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Comment la pression maximale US a échoué?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le département d'Etat américain reconnaît que la pression maximale n'a pas pu empêcher l'exportation du pétrole iranien. (Photo d'illustration)

L'année 2021 a été une année ultra faste pour l'Iran : non pas seulement parce que le pays a réussi de briser en mille morceaux la campagne de pression maximale US à son encontre mais encore parce qu'il a fini par forcer les Yankee à le supplier, suprême succès à injecter son pétrole au marché, même en contournant les sanctions que ces mêmes Yankee ont décrétées. Tout ceci a débouché sur le fait que le département d'État américain reconnaît l'échec de la "pression maximale", ce qui s'explique par l'augmentation de la production de l'exportation du pétrole iranien. Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a reconnu lors d'une conférence de presse que la politique de la « pression maximale », adoptée par l'administration Donald Trump contre l’Iran n’était qu’une « grave défaite ».

Mais quelles sont les manifestations de cet échec cuisant US qui a fini par remonter le moral à tous les États cibles de sanctions US?

Primo, les réserves de pétrole iraniennes s’établissent à 200 millions de barils: dès le début de l'année, les médias internationaux ont fait état d'une augmentation des exportations de l’or noir iranien sur le marché mondial, ainsi que de la croissance des réserves pétrolières onshore et offshore.

En juin, des sociétés de conseil en efficacité énergétique ont annoncé : « Au moment où l’Iran cherche à augmenter sa production, la Société nationale iranienne du Pétrole (SNIP) devrait à titre temporaire exporter ses réserves offshore et onshore, qui contiennent jusqu'à 200 millions de barils de pétrole. L’analyste principal de Kepler à l'époque, Homayoun Falakshahi, a déclaré : « On estime maintenant qu’il y aurait 78 millions de barils de condensat de pétrole et de gaz offshore. » Les estimations de l’Institut « Facts Global Energy » (FGE) montrent également que l'Iran a environ 120 millions de barils de condensat de pétrole et de gaz onshore, dont environ un tiers se trouve dans des réservoirs de stockage à l'extérieur du pays et principalement en Chine.

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Secudo, il y a la croissance des exportations du pétrole iranien: l'estimation du « système d'identification et de suivi à longue distance » montre que pour la première fois en trois ans, les exportations de pétrole de la RII ont atteint plus d'un million de barils par jour. Des médias occidentaux prétendent que la raison de l’augmentation des exportations de pétrole du pays était la hausse des ventes de pétrole iranien à la Chine, de sorte que les exportations de pétrole du pays ont atteint le niveau le plus élevé au cours des trois dernières années.

La publication d’un tel rapport a suscité la réaction de « Tankertrackers », l'un des services chargés de suivre et de signaler les expéditions et le stockage de pétrole brut à travers le monde. La société a écrit dans un tweet : « On ne peut pas signaler ce que l’on ne voit pas ; on a suivi un million de barils par jour en décembre 2019 et un million et 650 mille barils par jour en mars 2021. » Par ailleurs, le rapport mensuel de l'OPEP indique que la production pétrolière iranienne en février 2022 a atteint le chiffre de 2 546 000 barils par jour et le prix du pétrole iranien a atteint 93,04 dollars le baril.

Tertio, l'Iran investit même dans le secteur pétrolier des pays alliés ou dans des champs communs :  le PDG de la National Iranian Oil Company, Mohsen Khojasteh-Mehr, faisant référence au plan d’investissement de 8 milliards de dollars pour développer les champs communs de l’Ouest Karun, a déclaré : « L'un de ces plans est le développement de la phase 2 du champ Azadegan du sud en formant un consortium d'entreprises iraniennes. » Dans une interview avec l'IRNA, Mohsen Khojasteh-Mehr a souligné que le 13e gouvernement, en raison de sa compréhension correcte de l'industrie pétrolière, vise à accélérer les projets de champs pétroliers et gaziers communs semi-finis. « La deuxième priorité du gouvernement actuel est la conclusion de nouveaux contrats, ce qui constitue une contribution significative au développement et à la production de champs communs », a noté le chef de la Société nationale du Pétrole.Selon Khojasteh-Mehr.

« Nous avons approuvé le développement de la deuxième phase du champ Azadegan du sud, et l'un des plans est d'utiliser la capacité des entreprises iraniennes pour développer ce champ pétrolier commun en formant un consortium », a souligné le vice-ministre iranien du Pétrole. « Bien sûr, cette porte est ouverte et il est toujours possible de faire appel à des investisseurs étrangers pour développer les champs pétroliers et gaziers du pays », a rappelé ce responsable iranien. « Il y a un total de 8 milliards de dollars dans le développement de champ commun dans la région ouest du fleuve Karoun. Le développement des champs pétrolifères de Sepehr et Jofeir à l'ouest de Karoun est également effectué par des entrepreneurs iraniens », a noté Khojasteh-Mehr. Le PDG de la National Iranian Oil Company (NIOC) a espéré qu’au cours de la nouvelle année iranienne, nous aurons une production de pétrole à partir des champs pétrolifères de Sepehr et Jofeir.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV