TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 29 mars 2022

Télécharger 📥        Podcast 🎧


Le Mali ne laisse plus rien passer en ce qui concerne le moindre fait et geste venant de la part des Occidentaux ! Des soldats de Barkhane se reconvertissent en journalistes de RFI ?

Actualité en Afrique :

  • Angola : le gouvernement prévoit la construction de plus de 2000 km de routes dans le sud du pays, d’ici 2024
  • Le Ghana ouvre ses frontières terrestres fermées depuis 2020
  • Nigeria : le chantier du deuxième pont sur le fleuve Niger annoncé à 91% de réalisation
  • Le Zimbabwe mobilise 10 millions $ dans le cadre d’un plan visant à produire 2 000 MW, d’ici 2030

Analyses de la rédaction :

1. Sénégal : le racisme de l'Élysée s'exprime librement !

Le Sénégal dénonce le "racisme primaire" de Zemmour contre la communauté sénégalaise. 

L’Ambassadeur du Sénégal en France condamne avec fermeté les propos “irrespectueux” et “racistes” d’Eric Zemmour. Selon le diplomate El Hadj Maguette Sèye, qui annonce des poursuites contre l’homme politique français, ces propos à l’encontre des Sénégalais en France sont extrêmement choquants.

“Ces propos de Zemmour dans une sortie médiatique, traitant les Sénégalais de délinquants à expulser de France, dénotent un acharnement obsessionnel contre le Sénégal et sa communauté établie en France”, a fait savoir El Hadj Maguette Sèye. Des propos relayés par la presse sénégalaise.

Il rappelle que “dans une émission, le 13 mai dernier, Zemmour avait affirmé que tous les trafiquants de Crack en France sont des Sénégalais”.

Selon le diplomate, la République du Sénégal engagera les actions idoines pour que M. Zemmour, “récidiviste en la matière, réponde des propos dégradants ténus dans un contexte de campagne électorale leur conférant un plus large écho”.

Des paroles comme ça, il y en a beaucoup venant des hommes politiques français, ceci n’est pas nouveau. Ces propos montrent simplement la pensée réelle des personnages politiques en Occident par rapport à l’Afrique.

Les politiques occidentales sont toujours coincés à l’époque coloniale. En rappel, Jean-Christophe Belliard, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, s’est invité dans le débat des manifestations hostiles à la présence française en Afrique. Comme ses pairs Français, le diplomate n’a pas été déférent dans le mépris habituel qu’ils ont à traiter les peuples africains. Et pourtant, ces gens ne sont jamais condamnés.

« Vous savez, avec 1.000 ou 2.000 francs CFA [trois euros, ndlr], on peut faire beaucoup… il suffit parfois d’un sandwich ou d’un Coca-Cola et vous avez 2.000 manifestants dans la rue », a déclaré Jean-Christophe Belliard, sur la télévision ivoirienne le dimanche 20 février 2020. « Il y a très probablement une instrumentalisation » derrière ces sorties massives et le plus souvent hostiles à la politique française observées dans ces pays du Sahel. « La manipulation fait partie aujourd’hui des relations internationales », a-t-il soutenu.

Prétendre que ces manifestations qui se généralisent en Afrique, même en Europe, sont faits, juste parce qu’on aurait distribué du pain et du coca sont des propos aussi méprisants qu’injurieux. Et venant d’un diplomate Français sur un plateau de télévision en Afrique révèle la grandeur de la condescendance de ce peuple envers l’intelligence des peuples africains.

Des condamnations, il doit y en avoir toutes les semaines, si pas tous les jours.

À quand un tribunal internationale Africain pour condamner les exactions des Occidentaux par rapport à l’Afrique et aux africains ?

 
2. Mali/EUTM: les conférences de Berlin continuent aujourd'hui

Au Mali, le gouvernement n'aurait pas fourni les garanties nécessaires pour assurer la poursuite des missions de formation de l'UE et elles vont devoir être "recalibrées", a annoncé lundi le chef de la diplomatie européenne. C’est une évidence, car ces troupes ne sont absolument pas les bienvenues au Mali. S’il les Josep Borrell et compagnie ne l’ont toujours pas compris, c’est triste.

"Nous venons de recevoir la réponse du gouvernement malien à nos demandes pour la poursuite des missions de formation et nous n'avons pas les garanties nécessaires pour continuer", a déclaré Josep Borrell lors d'une audition devant le parlement européen.

"Nous n'allons pas les retirer car il faut l'unanimité des États membres pour cela et nous ne l'avons pas", a-t-il précisé. Les États membres occidentaux, car évidemment, l’avis des Africains en général ne compte visiblement pas.

"Mais je vais proposer de recalibrer les activités opérationnelles dans les domaines les plus sensibles", a-t-il précisé.

"Un redimensionnement des missions est inévitable et une suspension de certaines activités est nécessaire", a-t-il averti. Les commandants des missions de l'UE ont déjà reçu l'ordre de cesser certaines formations et entraînements.

Une première discussion est prévue mardi au niveau des ambassadeurs des Etats de l'UE et les décisions seront prises lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères en avril, a-t-il ajouté.

L'UE a engagé plusieurs centaines de militaires et d'experts dans deux missions de formation au Mali, l'EUTM pour les forces armées et l'EUCAP Sahel-Mali pour la police. Le mandat de l'EUCAP, approuvé en 2015, a été prolongé au 31 janvier 2023. Celui de l'EUTM, depuis 2013, court jusqu'au 18 mai 2024.

De tout de façon, les soldats maliens n'ont pas besoin de recevoir une formation contre le terrorisme des Occidentaux. Car, les Occidentaux n'ont jamais réussi à vaincre le terrorisme, ni au Moyen-Orient ni sur leur propre terrain et ni en Afrique. 

Étant donné les avancées spectaculaires des Forces armées maliennes dans la lutte contre le terrorisme, nous pensons que les rôles devraient être inversés. Les Fama devraient former les soldats occidentaux dans la lutte contre le terrorisme.

Mais un recalibrage concernant une mission de formation, que pourrait-il bien vouloir dire ?Pour le moment, nous savons trois points importants. Le premier, c’est que les Maliens ne veulent plus voir d’occidentaux en uniforme militaire se balader dans leur pays souverain. Deuxièmement, les Européens sont à la solde des États-Unis et que Washington s’est donc mis en tête de prendre les commandes dans le Sahel, donc cela ne nous étonnerait pas que la Maison Blanche donne ses directives dans les prochaines semaines concernant cette mission. Et troisièmement, un « recalibrage » comme stipulé ci-dessus, ferait probablement référence à une autre fonction histoire de garder la présence, comme en tant que nouveau journaliste. Donc au lieu de « former », ils pourraient prendre la place des journalistes de RFI et de France 24.

Les Occidentaux sont désespérés car ils n’auraient jamais cru qu’un jour ils feront face à un soulèvement des populations africaines, et que ces Africains, qu’ils dénigrent et sous-estime continuellement depuis des siècles, les feront trembler de la sorte ! Ils sont prêts à tout pour rester et c’est pour ça que ni leurs médias mainstream, ni leur classe politique, ne donneront jamais un micro pour faire entendre la voix des Africains leur concernant.

 

3. Mali: plus rien ne passe concernant la France !

Le Mali ne laisse plus rien passer en ce qui concerne le moindre faits et gestes venant de la part des Occidentaux ! Après la suspension des médias propagandistes français RFI et France 24, Bamako a repéré des éléments de Barkhane, servant de relais à RFI.

Le gouverneur de la région de Gao, le général de Brigade Moussa Traoré, a, dans une correspondance, adressé au représentant du commandant de la force Barkhane sur place, manifestant son désaccord aux interview destinées aux populations de la zone par ses éléments, sur le départ de ladite force du Mali. Une pratique qui ne relève ni de son rôle, ni de son mandat, selon lui. Barkhane joue donc à quoi? Sert-elle de relais à la radio France Internationale qui est suspendue au pays?

Des éléments de Barkhane s’adonnent à travers les rues de la ville de Gao à des interviews autrement appelées «micro-trottoir» aux fins de requérir l’opinion des habitants sur le départ du Mali de ladite Force. Or, selon les mots justes du gouverneur de Gao, le général de brigade, Moussa TRAORE, au représentant du commandant de Barkhane à Gao, « une telle entreprise jugée de mauvaise foi, ne saurait être acceptée, car elle n’est ni le rôle, ni dans le mandat de votre Force». Aussi, sans prendre de gants, après avoir ouvertement et fermement condamné cette pratique déloyale « qui pourrait s’assimiler à une action susceptible de déstabiliser à la fois notre région et notre pays », le représentant de l’État dans la cité des Askia a sommé Barkhane de « mettre fin à cette velléité aux fins de ne pas davantage écorcher les relations de coopération et de partenariat entre nos deux États… » au risque d’engager la responsabilité de Barkhane et de la France pour tout incident survenu. Que cherche-t-ils à travers ces interviews ? Donner un peu d’argent à certains Maliens pour leur faire dire ce qu’ils veulent ?

Mais est-ce dans le rôle et mandat d’une armée étrangère de jouer au reporter dans les rues pour recueillir l’opinion des Maliens ? N’y a-t-il pas assez d’activistes, de reporters de médias sociaux et blogueurs au Mali pour ce faire ? Incapables de combattre les terroristes les soldats français seraient-ils devenus des journalistes stagiaires au compte des médias français suspendus au Mali ? L’objectif c’est quoi ? Subvertir avant de s’en aller ?

Donner ce genre de responsabilité à des soldats, c’est vraiment confirmer que les médias propagandistes sont également une arme de guerre ! Car les soldats français ne sont pas au Mali pour combattre le terrorisme, mais ils sont en guerre contre le peuple malien. De plus, cet acte montre également autre chose. Dans les articles de RFI et de France 24 on peut voir assez souvent de nouveaux experts de l’Afrique qui font leur apparition, ou encore, on voit également des sources anonymes qui s’expriment. Comme par exemple, lors du dernier article concernant des prétendues exactions commises par les soldats maliens contre des civils, certaines sources anonymes ce sont exprimés en confirmant cette allégation. À l’époque, les pistes qu’on a suivies menaient à des sources terroristes. Mais on se demande maintenant si ce ne sont pas plutôt des soldats de Barkhane qui donnaient les informations aux médias français. Des soldats français qui s’adonnent au journalisme et les groupes qui utilisent les plateformes des médias mainstream pour faire passer leur message. Et la propagande est au complète.

Des soldats de Barkhane qui jouent les journalistes, cela montre en fait, que la France et ses alliés croient encore que les Maliens sont stupides, c’est dégradant certes, mais c’est une force pour le peuple malien. La preuve, c’est que les Occidentaux font n’importe quoi !

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV