu'est-ce qui ne va pas dans l'usage de ces armements asymétriques dont les équivalents made in Résistance brillent de façon si époustouflante au Moyen-Orient? La logique hybride. En effet, mis à part le couplé précision/ furtivité des drones made in Iran qui est infaillible il y a une capacité à synchroniser qui n'existe pas dans l'arsenal anti blindé occidental. 

La Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a récemment dévoilé deux bases de missiles et de drones.

Les bases du tunnel, construites au cœur des hautes montagnes, abritent des systèmes de missiles sol-sol dotés d'équipements de pointe, ainsi que des drones offensifs capables de pénétrer les systèmes de radar et de réseau de défense de l'ennemi.

Des drones d'une portée de 2 000 kilomètres, des lanceurs de missiles doubles et des lanceurs de drones multiples sont présents sur ces bases.

Cette nouvelle génération de drones a été dévoilée dans la ville souterraine et a été remise aux forces armées. Ces drones sont des kamikazes et sont capables d’être pilotés à distance et touchent leurs cibles avec précision.

À vrai dire les villes de drones et de missiles se complètent suivant une logique synergique. C'est cette Synergie qui manque aux armements occidentaux. 

Dans le cas particulier des drones iraniens et on pense à Ababil, il y en a qui sont de combat et tiré des anti blindés. Des missiles, tir et oubli. 

Le Spike iranien

Lors d'une réunion entre des membres de la Commission iranienne de la sécurité nationale et de la politique étrangère et le ministre iranien de la Défense, plusieurs nouvelles armes locales ont été exposées. L'un d'eux était un missile antichar baptisé Spike.

Les médias iraniens ont partagé une vidéo montrant la précision de la copie iranienne du missile israélien "Spike" à atteindre sa cible.

Le système Spike iranien est capable de pénétrer 1 000 mm (39 pouces) de blindage homogène roulé et a une portée de huit kilomètres.

Le missile comporte quatre ailettes à l'arrière et quatre ailes au centre du corps. Les ailerons de queue assurent le guidage pendant le vol, tandis que les ailes assurent la stabilisation et la portance.

Le Spike iranien peut engager des cibles à une distance de 5,5 km lorsqu'il est tiré depuis le lanceur au sol, tandis que le missile lancé depuis l'hélicoptère peut atteindre une portée maximale de 10 km.

Là où les Américains utilisent soit anti blindés soit drone, la Résistance elle, utilise les deux pour une plus grande force de frappe et un moindre coût. N'est ce pas qu'il faut à tout un savoir-faire! 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV